Archives pour juillet, 2012

« Le pouvoir aussi, ça se partage » / France 3 Franche-Comté

Blog politique de France 3 Franche-ComtéAvant d’être l’invitée du journal régional de France 3 Franche-Comté ce vendredi 20 juillet à midi, j’ai donné une interview à Jérémy Chevreuil pour le blog politique de la chaîne régionale.

- - - - -

Élue le mois dernier députée de la première circonscription de Besançon, Barbara Romagnan ne perd pas de temps. La socialiste a été désignée rapporteur du projet de loi sur le harcèlement sexuel pour la commission des affaires sociales, l’un des textes phares de l’été parlementaire. Barbara Romagnan s’est également fait remarquer en cosignant une tribune « Pour une Gauche Durable » dans Libération, preuve qu’elle entend peser sur les débats socialistes avant le congrès du PS cet automne. Interview.

— Comment vous êtes-vous retrouvée rapporteur de l’un des projets de loi les plus importants de cette session parlementaire ?

Ça se décide avant la réunion de la commission des affaires sociales, entre députés socialistes. Nous étions plusieurs à nous proposer. Nous avons discuté, puis on a fait un tirage au sort, et je l’ai emporté. Sur ce texte, trois commissions vont rapporter. La plus importante, c’est la commission des lois. Les deux autres – la commission des affaires sociales et la délégation aux droits des femmes, dont je fais aussi partie – n’ont qu’un avis consultatif. C’est néanmoins une charge importante, même si je suis très aidée et soutenue par les administrateurs de l’Assemblée. Je suis évidemment ravie d’être rapporteur de cette loi sur le harcèlement sexuel. Cela a un sens particulier pour moi qui suis une militante féministe.

— Certaines associations féministes justement ont critiqué ce projet de loi. Si le texte annulé par le conseil constitutionnel était trop imprécis, le texte en préparation serait selon elles trop restrictif. Quel est votre opinion ?

Je ne trouve pas que ce texte soit trop précis. Au contraire, on a élargi aux entretiens d’embauche, aux recrutements, à la demande des associations. Le harcèlement sexuel est étendu au cadre des relations de travail, mais pas limité au lieu de travail, ce que confirme la jurisprudence. Nous avons aussi ajouté comme circonstances aggravantes notamment la précarité économique, ce qui n’existait pas dans la loi précédente. Évidemment, on fait les choses dans l’urgence, pour combler le vide juridique. C’est la limite. Mais le gouvernement avait déjà déposé un projet de loi, le Sénat a déjà beaucoup travaillé, on a passé trois journées complètes d’auditions au cours desquelles on a vu beaucoup de monde, donc ce n’est pas comme si le débat était neuf.

La suite >

Mes premières semaines à l’Assemblée nationale

TéléchargementNous sommes tout juste un mois après cette belle soirée du dimanche 17 juin, qui a vu une majorité d’hommes et de femmes de gauche rejoindre les bancs de l’Assemblée nationale – une première depuis 1997 : un moment fort d’union de la gauche et des écologistes pour la victoire à Besançon et sa périphérie.

Depuis cette soirée du 17 juin, le programme a été très chargé entre l’installation, les formalités administratives, les élections et désignations au Palais Bourbon, les rencontres et rendez-vous, l’ouverture de la session parlementaire extraordinaire, le travail sur les premiers dossiers majeurs… D’autant que la campagne ne s’est pas arrêtée le 17 juin au soir. J’ai pris le temps de la terminer correctement, en remerciant par courrier toutes celles et tous ceux qui ont contribué à cette victoire, avec Gérard Galliot, mon suppléant. En effet, une campagne, ce n’est pas seulement une candidate en photo sur les affiches, c’est une équipe, une mobilisation collective, un élan qui demande pour beaucoup un investissement personnel fort, de la fatigue. C’était aussi le sens du moment convivial organisé le 30 juin avec Eric Alauzet, Michèle Besançon-De Wilde, Gérard Galliot et moi-même pour les deux circonscriptions de Besançon.

Aujourd’hui, je souhaite prendre le temps de revenir sur ces semaines, sur mes premières impressions et sur le travail d’ores et déjà engagé.
Mardi 19 juin, je me suis rendue à l’Assemblée nationale pour la première fois en tant que députée, avec forcément un peu de trac devant l’inconnu. J’ai été agréablement surprise par l’accueil qui m’a été réservé, tout comme à mes collègues. Le Palais Bourbon est une véritable ruche. Pour nous guider, le personnel, les huissiers sont nombreux, sympathiques, sans être obséquieux. Les accès sont, bien sûr, très contrôlés et le personnel apprend à connaître les nombreux nouveaux élus. Les contacts avec mes nouveaux collègues ont été plutôt faciles.

La suite >