Archives pour juillet, 2015
Crise de l’agriculture : remettre les producteurs au centre d’un système à repenser
31/07/15
Depuis plusieurs jours, plusieurs semaines parfois, une partie des agriculteurs du pays manifeste tout à la fois colère et détresse face à une situation qui s’est progressivement dégradée dans 3 secteurs principaux : l’élevage bovin, l’élevage porcin et la production laitière standard. La cause commune : une rémunération insuffisante des producteurs par l’aval des filières, qui ne permet plus de couvrir le coût de revient des productions et donc de dégager un revenu décent – parfois même un revenu tout court. En effet, entre le prix payé au producteur et le prix payé par le consommateur final, il y a actuellement une répartition de valeur qui n’est pas juste au niveau des intermédiaires de transformation (abattoirs, transport, grande distribution…), et ce, en dépit de l’accord interfilières intervenu dans le courant du mois de juin. Ce dernier, qui prévoyait une revalorisation progressive des prix chaque semaine, a eu des effets insuffisants même si la grande distribution semble plutôt avoir « joué le jeu ». A titre d’exemple, le prix du kilo de porc se situait aux alentours de 1,385 € alors que le prix de revient est autour de 1,40 €. Pour la viande bovine, l’écart est plus notable encore : 3,70 €/kg contre 4,50 €/kg en prix de revient. Et pour la filière laitière, les 1000 litres de lait standard se vendaient 280 € contre 340 € en prix de revient.
Cette crise, latente, est accentuée depuis la loi de modernisation de l’économie de 2008 qui a dérégulé les relations commerciales et renforcé la pression sur les petits producteurs et fournisseurs. Ainsi, les agriculteurs ne sont pas en position de force face aux grands abatteurs ou aux grandes centrales d’achats qui imposent des prix toujours plus bas, en prenant comme référence les prix pratiqués par les producteurs d’autres pays, notamment européens. Nous sommes donc là face à un choix de société, qui doit permettre de remettre les agriculteurs au centre du système de commercialisation, sans quoi, on prend le risque d’aboutir à une agriculture française ultra-concentrée dans de grandes unités de production et un approvisionnement essentiellement à l’extérieur de nos frontières.
Appel de parlementaires français pour la restructuration de la dette grecque
9/07/15
Quarante-trois députés socialistes, écologistes et Front de gauche appellent le gouvernement français à « s’engager pleinement pour le maintien de la Grèce dans la zone Euro » et « à s’opposer avec vigueur à toute stratégie visant à sa sortie », et demande que le débat parlementaire sur la situation grecque qui se tient ce mercredi soit suivi d’un vote.
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Au lendemain du référendum qui a exprimé la volonté du peuple grec de refuser de nouvelles mesures d’austérité, la France, avec l’ensemble de ses partenaires européens, est amenée une nouvelle fois à la table des négociations.
L’enjeu est immense, pour l’avenir de la Grèce comme pour l’avenir de l’Union toute entière. Tous les peuples européens sont très attentifs au sort qui sera fait au peuple grec.
Plutôt que prendre le risque d’un éclatement de la zone euro, saisissons l’opportunité de sortir de la crise européenne : l’Europe « en panne », « loin des citoyens », peut enfin retrouver du sens et des perspectives. Mais pour cela il nous faut faire des choix hardis, comme nos prédécesseurs ont pu le faire au moment de la renégociation de la dette allemande et au moment des grandes étapes de la construction européenne.
La crise majeure que nous traversons rappelle aussi l’urgente nécessité de donner une véritable conduite démocratique de la zone euro pour que les peuples européens aient toute leur place dans les choix économiques, sociaux et environnementaux.
Alors que nos institutions nationales restent en deçà des possibilités ouvertes à nos collègues allemands, nous devons sans attendre approfondir l’ancrage démocratique des questions européennes au sein de notre Parlement et donner un mandat clair au chef de l’Etat et au Gouvernement.
Nous saluons à ce titre l’organisation d’un débat à l’Assemblée nationale demain 8 juillet portant sur ce sujet. Mais demain il sera peut-être trop tard.
Alors que des réunions cruciales se tiennent à Bruxelles, nous, représentant-e-s du peuple français, appelons donc dès aujourd’hui le Gouvernement à user de tout son poids pour faire entendre la voix de la solidarité et de la démocratie dans l’Union, seules garantes de notre avenir commun, et ainsi
- à s’engager pleinement pour le maintien de la Grèce dans la zone Euro et de s’opposer avec vigueur à toute stratégie visant à sa sortie ;
- à ouvrir dès à présent les discussions pour la restructuration de la dette grecque, et plus généralement de la dette des États européens, afin de la rendre soutenable, y compris avec la tenue, à terme, d’une Conférence européenne de la dette,
- à accompagner le Gouvernement grec dans les nécessaires réformes pour une fiscalité plus juste et une lutte renforcée contre la corruption tout en mettant un veto à de nouvelles mesures d’austérité visant de manière indiscriminée la population grecque déjà exsangue ;
- à appuyer la mise en œuvre d’un grand plan d’investissements européens destiné à financer l’économie réelle dont la transition écologique, dont la Grèce serait l’un des premiers bénéficiaires.
Pour toutes ces raisons, nous demandons que le débat sur la Grèce qui aura lieu demain soit suivi d’un vote, comme la Constitution le permet au titre de son article 50.1.
Signataires :
Pouria AMIRSHAHI, Nathalie CHABANNE, Régis JUANICO, Barbara ROMAGNAN, Linda GOURJADE, Denys ROBILLARD, Michel POUZOL, Laurent BAUMEL, Jean-Pierre BLAZY, Fanélie CARREY-CONTE, Pascal CHERKI, Aurélie FILIPPETTI, Daniel GOLDBERG, Benoit HAMON, Philippe NOGUES, Patrice PRAT
Laurence ABEILLE, Isabelle ATTARD, Danielle AUROI, Michèle BONNETON, Christophe CAVARD, Sergio CORONADO, Cécile DUFLOT, François-Michel LAMBERT, Paul MOLAC, Barbara POMPILI, Jean-Louis ROUMEGAS, François DE RUGY, Eva SAS
Nicolas SANSU, François ASENSI, Huguette BELLO, Alain BOCQUET, Marie-George BUFFET, Jean-Jacques CANDELIER, Patrice CARVALHO, Gaby CHARROUX, André CHASSAIGNE, Marc DOLEZ, Jacqueline FRAYSSE, Alfred MARIE-JEANNE, Jean-Philippe NILOR, Gabriel SERVILLE
Flash info - Semaine du 22 juin 2015
1/07/15
EDUCATION - Avec la fin de l’année scolaire s’achève la première année de généralisation des rythmes éducatifs : depuis septembre 2014, les nouveaux rythmes scolaires sont en place dans toutes les écoles publiques et dans 800 écoles privées. Des activités périscolaires ont été mises en place grâce à la mobilisation des élus locaux. Pour la rentrée 2015, les organisations du temps scolaires sont caractérisées par une très grande stabilité : 86 % relèvent du décret du 24 janvier 2013 (dit décret Peillon) contre 14 % qui relèvent des organisations expérimentales autorisées par le décret du 7 mai 2014 (dit décret Hamon). Parmi ces dernières, celles qui libéraient le vendredi après-midi connaissent une baisse sensible. >> En savoir plus
FINANCES PUBLIQUES - Pour l’année 2014, en ce qui concerne la lutte contre la fraude fiscale, les résultats sont en hausse par rapport à 2013. Au total, les opérations de contrôle fiscal sur place et sur pièces ont permis de rectifier 15,3 milliards d’euros de droits et d’appliquer près de 4 milliards d’euros de pénalités, soit un total de 19,3 milliards d’euros (incluant les recettes du service de traitement des déclarations rectificatives). Le montant des encaissements a également progressé, passant à plus de 10,4 milliards d’euros en 2014 contre 10,1 milliards d’euros en 2013. >> En savoir plus
JEUNESSE - Patrick Kanner a demandé à France Stratégie d’enquêter auprès des jeunes et auprès des structures d’engagement (associations, syndicats, partis politiques) pour comprendre et pour mesurer la réalité du décalage entre une réelle aspiration à l’engagement et des cadres jugés dépassés. >> Découvrez le rapport et ses 25 propositions | >> Consultez le dossier de présentation
SANTE - Lors d’une visite à la Cpam de Créteil, Marisol Touraine a présenté la réforme de l’aide au paiement d’une complémentaire santé (ACS) qui entre en vigueur au 1er juillet 2015. Cette réforme simplifiera la vie des 1,2 million de personnes bénéficiaires de l’ACS, incitera ceux qui peuvent y prétendre à la demander, et leur permettra de voir baisser significativement le coût de leur complémentaire santé. L’aide au paiement d’une complémentaire santé (ACS) permet à nos concitoyens qui ne peuvent pas bénéficier de la couverture maladie universelle complémentaire (CMU-C), mais dont les revenus sont inférieurs au seuil de pauvreté, d’accéder à une couverture complémentaire santé. Elle prend la forme d’une attestation permettant d’obtenir un rabais sur le prix de la complémentaire santé, à présenter à l’organisme complémentaire auprès duquel s’assure le bénéficiaire. >> Consulter le dossier de presse
Agenda - Semaine du 22 juin 2015
1/07/15
Lundi 22 juin
séance de travail à ma permanence parlementaire - réunion sur la fusion des Régions Bourgogne et Franche-Comté à la préfecture du Doubs -
Mardi 23 juin
distribution de mon compte rendu de mandat aux habitants de la circonscription - réunion de compte rendu de mandat, salle Haag à Besançon Montrapon
Mercredi 24 juin
séance de travail à ma permanence parlementaire
Jeudi 25 juin
présentation de la saison 2015-2016 « les Deux Scènes » au théâtre Ledoux à Besançon
Vendredi 26 juin
rencontre avec les militants du MJS - permanence parlementaire à Quingey - remise des prix du concours « j’aime mon patrimoine » à Fourg - distribution de mon compte rendu de mandat aux habitants de la circonscription - spectacle au profit de l’association « Semons l’espoir » à Micropolis
Samedi 27 juin
rassemblement républicain commun avec Eric Alauzet à Franois/Serre-les-Sapins
Dimanche 28 juin
distribution de mon compte rendu de mandat aux habitants de la circonscription