Archives pour septembre, 2010
Hold-up sur le logement social
29/09/10
S’ouvre aujourd’hui à Strasbourg le 71ème congrès de l’Union Sociale de l’Habitat. La dernière proposition gouvernementale de prélever sur les organismes HLM 340 millions d’euros par an sur la période 2011/2013 fera évidemment partie du débat.
Cette proposition s’ajoute à d’autres mesures qui limitent déjà les moyens du logement social. Le budget du logement diminue, 1 milliard d’euros a été prélevé sur les fonds du « 1 % logement », les subventions aux réhabilitations lourdes, les crédits appelés « Palulos » ont été pratiquement supprimées.
Or le besoin est considérable. Aujourd’hui, le logement social abrite 10 millions de locataires dans 4,2 millions de logements. Le nombre de mal logés est estimé à en France à 3,5 millions (dont 600 000 enfants), mais la fondation Abbé-Pierre estime également à 6,5 millions le nombre de personnes fragiles susceptibles de le devenir. Le manque de logements est estimé à plus de 1 700 000.
Cette taxe va encore réduire la marge de manœuvre des offices HLM, leur capacité l’investissement, que cela soit dans les logements neufs ou dans la réhabilitation. L’USH estime à 20 000 logements sociaux de moins par an le résultat de cette taxe, alors qu’il faudrait en construire beaucoup plus pour répondre aux besoins. Sans compter que cette centralisation des ressources, qui déconnecte leur utilisation des territoires qui les ont produites risque de diminuer l’intérêt des collectivités à soutenir le logement social.
Cette taxe associée au désengagement plus global de l’Etat dans la politique du logement social revient donc à faire financer les HLM de demain par les locataires d’aujourd’hui. Dans le même temps, grâce à l’investissement Scellier, le gouvernement rembourse aux propriétaires plus du tiers du prix d’un logement neuf mis en location. On peut penser que quand on achète un logement neuf pour le louer, c’est qu’on est déjà logé, donc le financement de ce logement ne constitue pas une priorité pour la collectivité.
On fait payer aux pauvres le logement pour d’autres pauvres et on finance les investissements des riches avec nos impôts, alors que l’effort devrait être équitablement répartis entre les citoyens en fonction de leurs capacités contributives.
Le saccage de l’école Picardie est inadmissible
21/09/10
Je voulais dire ici ma colère suite au saccage de l’école Picardie, sur le quartier de Planoise dont je suis la Conseillère générale.
Cet acte est inadmissible et les auteurs doivent être sanctionnés. Mais surtout ce type de comportement coûte très cher :
- Très cher à la collectivité et la collectivité ce sont nos impôts. Les moyens mobilisés pour remettre l’école en état ne pourront être utilisés pour une autre action utile.
- Très cher au quartier car cela apporte de l’eau au moulin de ceux qui dénigrent le quartier de Planoise et ses habitants.
- Très cher aux enfants qui comptent parmi ceux qui ont les plus grandes difficultés, dont les familles sont les plus pauvres du département, plus souvent d’origine étrangère que dans d’autres secteurs.
Encore plus que pour les autres, l’école constitue un moyen indispensable pour pouvoir construire leur vie.
Que des personnes, par leur acte de vandalisme, retirent à ce quartier et à ses habitants des moyens éducatifs constitue non seulement un acte condamnable mais c’est également d’une bêtise rare.
La fête de Planoise, c’est samedi
15/09/10
C’est ce samedi 18 septembre qu’aura lieu la très attendue et très sympathique Fête de Planoise, coordonnée par la Ville de Besançon en lien avec tous les acteurs du quartier (CCH, associations, clubs, bénévoles…). Les mauvaises conditions météo mi-juin avaient en effet contraint la Ville à repousser les festivités.
Le programme est riche et varié et devrait permettre à toute la population de se retrouver, dans le cadre très agréable du Parc urbain.
- 13h30 à 18h30 : démonstrations sportives, danse, espaces gastronomiques et scéniques, lecture, folklore…
- 15h : inauguration officielle de la traversée Allende (liaison piétonne entre Cassin et Ile-de-France)
- 18h30 à 20h30 : pique-nique champêtre, tournoi de foot et animation musicale
- 20h30 : concert de clôture
- 22h : feux d’artifices
Venez nombreux !
Cette réforme des retraites n’est pas juste
15/09/10
Nous avons été très nombreux dans les rues de Besançon, malgré la pluie battante, ce mardi 7 septembre pour dire notre opposition au projet de réforme des retraites. Mais les députés UMP et Nouveau Centre, ont voté le report de 60 à 62 ans de l’âge légal de départ à la retraite, et la nécessité de cotiser jusqu’à 67 ans pour bénéficier d’une retraite à taux plein. Ce vote pose en particulier la question de la pertinence de l’allongement de la durée d’activité pour financer les retraites.
Cette idée n’est pas scandaleuse a priori. En effet, l’espérance de vie a considérablement progressée depuis l’instauration de la retraite à 60 ans. On vit plus longtemps et en meilleure santé, on pourrait donc travailler plus longtemps. On pourrait même dire que cette idée découle d’un raisonnement logique : si on est actif plus longtemps, on est retraité moins longtemps et on cotise plus longtemps, ainsi le ratio entre retraités et actifs peut redevenir favorable.
Manifestons pour la défense de nos retraites
7/09/10
Nous avons tous rendez-vous ce mardi 7 septembre, à partir de 14h, place de la Révolution à Besançon, pour défendre :
- le pouvoir d’achat de nos retraites
- l’égalité entre les hommes et les femmes
- la prise en compte de la pénibilité
- une réforme juste
Les propositions du Parti socialiste
Open publication - Free publishing
« Le Pacte de Vauban » en BD
4/09/10
La bande dessinée « Le Pacte de Vauban » vient de sortir en librairie. Cette BD raconte une partie de l’histoire de Besançon, à travers celle de la Citadelle et de Vauban. Il s’agit d’une fiction, mais les dates, les références historiques, les vues de la ville sont évidemment justes.
Cette BD est la deuxième d’une série qui pourrait se poursuivre sur l’histoire de notre ville.
Après avoir vendu « Besançon, les grandes heures d’une ville libre » à plus de 10 000 exemplaires, l’auteur Christian Maucler tente à nouveau l’expérience avec le soutien de la Ville de Besançon et de L’Est Républicain notamment.
Je ne suis pas spécialiste de ce média, mais il me semble que le graphisme est réussi et la vérité historique associée à la fiction nous permettent de faire des progrès dans la connaissance de notre ville et notre passé, en passant un moment très plaisant. Si beaucoup de villes ont une BD racontant son histoire, celle qui en ont deux sont à ma connaissance extrêmement rares.
Appel citoyen contre la xénophobie d’Etat : liberté, égalité, fraternité
2/09/10
RASSEMBLEMENT LE 4 SEPTEMBRE A 15h
PLACE DE LA REVOLUTION, A BESANÇON
La politique sécuritaire du gouvernement et du Président de la République occupe le champ médiatique avec son cortège de mesures injustes, violentes et xénophobes. Cette agitation sert d’abord à masquer sa politique économique et sociale désastreuse : chômage, remise en cause des retraites, destruction des services publics, bouclier fiscal, délinquance financière…
La brutalité des destructions des campements des Roms rappelle tristement les techniques de propagande qu’on croyait révolues depuis 70 ans. Au lieu d’être le garant de la Constitution qui assure « l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion », le Président Sarkozy rend légitimes les thèses du Front National en attisant la haine et la peur de l’étranger.
Reprenant à son compte la vieille politique du bouc-émissaire (contre le Juif, le Polonais, l’Italien ou l’Arabe…), Sarkozy et son gouvernement stigmatisent aujourd’hui les Roms, les Gens du voyage, les parents d’enfants délinquants, les français d’origine étrangère (au risque d’en faire des apatrides). Il les accuse d’être responsables de la crise de l’emploi, de l’insécurité et de la délinquance. Il accrédite les vieux mensonges d’une immigration coûteuse.
Ce qui est à l’œuvre dans cette démarche ne s’inscrit pas dans le débat légitime, dans une démocratie, sur la manière d’assurer la sûreté républicaine. Le nécessaire respect de l’ordre public n’a pas à être utilisé pour opposer les habitants de ce pays les uns aux autres. De même, instituer des peines de prison automatiques est contraire aux principes fondamentaux du droit pénal, et à l’indépendance de la justice.
Face à cette politique dangereuse pour la paix civile, notre devoir de citoyens est de défendre les valeurs universelles des Droits de l’Homme, et de montrer au monde que la société française refuse de vivre repliée sur elle-même.
Cette première initiative sera suivie par d’autres formes de résistance, notamment contre la Loi BESSON (remise en cause du droit d’asile, délit de solidarité, durcissement des conditions de rétention, bannissement des expulsés de l’espace Schengen, déchéance de la nationalité) qui arrivera à l’Assemblée le 27 septembre.
Appel signé à ce jour par :
APIC 25, CISIA FC, Comité de soutien à Siva, CDDLE, LICRA, LDH, Ligue de l’Enseignement, La CIMADE, MRAP, Pastorale des Migrants, Radio Bip, RESF, Vie Nouvelle, CFDT, CGT, FSU, Solidaires, Syndicat de la Magistrature, Alternatifs, Les Verts/EE, NPA, PCF, PG, PS.
Rentrée
1/09/10
C’est la rentrée, mais certains enfants n’en feront pas l’expérience cette année car, de plus en plus, l’accueil des moins de 3 ans est remis en cause en maternelle. Par ailleurs le nombre de places en crèche est très insuffisant. Cela pose évidemment des problèmes à leurs parents qui se voient dans l’obligation de trouver une nounou. Cela pose aussi un problème de société, de la place que l’on accorde aux plus petits d’entre nous, de l’égalité sociale (les inégalités commencent dès le plus jeune âge) et de l’égalité entre les hommes et les femmes (car ce sont d’abord les femmes qui pâtissent de cette situation).
Si le problème de l’accueil des petits n’est pas nouveau il est sérieusement aggravé par les décisions gouvernementales de réduction des effectifs du personnel enseignant et de la dégradation de l’accueil en crèche (cf.décret Morano pris au début de l’été).
Je profite également de cette période pour revenir sur l’allocation de rentrée scolaire, qui touche aux conditions matérielles de 3 millions de foyers modestes en France, sans pour autant couvrir le coût global de la rentrée pour les familles. En effet, en plus des fournitures, il y a aussi les assurances, transports, vêtements.
Comme beaucoup d’associations j’ai été choquée de la proposition de bons d’achat pour remplacer cette allocation qu’a formulé un député UMP. Cela semble signifier que l’on ne fait pas confiance aux familles, que l’on sous-entend qu’elles utilisent cette aide pour autre chose, pour des défenses superficielles. On peut rappeler que c’est l’une des raisons qui a motivé la transformation des bons alimentaires en RMI. Avec des bons, on vous oblige plus ou moins dans vos achats, vous êtes stigmatisés, on vous renvoie qu’on n’a pas confiance en vous, en votre capacité à exercer vos responsabilités.