Archives pour juin, 2012
Vers une politique migratoire digne
30/06/12
Manuel Valls a annoncé, dans un entretien au Monde du 28 juin, la présentation prochaine de trois circulaires dans le cadre d’une nouvelle politique migratoire : une pour mettre fin à la rétention des familles, une autre pour uniformiser et préciser les critères de régularisation, une troisième pour faciliter les naturalisations. Il a évoqué également l’adoption d’une loi pour créer un nouveau titre de séjour de trois ans.
Au-delà de la critique, légitime à mon sens, relative au nombre de régularisations, cette politique est fondamentalement différente de celle menée par Messieurs Sarkozy, Hortefeux, Besson et Guéant ces cinq dernières années.
Durant le mandat de Nicolas Sarkozy, du ministère de l’Immigration et de l’Identité nationale au durcissement législatif de l’immigration légale en passant par le “discours de Grenoble”, la situation des étrangers n’a cessé d’être précarisée et ces derniers ont été accablés de tous les maux (délinquance, chômage…). Cette politique a d’ailleurs été décriée, en raison de ses atteintes aux droits de l’Homme, par de nombreuses associations mais également par des institutions européennes (Cour Européenne des Droits de l’Homme notamment).
Les textes aujourd’hui en préparation s’inscrivent dans une autre logique : respect de la dignité des étrangers, davantage de transparence, de clarté et de sécurité.
A l’heure où certains articles tels que l’article L. 313-14 du code de l’entrée et du séjour des étrangers, laissent l’attribution d’un titre de séjour à la pleine discrétion des préfectures, le ministre de l’Intérieur entend déterminer des critères précis et compréhensibles basés sur les années de présence en France, la situation par rapport au travail, les attaches familiales, la scolarisation des enfants. Si la concrétisation est insatisfaisante, il s’agit d’une avancée essentielle pour l’égalité devant la loi et son accessibilité à tous. Néanmoins, à mon sens, la définition de ces critères doit s’accompagner de l’abandon d’une politique migratoire dépendante d’objectifs chiffrés. Et je regrette, à ce titre, que Manuel Valls ait donné un ordre de grandeur du nombre de régularisations.
MERCI - « Je suis fière et heureuse de vous représenter »
19/06/12
Le 6 mai dernier, en faisant de François Hollande le Président de la République, les Français ont fait un choix historique. Ce 17 juin, ils ont conforté ce choix en confiant le destin de la Nation au Parti socialiste et à ses alliés de gauche. Ceux-ci, pour la première fois depuis 1997, sont majoritaires à l’Assemblée nationale.
Certains analyseront ce résultat comme la conséquence logique de la présidentialisation de notre République, qui voudrait que le peuple donne systématiquement à l’Elysée les moyens de mener sa politique. Mais au regard de l’ampleur de cette victoire, il est clair que quelque chose de plus s’est joué ce 17 juin…
Par leur vote, les Français ont condamné sans appel les responsables d’un bilan économique et social dramatique, ils ont sanctionné une droite qui a régné par la division, l’opposition et, bien souvent, la stigmatisation. Ils ont tourné définitivement la page du sarkozysme. Mais surtout, ils ont validé les propositions du nouveau Président de la République. Ils ont dit « oui » au changement que celui-ci a proposé et engagé durant ces dernières semaines.
Cette victoire soulève à mon sens un grand espoir pour le pays, mais place également la gauche devant une grande responsabilité : celle de donner corps au programme de justice sociale de François Hollande. Cela signifie redonner à la Nation confiance dans la politique, et rebâtir une société autour de valeurs plus justes, plus équitables et plus humaines.
Ce changement, toutes les forces de gauche doivent contribuer à le mettre en place. Même si le Parti socialiste dispose aujourd’hui de la majorité absolue à l’Assemblée nationale, il doit impérativement prendre en compte l’avis de ses alliés pour gouverner. Plus que jamais, je suis convaincue que la gauche n’est véritablement forte et ambitieuse que lorsqu’elle est rassemblée.
Fière et heureuse de devenir votre représentante à l’Assemblée nationale
Elue à 54,73% dans la première circonscription du Doubs, je prendrai naturellement toute ma place dans ce combat qui débute aujourd’hui pour le redressement de la France. Je remercie très chaleureusement celles et ceux qui m’ont accordé leur voix au premier puis au second tour de ces élections législatives.
Je remercie également celles et ceux qui m’ont soutenue d’un bout à l’autre de cette campagne et m’ont accompagnée jusqu’à ce 17 juin. Comme je l’ai dit à mainte reprises, et comme j’ai souhaité le montrer à travers l’exposition photographique « Engagé(e)s » d’Yves Petit, cette victoire n’aurait pas été possible sans l’engagement de tous les camarades qui ont collé, tracté et frappé aux portes de nos concitoyens pour leur présenter notre programme et nos idées. Je salue également Françoise Branget, mon adversaire, parce que la démocratie est vivante lorsque nos concitoyens peuvent choisir entre des convictions, des valeurs, des projets différents.
Je souhaite aussi adresser tous mes remerciements à Gérard Galliot, mon suppléant, à qui je dois une grande partie de ces 54,73%. Par ailleurs, je n’oublie pas non plus que cette victoire sur la première circonscription du Doubs n’est pas seulement celle du Parti socialiste. Elle est aussi celle des radicaux de gauche, des écologistes et des humanistes qui ont souhaité me rejoindre et me soutenir.
Ce sont là autant de marques de confiance dont je saurai me souvenir demain lorsque je siégerai à l’Assemblée nationale. D’ores et déjà, je suis fière et heureuse de vous y représenter. Comme je m’y suis engagée, je me battrai pour l’intérêt général et la justice sociale. Je m’engagerai tout particulièrement pour ces causes qui, vous le savez, me tiennent à cœur : la petite enfance, la santé, et le logement accessible pour tous. Enfin, conformément à mes engagements, je céderai très prochainement ma place au Conseil général du Doubs à mon suppléant, Lotfi Saïd, afin de me consacrer pleinement à mon mandat de députée.
Durant les cinq années à venir, je serai une parlementaire à l’écoute, qui rendra compte régulièrement de son action à votre service. Fidèle à ma volonté de m’inspirer de tout ce que ce territoire porte de positif et d’innovant, je ne manquerai pas de continuer à vous rencontrer et vous solliciter, élus, acteurs de la société civile et citoyens, et c’est donc très prochainement que je vous donne rendez-vous.
Le travail commence dès aujourd’hui !
Votre députée
Barbara Romagnan
Fin de la campagne officielle du second tour : dimanche, votons nombreux !
15/06/12
La campagne officielle pour le second tour des élections législatives du 17 juin est close depuis vendredi soir à minuit.
Pour se conformer à la législation, aucune publication ne sera réalisée sur ce blog notes jusqu’à dimanche, 20 heures. De même, il n’est plus possible de commenter les publications existantes. Cependant, vous avez la possibilité de consulter librement l’ensemble des publications précédentes et de les faire partager.
Et surtout, n’oubliez pas : rien n’est joué !
Ce dimanche 17 juin, votez et faites voter !
Notre profession de foi pour le second tour
14/06/12
Il ne reste que quelques jours, quelques heures avant le second tour des élections législatives, ce dimanche 17 juin. Nous restons très mobilisés sur le terrain à la rencontre des habitants de la circonscription, particulièrement celles et ceux qui ne sont pas allés voter dimanche dernier. Rien n’est joué, jusqu’à la dernière minute, nous devons convaincre, convaincre encore, convaincre toujours pour donner une majorité au changement, à François Hollande et Jean-Marc Ayrault.
Voici la profession de foi du 2nd tour qui parvient actuellement chez l’ensemble des électeurs de la circonscription. N’hésitez pas à la transmettre et à la partager à vos proches. N’hésitez pas à mobiliser votre entourage pour faire diminuer l’abstention et que la victoire de la gauche dimanche soir belle et forte.
Débat en direct à 16h avec macommune.info et France Bleu
12/06/12
Je vous donne rendez-vous ce mardi 12 juin à partir de 16h pour le grand débat du second tour des législatives organisé par macommune.info et France Bleu Besançon et qui m’opposera à Françoise Branget.
Vous pouvez assister au débat à Micropolis (hall E) dans la limite des places disponibles, et visionner le débat de 16h à 17h30 sur le site internet de macommune.info.
Premier tour : mon intervention sur France 3 Franche-Comté en direct
11/06/12
Je suis intervenue en direct dimanche 10 juin sur France 3 Franche-Comté lors de l’émission spéciale à l’occasion des législatives 2012. L’occasion pour moi de réagir au bon score que je réalise avec Gérard Galliot dans la première circonscription, mais aussi d’appeler à la mobilisation en vue du second tour, parce que rien n’est joué, rien n’est gagné d’avance !
Législatives 2012 - 1er tour - France 3… par barbara-romagnan
Premier tour : la dynamique est à gauche
11/06/12
Dimanche, vous avez choisi de me placer en tête de ce premier tour des élections législatives 2012 avec plus de 39 % des suffrages. Je vous en remercie très chaleureusement et vous exprime toute ma reconnaissance.
Ce premier pas est important. Grace à vous, le second tour est placé sous de bons augures. La victoire est possible le 17 juin prochain dans la première circonscription du Doubs. Pas seulement ma victoire, pas seulement la victoire du Parti Socialiste, mais la victoire de l’ensemble de la gauche, des écologistes et des humanistes, tous ceux qui souhaitent permettre à François hollande de poursuivre le changement engagé.
Afin de rester unis et mobilisés, je vous invite à nous rejoindre lors d’un grand meeting-concert commun aux deux candidats du changement, Éric Alauzet et moi-même, ce mercredi 13 juin à 20h au Grand Kursaal de Besançon.
J’adresse par ailleurs tous mes encouragements à Éric Alauzet, Arnaud Marthey, Pierre Moscovici et Liliane Lucchesi, qui ont porté nos valeurs dans les autres circonscriptions du Doubs et qui, tous, défieront la droite au second tour de ces élections législatives.
Demain, une large majorité pour le changement
Mais bien sûr, ce soir, l’espérance dépasse de beaucoup les frontières du Doubs… Pour la première fois depuis 1997, toutes les conditions sont réunies pour qu’une majorité de gauche entre à l’Assemblée nationale. Plus de 47 % des électeurs ont en effet choisi de faire confiance au Parti Socialiste et à leurs alliés. Ils ont d’ores et déjà marqué leur volonté d’une autre politique pour la France. Une politique plus solidaire, plus juste et plus humaine.
N’oublions pas cependant que la victoire n’est pas acquise… L’anstention reste préoccupante. Plus que jamais, la gauche doit rester unie et mobilisée pour l’emporter. Dimanche prochain, confirmons ce mouvement, amplifions-le !
Donnons à François Hollande une majorité large et cohérente. Donnons-lui les moyens de mener le changement que nous attendons…
Barbara Romagnan & Gérard Galliot
Fin de la campagne officielle du premier tour
8/06/12
La campagne officielle pour le premier tour des élections législatives du 10 juin est close depuis vendredi soir à minuit.
Pour se conformer à la législation, aucune publication ne sera réalisée sur ce blog notes jusqu’à dimanche, 20 heures. De même, il n’est plus possible de commenter les publications existantes. Cependant, vous avez la possibilité de consulter librement l’ensemble des publications précédentes.
Et surtout, n’oubliez pas : rien n’est joué !
Ce dimanche 10 juin, votez et faites voter !
Ma réponse à la FNARS Franche-Comté
8/06/12
Le Président de la FNARS Franche-Comté (Fédération nationale des associations d’accueil et de réinsertion sociale) m’a adressé un courrier accompagné de la lettre ouverte « L’état d’urgence de l’urgence sociale ». Tout comme les membres de la FNARS, je suis préoccupée par la situation sociale actuelle des plus fragiles, une situation qui n’a cessée de s’aggraver ces dernières années à cause de la crise, mais aussi des choix politiques nationaux faits par le précédent gouvernement. Voici ma réponse.
Tribune commune : « Candidates, nous nous engageons »
8/06/12
Je signe une tribune, publiée aujourd’hui sur Mediapart, avec Martine Chantecaille, candidate PS dans la première circonscription de Vendée. Cette tribune commune est en signal fort. Nous nous engageons notamment à exercer notre mandat de façon exclusive, à défendre l’abrogation du décret de reconversion des parlementaires en avocats, et à pratiquer la transparence des moyens mis à notre disposition si nous sommes élus députées les 10 et 17 juin prochains.
Par un décret du 3 avril 2012, le gouvernement a étendu l’ouverture de la profession d’avocat sans concours ni formation aux « personnes justifiant de huit ans au moins d’exercice de responsabilité publiques les faisant directement participer à l’élaboration de la loi », c’est-à-dire les parlementaires et les ministres, mais également leurs assistants parlementaires. C’est un véritable passage en force auquel la majorité s’est adonnée en pleine fin de mandat pour créer un véritable filet de sécurité pour les parlementaires et ministres en cas de victoire de François Hollande. Le Conseil national des Barreaux s’était en effet vivement opposé à cette réforme, et s’y oppose toujours par un recours au Conseil d’Etat.
Cette passerelle est emblématique d’une conception singulière et critiquable de la politique. Une politique au service des élus, au détriment des citoyens. Une politique qui méprise une profession et se place au-dessus des lois. En méprisant ainsi les avocats, dont la profession n’est pas un lot de consolation d’hommes et de femmes politiques en mal d’électeurs, c’est la justice qui est une nouvelle fois touchée. C’est faire croire que le seul travail parlementaire, aussi déterminant soit-il dans les orientations politiques que prend la société française, donnerait une compétence suffisante pour défendre le citoyen dans les méandres de l’institution judiciaire, quand les avocats doivent suivre six voire sept années de formation appropriée avant de pouvoir porter la robe. Au-delà, c’est un mépris envers les citoyens. C’est un mépris tout d’abord dans la qualité qu’ils sont en droit d’attendre des professionnels du droit, puisque le gouvernement sortant considère que la défense devant la justice peut bien faire l’impasse sur la probable incompétence de quelques « catapultés » dont on a souhaité préserver les intérêts financiers. C’est un mépris également dans la confiance et la représentation qu’ils accordent, temporairement, par leurs votes, aux parlementaires et ministres qui en émanent.
Il s’agit là d’une véritable contradiction avec la mouvance citoyenne qui s’est dégagée le 6 mai dernier, et qui condamne avec force toute forme d’appropriation de la politique, devenue depuis trop longtemps synonyme de carriérisme et de privilèges. Le mot de mandat est d’ailleurs très significatif. En aucun cas, il n’est défini comme un emploi, permettant une évolution de carrière ou donnant lieu à l’obtention de primes. Une telle perception de la fonction d’élu, à laquelle se sont ajoutés scandales et désengagement des élus, a d’ailleurs conduit à une perte de crédibilité de l’action publique et, sans doute, à une montée de l’abstentionnisme.
Aujourd’hui, seule l’exemplarité de tous permettra de redonner à la politique la force démocratique nécessaire au progrès social. Le mandat politique doit reprendre tout son sens. Il doit être, véritablement, perçu et effectué comme une fonction confiée de manière temporaire par des électeurs à une personne qui agit, par délégation, en leur nom. Pour cela, chaque élu doit se sentir investi de trois responsabilités : une responsabilité d’action, une responsabilité de transparence, une responsabilité de partage et de temporalité. Ainsi, être un élu politique c’est tout d’abord agir. De la présence aux instances, aux rencontres de tous les acteurs de la société, aux temps d’écoute, de débat et de proposition, c’est un engagement quotidien, à temps plein, qui mérite énergie et conviction. Etre un élu politique, c’est ensuite agir au nom des citoyens, les représenter et par conséquent rendre publiques les prises de position politique et l’utilisation des moyens mis à sa disposition au titre du mandat. Etre un élu politique, c’est enfin avoir conscience que la démocratie implique un partage du pouvoir. Un partage d’autant plus efficient lorsqu’il s’applique le plus largement possible. Le cumul des mandats, au-delà de réduire les capacités d’action de l’élu, porte atteinte à ce partage. Une participation forte, dynamique et démocratique à la vie politique de l’ensemble des citoyens impose un mandat unique et limité dans le temps.
Candidates aux élections législatives de juin prochain, nous nous engageons à défendre l’abrogation de ce décret de reconversion des parlementaires. Nous nous engageons également, une fois élues, à inscrire dans la loi le non-cumul des mandats à la fois dans le temps et dans le nombre, de l’ensemble des élus, représentants des citoyens. Mais cet engagement n’aurait de sens si nous le portions uniquement pour nos successeurs. C’est pourquoi nous nous engageons dès à présent, si nous sommes élues le 17 juin, à la transparence sur l’utilisation des moyens mis à notre disposition et à exercer le mandat de parlementaire de façon exclusive.