Alors que s’ouvre ce mardi 23 septembre à l’ONU à New York, une rencontre des chefs d’Etat et de Gouvernement sur le climat, je souhaite remettre en perspective cette urgence absolue que constitue la lutte contre le changement climatique.
On le sait les émissions de gaz à effet de serre n’ont cessé d’augmenter depuis 40 ans. Elles s’accélèrent même depuis 10 ans (on produisait 0,4 giga-tonne de GES par an de 1970 à 2000, 1 gt depuis 2000). Ce qui fait craindre d’ici 2100 des températures qui pourraient atteindre de 3,7 à 4,8 °en moyenne, soit 2,7 à 7,8 degrés selon les endroits.
Donc les politiques de protection du climat mises en place ne suffisent pas. Cela a déjà des conséquences catastrophiques : inondations, désertification, sècheresse (en Chine le désert progresse de 1,8 km / an vers Pékin), la fonte de la banquise entraîne du hausse du niveau des mers qui peut aller de 1 à 7m avec les implications inévitables en terme de disparitions de territoires, migrations, conflits.
Nous courons à la catastrophe, on le sait, mais on ne change toujours pas de trajectoire. On connait pourtant l’origine de ce phénomène : la croissance démographique ainsi que la généralisation d’un modèle de développement, de consommation, de mode de vie, incompatible avec les ressources écologiques de la planète (si l’humanité consommait comme le font les Etats Unis, il nous faudrait 4 planètes équivalentes à la nôtre).
Dans mon propos je veux rappeler dans un premier temps, que le climat actuel et ses dérèglements sont une conséquence de la logique de recherche de profit maximum du système capitaliste mondialisé dans lequel nous vivons. Je rappellerai ensuite aussi que le dérèglement climatique est un puissant révélateur des inégalités sociales, économiques, et désormais environnementales que ce système produit. Enfin, il me semble qu’au-delà de ce constat, si nous voulons apporter une réponse à ce défi majeur, nous devrons aller plus loin et nous interroger y compris à gauche, sur le modèle de développement, la vision du progrès et de la richesse qui nous ont amenés dans cette impasse.
La recherche du profit est une des raisons essentielle du dérèglement climatique…
… car elle « oblige » à puiser toujours plus dans les énergies fossiles et les ressources écologiques : l’eau potable, aux terres fertiles, etc…
Le libre-échange, une des manifestations de ce système n’est pas seulement l’exploitation de l’exploitation de l’homme à l’autre bout du monde, mais également celle de la planète. Pour s’affranchir de normes environnementales trop contraignantes en Europe, on déverse ses déchets dans les pays plus pauvres : les USA délocalisent la production de solvants vers le Mexique, l’UE délocalise l’exploitation minière vers l’Afrique.