Archives pour février, 2014
Protection des consommateurs et aménagement urbain durable : la loi ALUR adoptée
27/02/14
Jeudi 20 février, le Sénat a adopté la loi pour l’accès au logement et un urbanisme rénové (ALUR), confirmant l’adoption par l’Assemblée nationale le 18 février dernier. Ce texte de loi présente des avancées décisives pour la politique du logement en France, tant dans sa dimension de justice sociale et de protection des foyers modestes que dans une perspective de transition écologique dans les territoires.
Au carrefour d’enjeux économiques, sociaux et environnementaux, la question du logement rendait nécessaire une intervention législative, la seule régulation du marché ne parvenant pas à satisfaire les exigences en matière d’égalité d’accès au logement et de protection de l’environnement notamment.
Un enjeu de protection des populations les plus précaires
Hausse des loyers, pénurie de logement, marchands de sommeil, habitat insalubre, etc. : l’accès au logement pose de nombreuses questions, tant en matière de quantité que de qualité. Actuellement, on estime que 20% des locataires du parc privé dépensent plus de 40% de leurs revenus pour se loger. Dans l’esprit du décret pris en 2012 pour limiter les augmentations de loyer, la loi ALUR fixe un loyer de référence du mètre carré par département, avec impossibilité pour les propriétaires de dépasser de plus de 20% ce montant référence. Ce dispositif sera mis en place dans les agglomérations de plus de 50 000 habitants, où il a été constaté un déséquilibre entre la demande de logements et la proportion de logements soumis à la taxe sur les logements vacants.
Afin de favoriser la mise en location de ces logements vacants, la loi comporte un volet de sécurisation des propriétaires et de protection des locataires. Afin de garantir les propriétaires contre les impayés de loyers (qui concernent 2 à 2,5% des cas) le texte prévoit la création d’une Garantie universelle des loyers (GUL, en vigueur au 1er janvier 2016), qui permettra aux propriétaires d’être indemnisés à condition qu’ils pratiquent des loyers conformes au loyer de référence mentionné plus haut. Les locataires en rupture de paiement seront suivis afin d’étudier leur situation et de mettre en place des solutions susceptibles de rétablir leur situation.
Parce que l’accès au logement suppose l’accès à un logement salubre et digne, la loi prévoit la mise en place d’une obligation de travaux pour les propriétaires lorsque l’état du bien mis en location fait courir un risque pour la santé ou la sécurité des locataires. Une telle obligation, est par ailleurs à l’étude de nos travaux actuels sur le futur projet de loi sur la Transition Energétique.
En matière d’égalité d’accès au logement social, la loi ALUR introduit davantage de transparence dans la procédure d’attribution : création d’un dossier unique de demande, accès aux étapes de la procédure de demande, système de cotation afin d’objectiver les motivations d’attribution du logement.
Ces différentes mesures, à disposition tant des locataires que des propriétaires et dont la liste n’est pas exhaustive, font le diagnostic de la crise du logement en France et constituent des outils pragmatiques pour augmenter le nombre de biens disponibles à la location, garantir un prix de loyer plus juste et perfectionner le service public du logement. Mais cette ambition de justice dans l’accès au logement ne saurait suffire à garantir l’égalité de tous au sein de l’habitat urbain si elle ne s’accompagnait pas de mesures favorables à la transition écologique à l’échelle des territoires.
Un impératif écologique : un premier pas dans la lutte contre l’étalement urbain
Le développement des villes et des activités qu’elles induisent ne suivent pas naturellement une pente favorable à l’environnement. Il s’agit donc d’une question éminemment politique avec des enjeux locaux forts, en lien avec la qualité de vie et la valorisation des territoires. Forte de ce constat, la loi ALUR vise à établir les bases durables d’une politique d’urbanisme responsable et respectueuse de l’environnement.
Dans cette perspective, la loi envisage de mettre un frein à l’étalement urbain, en densifiant notamment les zones pavillonnaires, symptomatiques de l’étalement urbain. Concrètement, cette mesure se traduit par un abaissement de la taille minimale du terrain pour la construction d’un pavillon, afin de favoriser des quartiers plus ramassés de fait moins couteux en termes de transports.
Face à la classification croissante des sols en zones constructibles, la loi a créé les outils nécessaires au reclassement de certaines zones en zones naturelles, agricoles ou forestières, lorsqu’elles n’ont pas fait l’objet de programme de construction au cours des neuf dernières années. Du fait des discontinuités croissantes du tissu urbain en effet, le mitage des espaces naturels fragilise les écosystèmes et renforce l’urbanisation polycentrique.
Plus précisément, en matière de lutte contre l’étalement urbain, la loi permet la création d’Etablissements publics fonciers locaux chargés d’optimiser la gestion des espaces. Alors que chaque année en périphérie des villes près de 3 millions de mètres carrés sont autorisés à la vente, les friches se multiplient du fait de l’obsolescence des implantations précédentes. Dans cette perspective, le texte de loi instaure une obligation pour les porteurs de projets commerciaux de remettre en état le terrain précédemment occupé afin de valoriser ces potentiels inexploités.
Mais l’urbanisation croissante se traduit également par la modification des sols et notamment leur imperméabilisation progressive du fait des revêtements utilisés. Face aux dérives observées en matière de parcs de stationnement, – qui constituent l’avatar principal de cette imperméabilisation croissante –, la loi ALUR prévoit une limitation de ces zones au moyen d’un coefficient fixé en fonction de la surface de l’équipement commercial lui-même. Beaucoup de zones commerciales en effet bénéficient de structures inadaptées qui ne servent que partiellement, tout en modifiant profondément le ruissellement des pluies et donc l’irrigation des terres.
Ces mesures, qui couvrent des champs variés, permettent de doter les territoires des moyens nécessaires à un développement raisonné du fait urbain. L’utilisation de l’espace, – qui constitue un outil économique mais demeure avant tout un bien public –, à des fins aussi bien commerciales que résidentielles, justifie que la collectivité se donne les moyens de l’utiliser de manière respectueuse des intérêts des habitants et des agents économiques.
Vers une loi de transition énergétique ambitieuse
Qu’on ne s’y trompe pas : ces deux objectifs que sont la justice sociale et la transition énergétique sont profondément liés, pour la question du logement comme pour d’autres problématiques comme les transports. J’espère les retrouver également dans le futur projet de loi sur la transition énergétique que nous travaillons actuellement.
Les inégalités économiques sont également sociales, et écologiques. Le réchauffement climatique et l’épuisement de la planète créés par le système capitaliste frappent avant tout les plus défavorisés, – ceux qui n’ont pas les moyens de migrer en cas de catastrophe climatique, de se chauffer correctement par peur des factures énergétiques, d’être mobiles pour trouver un emploi du fait de la hausse des prix de l’énergie. La loi ALUR met en place une partie des outils nécessaires à une gestion responsable et politique de l’aménagement urbain, seule susceptible de garantir l’égale mobilité de tous et le droit à un environnement sain, tel que le garantit la Convention européenne des droits de l’homme. Mais ce n’est qu’un début, nous reverrons tout cela dans la future loi de transition énergétique.
Flash info - Semaine du 17 février 2014
24/02/14
CE QUE LA LOI ALUR VA CHANGER - La loi pour l’accès au logement et un urbanisme rénové (Alur) a été définitivement adoptée par le Parlement. Ce texte apporte des réponses concrètes et durables aux difficultés que connaissent les Français pour se loger. La loi est articulée autour de 10 mesures phares notamment : l’encadrement des loyers dans les zones tendues ; la garantie universelle des loyers ; la simplification et la sécurisation de la location… Les premiers décrets d’application devraient être pris avant l’été. >> En savoir plus
FINANCEMENT PARTICIPATIF - Le financement participatif est un mécanisme de financement innovant qui permet de récolter des fonds auprès d’un large public en vue de financer un projet créatif ou entrepreneurial qui fonctionne le plus souvent via internet. En France, ce type de financement a commencé à s’imposer comme un formidable levier de croissance pour les projets de chacun, pour les PME et pour les start-up de la French Tech. Le Gouvernement souhaite contribuer davantage encore à son essor. >> En savoir plus
SANTE ET USAGERS - Claire Compagnon a remis à Marisol Touraine son rapport sur la représentation des usagers en établissement de santé. Fruit d’une large consultation des acteurs sur le terrain, le rapport s’approprie la méthode de la stratégie nationale de santé : s’appuyer sur des initiatives locales et mobiliser chacun autour d’une ambition partagée. >> En savoir plus
SALON DE L’AGRICULTURE - Un secteur qui bouge et qui n’a pas fini de vous étonner. Voilà ce que vous découvrirez porte de Versailles, à Paris, où s’expose la ferme France du 22 février au 2 mars, pour la 51e année consécutive. Un moment intense pour tous : professionnels, familles, petits et grands. « L’essor de notre agriculture passera par sa capacité à faire de l’environnement un élément de compétitivité », indiquait Stéphane Le Foll lors de la présentation de ce salon 2014. Aujourd’hui, tous les facteurs sont réunis pour le développement de l’agro-écologie, c’est-à-dire la conciliation de la performance économique et de la performance écologique. Durant ce salon, des journées thématiques reflèteront les priorités du ministère : l’agro-écologie, l’enseignement agricole, l’agriculture familiale, la sécurité alimentaire. >> En savoir plus
PROGRAMMES SCOLAIRES - Le Conseil supérieur des programmes a été institué par la loi pour la refondation de l’École du 8 juillet 2013. Indépendant, il émet des avis et formule des propositions sur le contenu du socle commun de connaissances, de compétences et de culture, et des programmes scolaires, en veillant à leur cohérence et à leur articulation en cycles. >> En savoir plus
Agenda - Semaine du 17 février 2014
24/02/14
Lundi 17 février
visite à la maison d’arrêt de Besançon et rencontre avec les surveillants pénitentiaires - rendez-vous avec le directeur du Fongecif Franche-Comté - rendez-vous avec le directeur de la maison de l’emploi de la Déodatie (Vosges) concernant la précarité énergétique - cérémonie officielle d’hommage aux gendarmes morts à la Caserne de gendarmerie de Besançon - rencontre avec le directeur général du CHRU de Besançon - rendez-vous avec le collectif franc-comtois d’aide à domicile - divers rendez-vous avec des habitants à ma permanence parlementaire - rendez-vous avec la direction régionale de l’URSSAF - réunion de campagne de Jean-Louis Fousseret et la liste « Tous pour Besançon » aux Tilleroyes
Mardi 18 février
groupe de travail sur la transition énergétique - projet de loi sur la transition énergétique : audition de la fondation Jean Jaurès - réunion du groupe socialiste à l’Assemblée nationale - projet de loi sur la transition énergétique : audition du CLER (réseau pour la transition énergétique) sur la formation professionnelle - réunion des commissaires socialistes aux affaires sociales - séance des questions d’actualité au Gouvernement - séance publique : vote solennel sur le projet de loi pour l’artinanat, le commerce et les TPE - projet de loi sur la transition énergétique : audition du PDG de CDC Climat (groupe Caisse des dépôts)
Mercredi 19 février
projet de loi sur la transition énergétique : audition de la CAPEB - commission des affaires sociales - réunion du groupe socialiste - projet de loi sur la transition énergétique : audition d’un membre du CESE - commission des affaires sociales - séance des questions d’actualité au Gouvernement - séance publique et vote du projet de loi « ALUR » (logement et urbanisme)
Jeudi 20 février
réunion de travail sur le projet de loi pour la transition énergétique - réunion du centre hospitalier de Novillars avec Eric Alauzet
Une loi pour soutenir l’artisanat, le commerce et les TPE
21/02/14
Voté très largement en première lecture à l’Assemblée nationale ce mardi 18 février (323 pour, 1 contre, 180 abstentions), le projet de loi présenté par la ministre Sylvia Pinel touche de près les 770 000 entreprises du commerce ainsi que le million d’entreprises de l’artisanat.
Ces entreprises sont par excellence celles de la proximité et de la vitalité économique et sociale de nos territoires. Créatrices d’emplois bien souvent non délocalisables, elles sont également durement touchées par la crise économique. C’est la raison pour laquelle le Gouvernement a souhaité consacrer un projet de loi entier pour l’artisanat, le commerce et les TPE (très petites entreprises), avec des mesures rapides et spécifiques. Le texte, qui a évolué au fil des semaines dans une démarche de concertation, recueille d’ailleurs des avis positifs de la part de la grande majorité des parties concernées.
Je souhaite ainsi mettre en exergue 3 mesures importantes qui me semblent particulièrement utiles.
Mieux encadrer l’évolution des loyers commerciaux
Aujourd’hui, la loi ne protège pas suffisamment les commerçants des augmentations brutales de loyers. Un point d’indice permet normalement de modérer l’évolution des loyers commerciaux mais le bailleur peut trop facilement y déroger s’il considère que les facteurs locaux de commercialité (nouvelle desserte de transport en commun, rénovation des infrastructures de commerce alentours…) justifient une prise de valeur de son bien. Résultat, chaque année des commerçants doivent mettre la clef sous la porte à cause d’une augmentation imprévue.
Le projet de loi prévoit de limiter à 10 % par an ces augmentations. C’est un gage de stabilité pour les commerçants qui seront à l’abri des variations excessives et qui, grâce à ce lissage, pourront mieux anticiper l’évolution de leur loyer.
Valoriser les savoir-faire des artisans
Aujourd’hui, le terme d’artisan peut être utilisé sans conditions de qualification ou d’expérience par tout professionnel inscrit au répertoire des métiers. Or, la notion d’artisanat doit rester un repère fiable pour le consommateur et un gage de qualité.
Afin que le terme d’artisan ne puisse plus être usurpé, une vérification des diplômes, qualifications ou expériences sera désormais effectuée lors de l’inscription à la chambre des métiers.
Plan cancer 2014-2019 : guérir, rechercher, vivre et prévenir
20/02/14
« Donner les mêmes chances à tous, partout en France, de guérir du cancer » : c’est l’ambition du 3e plan Cancer présenté par le président de la République, François Hollande, le 4 février dernier.
Si aujourd’hui un cancer sur deux est guéri, on estime encore à 150 000 le nombre de personnes qui décèdent chaque année de la maladie. Tous les ans, 355 000 de nos concitoyens apprennent qu’ils sont atteints d’un cancer.
Cette dure réalité est accentuée par le fait que la France est un des pays d’Europe de l’Ouest où les inégalités sociales de mortalité par cancer sont les plus importantes. En effet, le risque de décéder d’un cancer entre 30 et 65 ans est deux fois plus élevé chez les ouvriers que chez les cadres. Ces inégalités concernent aussi bien le dépistage, l’accès aux traitements, la vie pendant et après le cancer, que l’exposition aux risques notamment le tabac, l’une des cibles principales du plan.
C’est pourquoi ce nouveau Plan cancer marque un tournant dans la lutte contre les inégalités et les pertes de chance, grâce à 4 priorités :
- Guérir plus de malades
- Donner plus de moyens à la recherche fondamentale et à la recherche clinique
- Améliorer la vie des malades pendant et après le cancer
- Faire de la prévention une priorité pour réduire le nombre de cancers aux causes évitables (40 % du total des décès dus au cancer tiennent à des facteurs de risques évitables : 44 000 décès sont liés au tabac, 15 000 à l’alcool, 2 300 à l’obésité et 1 000 à l’exposition solaire)
L’ambition première du Plan, doté de 1,5 milliard d’euros dont près de la moitié financera des mesures nouvelles, est de guérir plus de personnes malades, en favorisant des diagnostics précoces et en garantissant l’accès de tous à une médecine de qualité. La lutte contre les inégalités en santé est au cœur des mesures nouvelles de prévention et de dépistage : les personnes les plus modestes bénéficieront d’un accès gratuit sans avance de frais au dépistage du cancer du sein et du cancer colorectal, deux des cancers les plus fréquents respectivement chez la femme et chez l’homme. Par ailleurs, pour corriger les disparités dans l’accès aux soins entre les régions, le plan prévoit d’ici à 2019 de réduire le délai moyen d’attente pour un examen d’IRM de 27 à 20 jours : une enveloppe de 15 millions d’euros sera affectée aux régions sous-équipées. Au-delà de l’amélioration des soins et des pratiques médicales, le Plan cancer propose une prise en charge globale de la personne dans le cadre d’un parcours de soins coordonné.
Enfants réunionnais : la reconnaissance de la responsabilité morale de l’État
19/02/14
Ce mardi 18 février, nous avons examiné et débattu de la proposition de résolution relative aux enfants réunionnais placés en métropole, à l’initiative du groupe socialiste à l’Assemblée nationale. Un moment intense qui donne l’occasion de revenir sur cette page douloureuse, comme l’a bien exprimé mon collègue Michel Vergnier, député de la Creuse, l’un des départements qui a accueilli de nombreux enfants réunionnais dans les années 1960-1970.
1963 : émigration massive d’enfants réunionnais vers la métropole
Très méconnue, l’histoire des enfants réunionnais commence en 1963 avec la création du Bureau pour le développement des migrations dans les départements d’Outre-mer (BUMIDOM). Cet organisme favorisait la promotion d’une émigration massive vers le territoire métropolitain afin de réguler le boom démographique et les problèmes sociaux dans les départements ultramarins.
Parmi les transferts de populations, plus de 1600 enfants réunionnais, allant de bébés de 6 mois à de jeunes adultes, pupilles ou non, ont quitté leur terre d’origine et leurs familles. Dès la fin des années 1960, la DDAS de la Creuse (un des nombreux territoires d’accueil métropolitains) demande un arrêt du programme en raison des grandes difficultés d’adaptation de ces enfants.
Les accusations de déportation d’enfants se multiplient à la Réunion au cours de la décennie suivante et l’affaire dite des « enfants réunionnais de la Creuse » bouleverse l’opinion publique. Il faudra attendre le début des années 2000 et la gauche pour que des enquêtes soient réalisées sur la réalité de ces mouvements de population.
1982 : la fin du bureau des migrations
Avec l’accord du président François Mitterrand, Henri Emmanuelli, secrétaire d’État chargé des départements et territoires d’Outre-mer demande la fermeture du Bureau pour le développement des migrations dans les départements d’Outre-mer (BUMIDOM).
Années 2000 : les prémices d’une reconnaissance républicaine
A la demande d’Elisabeth Guigou, alors ministre de l’Emploi et de la Solidarité, l’IGAS (inspection générale des affaires sociales) remet en 2002 un rapport qui conclut à l’impossibilité de s’assurer de la validité du consentement des parents à l’abandon de leurs enfants.
« En ne parvenant pas à garantir l’accès à leur patrimoine mémoriel et la construction d’une histoire personnelle, l’Etat français a renforcé le sentiment d’aliénation de ces enfants, leur conviction d’avoir été à la fois reniés et oubliés ». (Extrait de la proposition de la résolution).
2014 : une proposition de résolution pour reconnaître la détresse de ces enfants déracinés
Avec cette initiative, la majorité souhaite contribuer à la restauration de ce passé douloureux qui a pesé dramatiquement sur de jeunes enfants. Ce devoir de mémoire longtemps occulté vient aujourd’hui honorer la France, patrie des droits de l’Homme. Si le préjudice est inestimable et irréparable, la République doit tenter de réconcilier ses pupilles, ses Réunionnais déplacés, avec leur histoire.
Flash info - Semaine du 10 février 2014
17/02/14
Vigipirate - Le Premier ministre, avec les ministres de l’Intérieur, de la Défense et des Transports, a présenté un nouveau plan Vigipirate. Rénové pour mieux anticiper et répondre à la complexité croissante de la menace terroriste, il associe plus largement tous les acteurs impliqués dans sa mise en œuvre. >> En savoir plus
L’engagement associatif, grande cause nationale 2014 - Le Premier ministre a décidé de faire de l’engagement associatif la Grande Cause Nationale pour 2014. Une charte d’engagements réciproques avec le mouvement associatif et les collectivités a été signée à l’occasion de cette annonce en Meurthe-et-Moselle. >> En savoir plus
Aide au développement - Alors que le projet de loi d’orientation et de programmation sur la politique de développement et de solidarité internationale était en examen à l’Assemblée nationale, le point sur les éléments clés du texte présenté par Pascal Canfin. >> En savoir plus
Déserts médicaux - Un an après le lancement du Pacte territoire-santé, la lutte contre les déserts médicaux enregistre des résultats encourageants et permet de renforcer les contrats d’engagements de service public, les contrats de praticiens territoriaux de médecine générale ou encore le réseau des maisons de santé. >> En savoir plus
Artisanat, commerce et TPE - Découvrez les principales mesures du projet de loi Artisanat, Commerce et Très Petites Entreprises, proposé parSylvia Pinel et examiné la semaine dernière à l’Assemblée nationale. >> En savoir plus
Agriculture - Les professionnels des filières viandes françaises, avec le soutien du ministère de l’agriculture, de l’agroalimentaire et de la forêt, ont lancé début février une nouvelle signature « Viandes de France » qui garantit origine et traçabilité, afin de valoriser leurs productions auprès des consommateurs. Le pacte de confiance entre les acteurs de la filières et les consommateurs s’établit désormais à travers 7 logos. >> En savoir plus
Territoires ruraux - À la demande de Cécile Duflot, Alain Bertrand, sénateur de Lozère et maire de Mende, a été nommé parlementaire en mission sur la mise en capacité des territoires ruraux. Objectif de la mission : évaluer les aides existantes (pertinence des critères d’éligibilité et du zonage, efficacité au regard de leur coût pour la puissance publique…) et proposer, le cas échéant, des évolutions possibles ou de nouveaux dispositifs, de façon, à déployer des outils plus efficaces et plus pertinents, mieux à même d’encourager le développement économique des territoires hyper-ruraux. Ces propositions, qui seront remises sous 6 mois, viendront enrichir le volet consacré à l’égalité des territoires du futur projet de loi de décentralisation. >> En savoir plus
Agenda - Semaine du 10 février 2014
17/02/14
Mardi 11 février
rendez-vous avec le maire de Besançon et l’adjointe en charge de l’éducation concernant la mise en oeuvre des nouveaux rythmes scolaires
Jeudi 13 février
rendez-vous avec l’Antenne petite enfance de Besançon - différents rendez-vous avec des habitants à ma permanence parlementaire - rendez-vous avec la direction de la culture de la Ville de Besançon - rendez-vous avec le service environnement du Grand Besançon concernant la transition énergétique - assemblée générale du Parti socialiste
Vendredi 14 février
rencontre avec la FNAUT Franche-Comté - permanence parlementaire à Pouilley-les-Vignes - visite d’une entreprise de chauffage conseil à Larnod concernant la transition énergétique - rencontre avec des habitants à ma permanence parlementaire
Samedi 15 février
assemblée générale de la fédération départementale des médaillés de Jeunesse et Sports, et remise de médaille - table ronde sur les violences faites aux femmes, organisée dans le cadre du salon du livre « Plumes rebelles » d’Amnesty international à Besançon - foire aux livres du Secours populaire, salle Battant à Besançon
Question écrite : lingettes et laits de toilette destinés aux bébés
16/02/14
Suite à la publication d’un intéressant dossier dans le magazine UFC-Que choisir, j’ai tenu à adresser une question écrite à la ministre des Affaires sociales et de la Santé, Marisol Touraine, concernant les lingettes et les laits de toilette destinés aux bébés. En effet, après testes, le magazine à mis en évidence la présence d’une trentaine de conservateurs et substances allergènes dans 27 lingettes et 7 laits de toilette, ce qui est pour le moins inquiétant.
Publiée au Journal officiel le 19 novembre dernier, la question vient d’obtenir une réponse de la part du ministère. En voici le contenu :
Question
Mme Barbara Romagnan attire l’attention de Mme la ministre des affaires sociales et de la santé sur la sécurité des lingettes et laits de toilette destinés aux bébés. En effet, l’association de consommateurs UFC-Que choisir a enquêté sur la présence d’une trentaine de conservateurs et substances allergènes dans 27 lingettes et 7 laits de toilette. Les résultats indiquent la présence de ces molécules dans 94 % des cas. Des allergènes ont été retrouvés en quantités significatives dans 12 lingettes et 2 laits de toilettes.
Le phénoxyéthanol, conservateur aux effets toxiques pour le foie et suspecté pour le système reproducteur et le développement, est présent dans pas moins de 14 lingettes et 3 laits de toilette. Enfin, 6 lingettes contiennent des parabènes à longue chaîne, conservateurs suspectés d’être des perturbateurs endocriniens interférant avec le système hormonal et susceptibles d’agir aux stades précoces du développement de l’enfant.
Au final, seuls deux produits sur 34 sont exempts des substances recherchées. Compte tenu des risques induits par ces substances, les experts demandent que des limites plus strictes soient appliquées pour les produits destinés aux bébés. S’agissant du phénoxyéthanol, l’Agence nationale de sécurité du médicament recommande de limiter à 0,4 % la concentration dans les produits destinés aux moins de trois ans, et surtout de le bannir dans les produits destinés au siège. Or, si la moitié des produits testés contiennent ce composé à risque, un quart en renferment plus de 0,4 %. Cette concentration est rendue possible par la réglementation européenne, qui fixe une valeur maximale à 1 % sans tenir compte de l’usage.
Il importe de demander aux autorités européennes un renforcement du cadre réglementaire afin de le rendre conforme aux recommandations des experts. Dans l’intervalle, l’utilisation de ces substances dangereuses doit être interdite dans les formulations destinées à un public particulièrement vulnérable. Elle lui demande quelles mesures le Gouvernement entend mettre en oeuvre afin d’assurer la sécurité des tout-petits s’agissant des produits d’hygiène.
Réponse
Question écrite : détection et traitement de la maladie de Lyme
16/02/14
Suite à une rencontre avec les membres de l’association LYMP’ACT, j’ai posé une question écrite à Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales et de la Santé, sur la détection et le traitement de la maladie de Lyme, qui est plus fréquente dans notre région qu’ailleurs en France. Cette question publiée au Journal officiel le 17 décembre dernier, vient d’obtenir une réponse. En voici le contenu :
Question
Mme Barbara Romagnan attire l’attention de Mme la ministre des affaires sociales et de la santé sur la détection et le traitement de la borréliose de Lyme, appelée couramment « maladie de Lyme ».
Transmise par la morsure d’une tique, cette maladie est inégalement répartie sur le territoire, avec une prévalence relativement importante en Franche-Comté. Elle souhaiterait connaître les actions du ministère des affaires sociales et de la santé sur cette question, ainsi que l’état actuel de progression de la maladie en France.
De même, elle souhaiterait savoir si des évolutions sont envisagées pour actualiser la formation des médecins et permettre d’autres tests de détection apparemment plus fiables que les tests actuels. Enfin, elle demande s’il existe des fonds actuellement dédiés à la recherche et à la veille épidémiologique sur la borréliose de Lyme.
Réponse