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Procès des Femen : la justice ne reconnait toujours pas la nudité politique

Procès Des Femen : La Justice Ne Reconnait Toujours Pas La Nudité Politique

Le 31 mai dernier, quatre militantes Femen comparaissaient au tribunal correctionnel de Paris pour « exhibition sexuelle » lors de deux actions menées la poitrine dénudée fin 2016. Elles sont poursuivies par le parquet pour avoir manifesté à Paris, seins nus, le 16 octobre 2016, contre les opposants au mariage homosexuel en marge de la Manif pour tous. Trois Femen sont également jugées pour avoir tenté de se menotter aux grilles du Palais de justice le 25 novembre en signe de solidarité avec Jacqueline Sauvage. Ce n’est pas la première fois qu’elles sont poursuivies pour ces raisons, depuis trois ans les exemples…

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Rétrospective : Engagée pour l’égalité femmes-hommes

Rétrospective : Engagée Pour L’égalité Femmes-hommes

La législature 2012-2017 a été riche en débats et en avancées pour l'égalité femmes-hommes. Féministe et membre de la délégation aux droits des femmes de l'Assemblée nationale, je me suis particulièrement impliquée dans ce domaine au fil des projets ou propositions de loi que nous avons examinés. Ainsi, j'ai eu l'honneur d'être rapporteure pour avis, au nom de la commission des affaires sociales, du premier texte de la législature dès juillet 2012 et qui portait sur la lutte contre le harcèlement sexuel. Ce texte visait à combler de façon urgente un vide juridique particulièrement préjudiciable pour les femmes. La loi…

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#7novembre16h34 : un appel pour l’égalité salariale

#7novembre16h34 : Un Appel Pour L’égalité Salariale

L'égalité entre les femmes et les hommes est un combat qui m'anime depuis longtemps. Je souhaite donc relayer et vous faire partager cet appel du collectif féministe Les Glorieuses, qui appelle les femmes françaises à cesser le travail ce lundi 7 novembre à 16 h 34 (et 7 secondes) pour protester contre les écarts de salaires entre les femmes et les hommes. Selon les calculs du collectif, si elles étaient payées comme les hommes, les femmes travailleraient bénévolement à partir de cette date jusqu’à la fin de l’année. Mais elles gagnent en moyenne 15,1 % de moins... et ce, en dépit de nombreuses mesures législatives. Au-delà de…

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Où est l’argent pour les droits des femmes ?

Où Est L’argent Pour Les Droits Des Femmes ?

Je souhaite relayer le communiqué de presse concernant le rapport relatif à l'argent public et privé consacré en France à l'égalité femmes-hommes intitulé "Où est l'argent pour les droits des femmes ? Une sonnette d'alarme". Ce rapport a été publié par Le Conseil Économique Social et Environnemental, la Fondation des femmes, le Fonds pour les Femmes en Méditerranée, le Haut Conseil à l'Egalité entre les femmes et les hommes, le Comité ONU Femmes France et W4 France. Ce rapport inédit dresse un état des lieux des financements publics et privés en faveur des initiatives pour l’égalité femmes-hommes en France. Il…

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Inégalités salariales : du 2 novembre au 31 décembre, les femmes travaillent gratuitement

Dans l’Union européenne, l’écart de rémunération horaire moyenne des salarié(e)s est de 16,3% en défaveur des femmes. Parmi les 28 Etats-membres, la France se place au 15e rang (chiffres Eurostat 2013). 16,3% de moins, c’est l’équivalent de pratiquement deux mois de travail. Autrement dit, à partir du 2 novembre et jusqu’à la fin de l’année, les femmes travaillent gratuitement. C’est à travers cette date que la Commission européenne a choisi de communiquer symboliquement sur cette inégalité.

Ces chiffres concernent les temps pleins : si l’on observe les inégalités tous temps de travail confondus, l’écart en France est de 31%. Et plus on remonte dans l’échelle des salaires et des métiers, plus l’écart se creuse. Ainsi en équivalent temps plein, le salaire des 10 % des femmes les moins bien rémunérées est inférieur de 8 % à celui des hommes (soit 1 136 euros pour les femmes contre 1 238 euros pour les hommes, chiffres 2013). A l’inverse, le salaire des 10 % des femmes les mieux rémunérées est de 22 % inférieur à celui des hommes (soit 2 965 euros pour les femmes contre 3 788 euros pour les hommes), pour des qualifications et des tâches équivalentes.

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Une ville d’Argentine interdit les concours de beauté : une initiative citoyenne

Le conseil municipal de la ville de Chivilcoy en Argentine a décidé en décembre dernier d’interdire les concours de beauté destinés aux femmes, au motif qu’ils constituaient « une pratique discriminatoire et sexiste », et les a remplacés par des cérémonies de récompenses citoyennes. Ces concours récompensaient la grâce et la beauté de jeunes-femmes âgées de 15 à 25 ans et leur donnait la possibilité, en cas de victoire, de représenter leur ville. Suite à cette interdiction, au lieu de défiler habillées puis en maillot de bain et d’être évaluées sur leurs critères physiques, les jeunes femmes de la ville peuvent désormais, au même titre que les hommes, être distinguées pour les actions bénévoles au bénéfice de la société.

On ne peut que saluer une telle décision, qui n’est pas sans rappeler celle de la loi relative à l’égalité entre les femmes et les hommes votée en 2013 d’interdire les concours de mini-miss aux adolescentes âgées de moins de 16 ans.

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Loi égalité femmes-hommes : garantir l’effectivité des droits


Jeudi 26 juin, l’Assemblée nationale a adopté en 2ème lecture le texte de loi sur l’égalité entre les femmes et les hommes. Le Gouvernement et les députés se sont avant tout attachés à rendre effectifs les textes existants, afin de ne pas ajouter des mesures à celles déjà insuffisamment appliquées. Le projet de loi contient quatre volets principaux, qui témoignent de l’approche transversale des inégalités : l’égalité professionnelle, la lutte contre la précarité, la lutte contre les violences, et la parité.

De nombreuses études et le retour des associations montrent que l’origine des inégalités professionnelles s’explique par les inégalités de répartition des responsabilités familiales et des tâches domestiques plus généralement. La ministre Najat Vallaud-Belkacem a initié en ce sens une démarche décisive via l’instauration d’un partage du congé parental entre les deux parents, congé qui passe de trois ans à 2,5 ans + 6 mois pour l’autre parent. A terme cependant, il faudra me semble-t-il poser clairement comme objectif un congé plus court et mieux rémunéré, et surtout partagé de manière égale entre le père et la mère.

Concernant la lutte contre précarité des femmes, elle s’est principalement articulée autour du cas des mères isolées. 90% des familles monoparentales en effet ont à leur tête une femme, et près de 40% des pensions alimentaires ne sont pas versées – ou le sont irrégulièrement – par leur ancien conjoint. Le texte de loi permet de remédier à ces situations de grande précarité en donnant à des structures existantes telles que les CAF la possibilité de se substituer au parent défaillant en cas de non-versement, puis de se retourner vers le débiteur.

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Inégalités femmes-hommes en territoires urbains et ruraux : penser global, agir local

Jeudi 19 juin, Najat Vallaud-Belkacem, ministre des Droits des femmes, de la Ville, de la Jeunesse et des Sports s’est vu remettre le rapport du Haut Conseil à l’Egalité entre les femmes et les hommes relatif à l’égalité femmes-hommes dans les quartiers prioritaires et les territoires ruraux.

Ce rapport, qui pour la première fois dresse un état des lieux de la précarité féminine rurale et urbaine, permet de mettre en évidence les effets conjoints de la pauvreté féminine avec les inégalités femmes-hommes préexistantes.

Afin de favoriser une action de terrain, le rapport formule 44 recommandations regroupées sous 3 thèmes principaux : l’emploi des femmes, l’égalité dans l’espace public, l’accès aux droits et aux services. Le rapport souligne en particulier des situations de pauvreté alarmantes des femmes dans certains territoires spécifiques.

« Les femmes en Zones urbaines sensibles, pauvres parmi les pauvres »

L’approche par zonage urbain permet de mettre en évidence les signes d’une pauvreté causée par des conditions de vie globalement dégradées : emploi, santé, violences, etc., et plaide en faveur d’une politique globale relayée par des actions ciblées.

Le pauvreté en Zus touche près d’une femme sur quatre, contre 20% des hommes. La pauvreté féminine se double ici d’un enjeu territorial puisqu’en dehors des Zus, le taux de pauvreté est de près de 10% pour les hommes et les femmes. La difficulté d’approche résulte d’une certaine invisibilité de cette pauvreté, et également du non-recours de certaines personnes aux minimas sociaux, de sorte que leur prise en compte statistique est impossible ou biaisée. De fait l’approche retenue par l’étude du Haut conseil – les bénéficiaires de la Couverture Maladie Universelle Complémentaire – permet une enquête statistique plus renseignée.

Habiter en Zus est également facteur d’une pauvreté accrue pour les familles monoparentales : si 15% d’entre elles hors Zus vivent sous le seuil de pauvreté, cette proportion s’élève à 35% en Zus. Or 90% de ces familles ont à leur tête une femme, montrant là la spécificité de cette précarité. Cette pauvreté est alimentée par un marché de l’emploi plus défavorable dans ces zones qu’ailleurs.

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