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Mediapart / 6 heures pour nos libertés, à Grenoble : mon intervention

Ce dimanche 7 février, de 16 heures à 22 heures à Grenoble, des dizaines d'associations, de collectifs et de syndicats se sont mobilisés aux côtés de Mediapart pour débattre sur l'état d'urgence et le projet d'extension de la déchéance de nationalité. Je suis intervenue avec d'autres députés ayant voté contre la prolongation de l'état d'urgence. Vous pouvez revoir ci-dessus la vidéo de mon intervention .

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Appel de parlementaires français pour la restructuration de la dette grecque

  • 9 juillet 2015
  • Europe
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Quarante-trois députés socialistes, écologistes et Front de gauche appellent le gouvernement français à « s’engager pleinement pour le  maintien de la Grèce dans la zone Euro » et « à s’opposer avec vigueur à toute stratégie visant à sa sortie », et demande que le débat parlementaire sur la situation grecque qui se tient ce mercredi soit suivi d'un vote. --------------------------------------------------------------------- Au lendemain du référendum qui a exprimé la volonté du peuple grec de refuser de nouvelles mesures d’austérité, la France, avec l’ensemble de ses partenaires européens,  est amenée une nouvelle fois à la table des négociations. L’enjeu est immense, pour l’avenir de la Grèce comme…

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Faisons de Lampedusa l’Ellis Island de l’Union européenne – Tribune sur Mediapart

MediapartAvec plusieurs de mes collègues députés et sénateurs socialistes, je co-signe une tribune publiée dans Mediapart sur la nécessité et l’urgence d’une réponse européenne à la dramatique crise migratoire.


« Assumer l’immigration, et changer de regard » : c’est l’appel que lancent plusieurs élus socialistes, dont Christian Paul, Aurélie Filippetti, Benoît Hamon, Pouria Amirshahi, Laurence Dumont, Isabelle Thomas, Emmanuel Maurel et Marie-Noëlle Lienemann, après les récents naufrages de bateaux de migrants en Méditerranée. « Qui fera croire que les 507 millions d’Européens ne sont pas capables d’accueillir 100 000 à 200 000 migrants ? », écrivent-ils alors que se tient ce jeudi à Bruxelles un conseil européen extraordinaire consacré au sujet.

Aux migrants des guerres, de la misère, du climat ou de l’eau, l’Europe doit une réponse. Immédiate autant que de long terme. Par devoir moral autant que pour notre sécurité collective, mais aussi parce que le renouveau démocratique européen que nous appelons à construire l’exige. L’Union européenne ne peut continuer à accumuler les preuves d’impuissance. Nous devons aux milliers de victimes autre chose que des parenthèses de compassion ou, pire, l’interminable pente du repli xénophobe. Le moment de la reconquête et des réponses solidaires est venu.

Sauver d’abord. Sans attendre, les actions de sauvetage en Méditerranée doivent reprendre et s’amplifier avec des moyens européens renforcés. Les Etats européens doivent renouer avec l’esprit de l’opération Mare Nostrum qui, bien qu’essentiellement militaire, avait pour mission le secours humanitaire. Cette décision implique d’une part une coopération intergouvernementale et d’autre part un retour au budget  à hauteur, au moins, des 9 millions d’euros mensuels (contre 2,3 que coûte aujourd’hui l’opération Triton, minimaliste).

Accueillir ensuite. Les femmes, les hommes et les enfants qui parviennent sur les côtes européennes  doivent y  être dignement accueillies. Leur dignité, c’est la nôtre. La barbarie se nourrit de la barbarie, et l’Europe ne peut plus tolérer cette concurrence entre damnés de la terre.

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« Les 35 heures, c’est un pacte de responsabilité qui a réussi » - Mediapart

MediapartLes 35 heures, horreur économique pour la droite, sont aussi décriées par une partie du PS qui n’assume plus LA réforme des années Jospin. La députée socialiste Barbara Romagnan, auteure d’un rapport parlementaire, plaide, elle, pour une nouvelle réduction du temps de travail.

« Il n’y aura pas de remise en cause des 35 heures. » Dimanche soir sur France 2, le premier ministre Manuel Valls a exclu de légiférer à nouveau sur le temps de travail. Il n’y aura donc pas de discussion sur le temps de travail dans la loi Macron, présentée ce mercredi en conseil des ministres, un texte qui concerne pêle-mêle les professions réglementées, le travail du dimanche, la réforme des prud’hommes ou des mesures pour encourager l’investissement (lire notre article).

Le débat sur cette réforme emblématique des années Jospin (1997-2002) continue pourtant de faire rage. Inlassablement, la droite en fait la cause de bien des maux de l’économie française. Au PS aussi, les 35 heures sont désormais loin de faire l’unanimité. Avant d’être nommé ministre de l’économie, Emmanuel Macron voulait les vider de leur substance en facilitant les accords dérogatoires. Devenu ministre, il plaide désormais pour une plus grande flexibilité de la loi, regrettant que les 35 heures aient donné aux investisseurs étrangers l’impression « que les Français ne voulaient plus travailler ». Manuel Valls a toujours rêvé de les « déverrouiller ». La charte des États généraux, adoptée ce week-end par le PS, fait même l’impasse sur la réduction du temps de travail.

En juin dernier, l’UDI (centristes) a demandé la tenue d’une commission d’enquête sur « l’impact sociétal, social, économique et financier de la réduction progressive du temps de travail ». Près d’une quarantaine de personnes ont été auditionnées. Le rapport, qui sera rendu public la semaine prochaine, a été adopté mardi 9 décembre, par douze voix (PS et Front de gauche) contre quatre (UMP et UDI).

Thierry Benoît, le président UDI de la commission d’enquête, explique à Mediapart ne pas l’avoir voté « car il conforte l’idée que les 35 heures sont positives et qu’il faut aller encore plus loin, vers les 32 heures ». « Loin d’aller dans le sens d’une réhabilitation de cette mesure, les auditions ont montré combien le dispositif était rigide et très complexe, dit-il. Par ailleurs, la réduction du temps de travail s’est appliquée de façon très différente dans le privé et dans le public. » Pour se faire une idée précise de la teneur des débats, on peut retrouver ici l’ensemble des auditions.

Depuis quinze ans, les 35 heures sont devenues un thème incontournable du débat politique. Ses partisans s’y référent pour prouver que l’État peut encore créer de l’emploi, à condition de le vouloir. Ses opposants y voient la cause, ou le symptôme, de tous nos archaïsmes supposés : faiblesse industrielle, compétitivité en berne, hausse du coût du travail alors que l’Allemagne réduisait ses salaires, voire paresse des salariés français. Pourtant, quinze ans après leur mise en œuvre, la durée légale du travail est toujours de 35 heures. Vilipendée, assouplie à plusieurs reprises (en 2003, en 2007, etc.), la loi n’a jamais été remise en cause. Pas même par Nicolas Sarkozy qui avait promis de leur tordre le cou. « Nous tuons régulièrement les 35 heures mais (…) elles sont toujours vivantes », s’est amusé l’ancien directeur de cabinet de Martine Aubry lors de son audition par les députés.

Entretien avec l’auteure du rapport, la socialiste Barbara Romagnan, proche de l’aile gauche du PS. Elle plaide pour la poursuite du mouvement historique de réduction du temps de travail, sous d’autres formes.

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Tribune de Michel Tubiana : Europe, la Palestine a besoin de toi

MediapartIsraël réalise un tiers de son commerce international avec l’Union européenne, relève Michel Tubiana, président d’honneur de la Ligue des droits de l’Homme et président du Réseau euro-méditerranéen des droits de l’Homme (REMDH). Un levier puissant si l’UE se décidait à « admettre que la stabilité de cette région et, au-delà, la propre sécurité de l’Europe, passent par la création d’un Etat palestinien souverain ».

Ainsi donc le décompte macabre des morts a recommencé, a-t-il d’ailleurs jamais cessé ? Voici de jeunes Israéliens exécutés froidement, d’autres jeunes Palestiniens assassinés, l’un d’entre eux brûlé vif. Il faut aussi ajouter ces dizaines de morts palestiniens qui sont censés répondre aux bombardements aveugles des populations civiles israéliennes. Quant aux destructions de biens privés ou publics en guise de représailles, les médias n’en parlent même plus ou presque. Toutes les explications possibles ne pourront jamais justifier ce prix infligé délibérément aux populations civiles. Rien ne serait pire que de tenter de justifier l’injustifiable par les horreurs commises par l’adversaire ; cet engrenage terrible ne conduit qu’à rendre acceptable, dans ce conflit comme dans d’autres, ce qui ne peut l’être sauf à se perdre dans une surenchère toujours plus sanglante.

Mais rappeler cette loi, ce n’est pas ignorer les causes d’une situation qui relève de la catastrophe annoncée et toujours recommencée. Si nous laissons les explications messianiques au magasin des (mauvais) accessoires, que reste-t-il ? La volonté d’une partie des juifs de se constituer en Etat, ce que la communauté internationale a admis en 1948 et que la majorité des Palestiniens a elle-même reconnu avec la signature des accords d’Oslo, et la même volonté des Palestiniens de se constituer en Etat souverain, droit que la communauté internationale lui marchande et qu’Israël nie dans les faits. Au milieu, une terre, porteuse de tant de références et objet et support de la dispute.

Il serait naïf d’ignorer qu’à ces réalités fondamentales s’ajoutent les intérêts géopolitiques des uns et des autres : intérêts régionaux, ou plus larges encore, ils ne font que rendre un peu plus difficile une solution dont tout le monde pourtant connaît les grandes lignes.

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Le pacte de responsabilité affecte particulièrement les femmes - Tribune sur Mediapart

MediapartAu-delà du pacte de responsabilité dans sa globalité, dont j’ai déjà dit les réserves qu’il m’inspirait (notamment en m’abstenant lors du vote de la confiance au nouveau gouvernement) et sur lequel j’aurai l’occasion de revenir, je souhaiterais ici insister sur son impact spécifique sur les femmes.

Les mesures annoncées par Manuel Valls précisent comment sont calculés les 50 milliards d’économie décidés pour financer le pacte de responsabilité.

Elles comprennent notamment le gel des prestations sociales jusqu’en octobre 2015 et l’extension sur une durée indéterminée du gel du point d’indice, qui sert de base au calcul de la rémunération des fonctionnaires.

On peut comprendre qu’en situation de difficulté budgétaire, des efforts doivent être consentis par tous. Pour autant, ces efforts doivent être répartis selon la capacité contributive de chacune et de chacun. Et en l’occurrence, les femmes, souvent dans une situation économique moins favorable que les hommes, sont davantage touchées par ces économies. Pauvres ou très pauvres, retraitées ou mères isolées, les femmes sont exposées à plus d’un titre aux conséquences des  mesures annoncées.

L’Observatoire des inégalités indique que le taux de pauvreté féminin était en France de 8,2 % en 2011, tous âges confondus, contre 7,7 % pour les hommes.

Certes, les minima sociaux seront cette année revalorisés en fonction de l’inflation, ce qui limitera l’effet de ces économies sur une partie des plus pauvres. Cependant, le gouvernement s’était engagé il y a tout juste un an, dans le cadre du plan pluriannuel de lutte contre la pauvreté, à revaloriser de façon plus significative le RSA-socle, le complément familial et l’allocation de soutien familial. L’abandon de ces engagements sera lourd de conséquences sur celles et ceux de nos concitoyens qui reçoivent ces aides.

Or les femmes constituent 57 % des bénéficiaires du revenu de solidarité active (RSA-socle) et la quasi-totalité des bénéficiaires du RSA-socle majoré (l’ex API, allocation parent isolé). En 2010, près de la moitié des familles monoparentales (dont 85% ont à leur tête une femme) recevaient l’allocation de soutien familial, soit 750 000 familles et 1,16 million d’enfants. Par ailleurs, 52% des familles monoparentales perçoivent un revenu inférieur à la moitié du Smic, soit un montant en-dessous du seuil de pauvreté. Là encore, il s’agit de reporter une revalorisation pourtant indispensable. Rappelons qu’il s’agit là des plus pauvres.

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Affaire Bettencourt / Mediapart : "Nous avons le droit de savoir"

Plus de quarante titres de presse, associations de défense des libertés et syndicats ont lancé ce jeudi matin au siège de RSF un appel « Nous avons le droit de savoir ». Ils protestent ainsi contre l’arrêt de la cour d’appel de Versailles ordonnant à Mediapart et au Point de supprimer toute citation des enregistrements Bettencourt. J’ai signé cet appel, avec d’autres de mes collègues parlementaires.

Nous avons le droit de savoir

« La liberté de l’information n’est pas un privilège des journalistes mais un droit des citoyens. Dans une démocratie vivante, le pouvoir du peuple souverain suppose le savoir d’un public informé. Etre libre dans ses choix et autonome dans ses décisions nécessite de connaître ce qui est d’intérêt public, c’est-à-dire tout ce qui détermine et conditionne nos vies en société.

S’agissant des affaires publiques, la publicité doit donc être la règle et le secret l’exception. Rendre public ce qui est d’intérêt public est toujours légitime, notamment quand le secret protège indûment des injustices et des délits, des atteintes au bien collectif ou aux droits humains. Ainsi la sécurité des Etats ne saurait empêcher la révélation de violations des libertés individuelles, pas plus que la sauvegarde de l’intimité de la vie privée, impératif par ailleurs légitime, ne saurait être l’alibi d’infractions aux lois communes.

C’est pourquoi il importe de défendre les journalistes professionnels, les sources d’information et les lanceurs d’alerte ayant permis la révélation de faits d’intérêt général qui, sans leur travail et leur audace, seraient restés inconnus du public. Les soutenir, c’est protéger et étendre un droit de savoir universel, garantie d’un renforcement de la démocratie mondiale à l’heure de la révolution numérique.

Pour toutes ces raisons, nous nous disons solidaires de Mediapart après la récente condamnation lui imposant de censurer, trois ans après leur révélation, ses informations sur l’affaire Bettencourt. En signe de protestation, nous faisons désormais nôtres toutes ces informations. Et nous encourageons les médias, les associations, les élus, les citoyens à les reprendre immédiatement et à les diffuser par tous les moyens démocratiques en leur possession. »

Pour signer cet appel, cliquez ici.

Voici également la liste complète des médias signataires (ils sont déjà 32) et celle des associations ou syndicats (une douzaine à cette heure). Contacté par nos soins [nrdl : Mediapart], Le Point, qui s’était gardé de réagir à cet arrêt, nous a précisé qu’il ne souhaitait pas s’associer à cette démarche, ce que nous regrettons.

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