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« Le travail est déjà partagé, et mal ! » (L’Est Républicain)

« Le Travail Est Déjà Partagé, Et Mal ! » (L’Est Républicain)

À l’invitation de six associations régionales (1) vous allez débattre, lundi 21 novembre au Grand Kursaal à Besançon (20 h), avec Gérard Valenduc, de l’université belge de Louvain, et Guillaume Duval, rédacteur en chef d’Alternatives économiques, du chômage, du stress et de la précarité. En y apportant quelles solutions ? Le sous-titre de la rencontre, c’est : « Et si on partageait autrement le travail ? » Le sujet a fait l’objet d’une commission parlementaire dont rapporteure à l’Assemblée et qui visait à l’évaluation de la politique publique des 35 heures. J’appartiens à ceux et celles qui jugent cette loi…

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« Il faut du débat et du conflit ! » : interview de Michel Wieviorka

« Il Faut Du Débat Et Du Conflit ! » : Interview De Michel Wieviorka

Le sociologue Michel Wieviorka, qui tenait une conférence jeudi 11 février au Kursaal de Besançon dans le cadre de "Notre primaire, a donné une interview à L'Est républicain. - - - Le thème de votre conférence bisontine est ambitieux : « Comment retrouver le goût de l’avenir ? ». Quelle est la réponse ? Il faut d’abord parler du dégoût que nous pouvons avoir du présent à bien des égards. Retrouver le goût de l’avenir, c’est donc s’éloigner du présent, en essayant de ne pas voir seulement ce qui va mal, la crise sous ses différents angles, mais aussi les…

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« Je suis dans l’incompréhension » : interview à L’Est républicain

Interview publiée le 1er novembre 2014 dans L’Est républicain

Le président de la commission d’enquête parlementaire sur la réduction du temps de travail, le député UDI Thierry Benoit, souhaitait auditionner Manuel Valls sur son opinion concernant les 35 heures. Ce que vous, en qualité de rapporteure, n’avez pas voulu. Vous protégez le Premier ministre ?

Sur les dix députés socialistes présents ce jeudi, sachant que seul notre collègue Thierry Benoit était là pour la droite, sept n’avaient pas voté la confiance au gouvernement. Il ne s’agissait donc pas de « protéger » ou de « sauver » le Premier ministre. L’objet de notre commission d’enquête, c’est la loi Aubry. Nous cherchons des informations objectives sur sa genèse et son application. Or Manuel Valls n’était pas à cette époque un des acteurs de la réduction du temps de travail. Il a bien sûr son avis, plein de gens en ont un, mais ce n’est pas notre sujet. Le président de la commission tenait à sa proposition. Comme le règlement de l’Assemblée m’y autorisait, j’ai demandé qu’elle soit soumise au vote. Elle a été rejetée, puisque Thierry Benoît a été seul à se prononcer pour, mais nous n’étions absolument pas en service commandé.

Sur la quarantaine de frondeurs recensés, vous êtes une des dix « historiques » qui n’ont cessé de manifester leur réserve par rapport à la politique menée. Mais rien ne change. Ce n’est pas décourageant pour vous ?

Je suis plus dans l’incompréhension et la déception que dans le découragement. En dépit de tout ce qu’il s’est passé – les couacs et les maladresses du gouvernement qui se multiplient au fil des mois, les départs des ministres Montebourg, Hamon et Filippetti, la sortie politique de Martine Aubry –, rien ne bouge d’un côté ou de l’autre. En ce qui nous concerne, nous ne sommes pas plus nombreux. Le gouvernement, lui, persiste sur sa lancée sans paraître entendre l’opinion, en particulier celle de gauche. Je ne comprends pas pourquoi autant de députés PS continuent d’approuver cette politique « en décalage ». Une politique qui n’est pas celle pour laquelle ils ont été élus, qui n’a fait montre d’aucune efficacité, qui n’a apporté aucune amélioration et contre laquelle beaucoup d’entre eux se battaient auparavant, certains depuis longtemps. Je ne comprends pas comment ils acceptent cette situation : payer d’énormes chèques à l’agroalimentaire, aux banques… et, pour les financer, geler les prestations aux personnes qui sont dans la difficulté. Comment peuvent-ils le faire tant vis-à-vis d’eux-mêmes et de leurs convictions que du fond de ces décisions ? Si c’est dans la perspective de 2017, je crois qu’ils se trompent. Autrefois, les gens en détresse espéraient que la gauche parvienne au pouvoir. Aujourd’hui, que peuvent-ils espérer ?

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Sophie Prunier-Poulmaire : "Veut-on travailler 7 jours sur 7 ?"

Interview de Sophie Prunier-Poulmaire, parue dans L’Est Républicain ce vendredi 11 octobre.

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Besançon. Sophie Prunier-Poulmaire est ergonome et maître de conférence à l’Université Paris-Ouest Nanterre-La Défense, experte auprès de l’Agence française de sécurité sanitaire, auteur de deux récents ouvrages : « Le Travail révélé » et « Le bonheur au travail, regards croisés de dessinateurs et d’experts du travail » (éditions du Cherche-Midi). Avec Danièle Linhart, sociologue du travail, spécialiste de ses mutations, des stratégies managériales et des rapports entre hommes et femmes dans l’emploi, elle participera à la conférence-débat organisée, lundi 14 octobre à 20 h, au théâtre de l’Espace Planoise, place de l’Europe à Besançon, par la députée PS du Doubs, Barbara Romagnan. Sur le thème : la place du travail dans la société et les enjeux de la parité.

Chacun a pu voir les images de la manifestation festive des employées du magasin Sephora sur les Champs-Élysées à Paris, mardi soir, protestant contre l’interdiction de travailler après 21h dont elles estiment être « victimes ». Après les polémiques sur l’ouverture de magasins de bricolage le dimanche, quelle lecture en avez-vous ?

Sephora, c’est un cas spécifique. Les questions qu’on peut se poser sont : qui sont ces salariées ? Quelle est la population dont on parle ? Sont-elles représentatives du monde du travail dans son ensemble ? Lorsqu’on observe les personnes qui se déclarent en faveur du travail dominical ou nocturne, on constate la plupart du temps qu’il s’agit de gens plutôt jeunes et que cela va de pair avec des caractéristiques individualisées : célibataires souvent, sans enfants, avec une vie privée qui n’est pas forcément contrainte par des obligations horaires.

Autrement dit, ça va leur passer ?

Cela dépend bien sûr des individus mais, en règle générale, on construit son parcours de travail tout au long de la vie selon l’âge, la situation affective, les enfants, etc. Quand on est jeune, on est immortel ! Les attentes vont ensuite évoluer, fluctuer. Il faut à chaque étape trouver le bon équilibre entre les contingences du travail et celles de la vie personnelle.

Le débat semble avoir un retentissement important…

Les événements de ces dernières semaines montrent que notre société est en phase de recherche de nouveaux rythmes : scolaires, de travail, etc. Et tout est lié. Si vous modifiez le rythme des enfants, vous avez des conséquences directes sur le rythme des parents. C’est un choix philosophique et idéologique, pas seulement économique : à quel rythme veut-on engager nos vies ? Souhaitons-nous une société du « 24 heures sur 24 » et du « 7 jours sur 7 » ? Quelle place entendons-nous réserver à l’échange approfondi en famille, aux amis ? La délimitation du champ du travail borne mécaniquement celui du hors travail.

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« L'observation a conforté nos recherches et notre théorie » / Hubert Montagner

Invité la semaine dernière pour la table ronde que j’ai organisée autour de la petite enfance, Hubert Montagner a répondu aux questions de L’Est Républicain, tout comme Sylviane Giampino, le lundi précédent.

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Hubert Montagner

Arrivé à Besançon comme maître de conférence en 1968, Hubert Montagner est resté 19 ans à la fac de sciences où il a notamment participé à la création du laboratoire de psycho-physiologie. Il y a mené des recherches qui ont bouleversé le regard sur la petite enfance. Invité mardi dernier par Barbara Romagnan pour une conférence débat avec la psychologue Sylviane Giampino, il s’est rendu mercredi à la crèche de l’Antenne petite enfance de la Maison de la famille créée il y a 27 ans à partir de ses travaux théoriques.

La reconnaissez-vous ?

Oui… Je ne l’ai pas revue depuis 3 ou 4 ans. Il y a sans arrêt des améliorations, dont le lieu d’accueil. Les enfants doivent s’y sentir rassurés, apaisés, mais aussi les parents : c’est important qu’ils puissent accompagner l’enfant dans le lieu…

N’est-ce pas toujours le cas ?

Il arrive que les parents n’y aillent pas… On n’attache pas assez d’importance à l’accueil. Il est important de dépasser les conflits éventuels, les frustrations, les colères… Cela doit s’apaiser en arrivant à la crèche.

Comment avez-vous contribué à la création du lieu ?

À partir de nos recherches, avec Yvette Durin, conseillère pédagogique, Mme Ménétrier, Pierre Burtel, responsable du CCAS de Vesoul… C’était un lieu répondant à un besoin. La petite enfance a besoin de sécurité affective, de sommeil, de liberté d’exploration, de découverte, de transformation des objets.

Toutes les crêches ne sont-elles pas ainsi ?

Il faut encore convaincre de l’importance des besoins des enfants. On se focalise souvent sur l’alimentation, la propreté, les soins corporels et tout cela est assuré. Mais ici, le lieu de sommeil qui est un cocon se prêtant à l’endormissement, au rêve, chaque enfant peut s’endormir à côté de l’enfant qu’il veut…

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Le risque des « modes de garde à deux vitesses » / Sylviane Giampino

Sylviane Giampino, psychanalyste, psychologue et spécialiste de la petite enfance, que j’ai invitée ce mardi 17 mai pour débattre avec nous, a été interviewée par L’Est Républicain paru aujourd’hui.

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Sylviane Giampino

Sylviane Giampino

Psychanalyste libérale à Paris et psychologue en structures publiques en Seine-Saint-Denis, Sylviane Giampino est une spécialiste de la petite enfance. Chercheur, elle est notamment auteur de « Notre société n’aime-t-elle plus ses enfants ? »

Elle débattra demain soir à Besançon avec le pionnier de l’observation des rythmes des tout-petits, Hubert Montagner, autour du thème « Inégalités sociales, inégalités scolaires inévitables ? Les enjeux de la petite enfance », organisé par la conseillère générale de Planoise, Barbara Romagnan (PS).

Vous êtes engagée dans le réseau associatif et syndical «Pas de bébé à la consigne» après avoir animé en 2006 le collectif «Pas de zéro de conduite pour les enfants de 3 ans ». Êtes-vous une militante ?

Je suis une professionnelle qui pense qu’elle doit restituer à la société le matériau qui lui a été confié pendant son travail. Je suis désolée de voir les affres de culpabilité des mères qui travaillent.

Vous êtes invitée par une élue de la gauche du PS…

Je travaille aussi, par exemple, pour la municipalité UMP de Lambersart (banlieue de Lille), bien connue pour son action en faveur de la petite enfance.

Quels sont les avantages et inconvénients des différents modes de garde ?

Je ne vais pas faire de tableau comparatif. Un bon mode de garde correspond à la sensibilité et au mode de vie de la famille. Il garantit que la garde est confiée à un professionnel formé, encadré, soutenu.

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