Archives pour avril, 2012
Les droits des femmes passent par la gauche
25/04/12
150 femmes et hommes féministes, engagé-es dans la société civile, appellent à voter pour François Hollande le 6 mai prochain, dans une tribune publiée sur le site de Libération. Je partage et m’associe à cet appel. Je vous invite à le signer sur le site internet dédié.
Nous sommes féministes. Le 6 mai prochain, nous voterons pour la gauche rassemblée, nous voterons pour François Hollande.
Nous voterons pour la gauche car elle est notre famille politique. Son histoire, son moteur, son identité, c’est de placer l’intérêt général avant les intérêts privés, la raison au-dessus des croyances ou des préjugés, c’est de faire reculer les oppressions et de construire une société où les dominations de toutes sortes n’auront plus leur place. La gauche est une alliée intrinsèque de la lutte des femmes pour leur libération parce qu’elle a pour but l’émancipation de chaque individu.
Ces cinq dernières années, le lien social a été affaibli, les inégalités se sont développées. Les femmes ont payé le prix fort des mesures libérales mises en œuvre par Nicolas Sarkozy : réforme des retraites, fermetures de centres IVG, recul de la parité, augmentation de la précarité du travail, féminisation de la pauvreté… Il est temps de changer de politique, pour les femmes comme pour la société toute entière.
L’amélioration réelle de la vie des femmes passe par des mesures spécifiques mais aussi par des politiques publiques qui visent le progrès social, par une plus juste répartition des richesses, le maintien et l’amélioration des services publics. A de nombreuses reprises, la gauche a soutenu les mobilisations féministes. Elle a prouvé qu’elle pouvait mettre en œuvre des politiques progressistes et favorables à l’égalité entre les sexes et à la liberté des femmes.
L’arrivée de la gauche au pouvoir est une condition importante de l’égalité entre les femmes et les hommes. Mais nous savons aussi que les mécanismes de domination, multimillénaires, d’invisibilité des femmes et de résistance à leur émancipation et à leur libération, sont puissants. Le candidat de gauche devra les combattre. Nous comptons sur lui. Nous serons là pour lui rappeler ses engagements, le soutenir quand il voudra lutter contre le patriarcat, et le bousculer si les vieux démons reprennent le dessus.
La promesse de François Hollande de rétablir le ministère des Droits des Femmes, dans un gouvernement paritaire, est un engagement majeur. Ce ministère, en travaillant avec les associations féministes, devra être un outil politique déterminant pour faire reculer les inégalités et inventer une autre société.
Nous affirmons la dimension profondément politique du féminisme. Nous attendons une remise en cause de cette organisation sexuée de la société qui crée et perpétue des inégalités intolérables entre les femmes et les hommes. Voter à gauche, c’est refuser l’assignation à des rôles pré-établis, c’est parier sur la raison et la capacité de chacune et chacun à s’extraire de sa condition pour devenir maître de sa vie. Voter à gauche, c’est parier pour un monde nouveau, dans lequel les droits des femmes passeront des textes de lois à la réalité.
Nous appelons toutes celles et ceux qui veulent que les droits des femmes retrouvent le chemin du progrès à se rassembler dans un vote de gauche, à voter François Hollande.
Première analyse des résultats du 1er tour : la victoire est possible, restons mobilisés !
23/04/12
Une participation importante
Le taux de participation élevé, environ 80 %, donne aux résultats globaux une force particulière. Néanmoins, l’abstention reste plus forte dans les quartiers populaires, là où la vie des habitants est souvent plus difficile qu’ailleurs.
Un désaveu pour Nicolas Sarkozy
Le désaveu du candidat sortant, que 3 électeurs sur 4 ont rejeté, est massif. C’est la première fois qu’un président sortant
n’est pas en tête au premier tour.
Une poussée du Front national
Le score du Front national est très élevé, le plus élevé de son histoire (17,9 %), presque 2 fois plus important qu’en 2007. L’écart entre le Front national et le Front de gauche, au net avantage du premier, est très décevant.
La dynamique du rassemblement avec François Hollande
La nette victoire de François hollande, en tête du premier tour, n’allait pas de soi. Plus que jamais, il est celui qui peut mettre
en œuvre le changement en rassemblant les électeurs.
Pour l’emporter le 6 mai, le choix est clair. Nous aurons besoin d’une dynamique forte qui passe d’abord par l’union et la reconnaissance de la richesse et de la diversité de la gauche.
Nous aurons aussi besoin d’un rassemblement plus large afin de formuler des réponses au désarroi et à la colère de pans entiers du pays, sans céder sur les valeurs de la République.
Sortir des crises économique, sociale et morale par le haut en décrivant ce que peut être l’avenir du pays, au lieu de faire vivre le mythe d’une France qui ne survivrait qu’en se refermant sur son passé et ses frontières.
C’est le choix du redressement de notre pays dans la justice, proposé par François Hollande, qui doit s’imposer le 6 mai. A nous tous de nous mobiliser pour amplifier le résultat du premier tour. Plus que jamais, le changement, c’est maintenant.
Condamnation des actes perpétrés au Jardin botanique
18/04/12
Je souhaite me faire le relais de la réaction de Jean-Louis Fousseret suite aux actes inadmissibles perpétrés le week-end dernier au Jardin botanique de Besançon.
Jean–Louis Fousseret, Maire de Besançon, réagit vivement à l’incendie et au cambriolage qui ont été perpétrés à l’encontre des installations du Jardin botanique.
« Je condamne avec la plus grande fermeté ces actes tout aussi inconséquents que stupides qui auraient pu coûter la vie aux gardiens du Jardin botanique et qui pénalisent le fonctionnement de ce lieu très apprécié des Bisontines et des Bisontins.
Au nom des élus et des services municipaux, j’assure de notre soutien le couple de gardiens intoxiqués par les fumées et je réitère notre solidarité à l’Université, à son nouveau président ainsi qu’à tous ses agents. La Ville de Besançon s’est d’ores et déjà engagée à apporter le soutien logistique nécessaire aux services de l’Université pour remettre en état des lieux.
Je veux enfin remercier les services du SDIS pour le professionnalisme de leur intervention et j’assure la Police Nationale de mon soutien et de ma confiance dans la poursuite de son enquête qui permettra d’identifier les auteurs de ces actes inacceptables ».
Rien n’est encore joué, nous devons rester mobilisés !
17/04/12
Nous entamons la dernière semaine avant le premier tour. Les sondages sont favorables à François Hollande. La victoire semble à portée de main mais une élection présidentielle n’est jamais jouée d’avance et le danger serait aujourd’hui un excès de confiance et un risque de démobilisation.
Une élection présidentielle est toujours marquée par des surprises
Dans l’histoire de la Ve République, nombre de candidats qui paraissaient devoir être élus, ont été battus le jour de l’élection. De Gaulle en ballotage en 1965, Chaban-Delmas face à Valéry Giscard-d’Estaing en 1974, François Mitterrand vainqueur en 1981 alors qu’il était crédité de 19 % sept mois plus tôt, Balladur annoncé grand vainqueur battu par Jacques Chirac en 1995 et surtout Lionel Jospin donné gagnant à 52 % et éliminé dès le 1er tour. La liste est longue des surprises et des démentis de victoires annoncées par les sondages.
Les électeurs sont de plus en plus volatiles et les indécis sont nombreux
Aujourd’hui, on annonce que 2/3 des Français auraient déjà choisi. L’incertitude est donc importante. Comme le rappelle François Hollande, « ça peut fabriquer une abstention record ou au contraire changer la donne ». De plus, il faut observer que 32 % des électeurs qui affirment avoir choisi disent qu’ils peuvent changer d’avis !
Les électeurs n’aiment pas les scénarios écrits d’avance
François Hollande souligne le danger des effets d’annonces trop répétées : « Cela fait un an qu’on dit que je vais être élu, je n’en suis pas sûr, car ce sont les électeurs qui vont décider. A force d’annoncer un résultat, on finit par ne pas le créer et avoir de mauvaises surprises ».
Le résultat du premier tour est crucial car c’est là que se construit la dynamique de la victoire
Nicolas Sarkozy le sait parfaitement, c’est pour cela qu’il complimente chaque jour Jean-Luc Mélenchon, afin de favoriser la dispersion à gauche. Il est donc essentiel que notre candidat arrive en tête au 1er tour et obtienne un score le plus élevé possible.
Pour éviter une mauvaise surprise, nous devons continuer à mobiliser et faire comprendre que rien n’est joué
« Aucun sondage n’a fait élire un président, aucun sondage ne peut garantir la qualification au premier tour », répète François Hollande. Nous devons en particulier expliquer à des électeurs proches de nous, le danger de la dispersion, de la démobilisation ou de l’abstention. La crainte d’un nouveau 21 avril 2002 et l’urgence de battre Sarkozy sont des arguments forts.
François Hollande nous a donné à un conseil à diffuser auprès des indécis
« Ne votez pas parce que c’est la meilleure façon d’éviter. Votez parce que c’est la meilleure façon de changer ». Il a aussi remis à chacun de nous, une feuille de route qui peut se résumer en trois phrases : « Venez voter, faites voter et allez chercher les électeurs ».
Je vous invite à suivre ses conseils et à participer nombreux, dans cette dernière semaine, aux distributions de tracts, aux collages et aux opérations de porte-à-porte organisés.
Raymond Aubrac : hommage à un Grand Homme
11/04/12
Nous avons appris ce matin le décès de Raymond Aubrac, époux de Lucie Aubrac, un des derniers cadres de la Résistance, une des dernières personnalités à avoir connu Jean Moulin.
Je voudrais ici saluer la traversée du siècle de cet humaniste hors pair, né dans notre région, à Vesoul en 1914.
Saluer son engagement dans la résistance, son courage mais saluer aussi son inépuisable volonté de tolérance, d’égalité et de justice tout au long de sa vie.
Saluer un indigné dont Stéphane Hessel n’a cessé de vanter les mille combats contre les racismes résurgents, la misère, la pauvreté, la famine, les inégalités croissantes entre les pays du Nord et les pays du Sud.
Saluer un homme qui souhaitait également transmettre, raconter aux plus jeunes dans les collèges et lycées son expérience et encourager toujours et encore l’engagement. Cette œuvre indispensable de témoignage et de transmission de la mémoire, il l’aura accompli avec son épouse, Lucie Aubrac dont l’un des collèges de notre département porte le nom.
La voix de Raymond Aubrac nous manquera dans l’avenir que nous construisons.
« Refonder l’école de la République, pour refonder la République par l’école »
7/04/12
Les mesures que prône François Hollande pour l’éducation s’appuient sur un constat implacable: notre système scolaire est en échec. C’est la raison pour laquelle il propose une « refondation », une « réforme globale » afin de remettre l’éducation et la jeunesse au cœur de l’action publique.
Les inégalités explosent
Aujourd’hui, la France est devenue l’un des pays ou les inégalités sociales ont l’impact le plus fort sur les inégalités scolaires. Aussi, la suppression progressive de la carte scolaire depuis 2008 n’a fait que renforcer la ségrégation sociale. Notre système éducatif demeure fondé sur une logique de sélection d’une élite et d’élimination, précoce, de nombreux enfants. Cela génère échec, frustrations, souffrance pour les enfants et leurs familles, pour les enseignants également.
Les élèves en difficulté scolaire abandonnés
Entre 2000 et 2009, les élèves français sont passés, dans les enquêtes PISA, de la 12e à la 18e place en lecture ; entre 2003 et 2009, de la 13e à la 16e place en mathématiques. À ce jour, 15 % des élèves sont toujours en échec scolaire en fin de CM2, et 150 000 jeunes sortent du système scolaire sans qualification ni diplôme.
François Hollande a exprimé dès le début de la campagne sa volonté de faire de l’école de la République sa priorité.