Comme cela était prévisible, le Gouvernement a annoncé hier le changement de statut à venir de la Poste. Pourtant, le Président de la République, depuis le début de la crise, mentionne régulièrement le besoin de régulation. Ce changement dans le statut de la Poste va priver la puissance publique d’un outil essentiel d’aménagement du territoire et menace ses missions de Service public.
Certes, cette transformation en Société anonyme (SA) n’est pas formellement une privatisation. Pourtant, dans les faits et autant que je le sache, la transformation d’un établissement public en SA (France Telecom, EDF, etc) a toujours été suivie de la vente des actions de l’Etat, donc à terme d’une privatisation, partielle ou totale.
Si cette privatisation prévisible est un problème, c’est parce qu'à partir du moment où les règles commerciales prévalent et que des actionnaires s’engagent en vue de gagner des dividendes, la logique de service public (pas forcément rentable ou la plus rentable à court terme) n’est plus prioritaire (même si elle n’est pas forcément exclue). Et faire gagner de l’argent aux actionnaires, surtout s’il s’agit de beaucoup d’argent et à court terme, n’est pas forcément compatible avec l’avenir de l’entreprise, de ses salariés et avec les missions de service public.
L’avenir de cette entreprise majeure nous concerne tous, c’est pourquoi je vous invite à réserver votre 3 octobre, jour où une consultation citoyenne nationale sur l’avenir de La Poste sera organisée.
En plein cœur de l’été, le projet de loi sur le changement de statut de La Poste et l’ouverture de son capital, sera présenté en conseil des ministres demain, 29 juillet. Il devrait être déposé devant le Parlement à la rentrée.
Le président du groupe La Poste, Jean-Paul Bailly, avait dit souhaiter profiter de la transposition en droit français de la troisième directive postale européenne qui va libéraliser le marché pour prendre le statut de SA (société anonyme).
La motivation principale qui est avancée est celle de trouver de nouveaux capitaux pour le développement de l’entreprise. Autrement dit cette question de la transformation de la Poste appelle celle de sa privatisation, fut-elle partielle.
En effet, le Gouvernement doit décider d’en garder 100 % ou d’en céder une partie à des investisseurs privés sur le marché. Sans préjuger de cette décision, il y a fort à parier que le Gouvernement choisira d’ouvrir le capital comme il l’avait défendu fin 2008 avant de reculer face à l’ampleur des mouvements sociaux.
A suivre…
Aujourd'hui, 10 juillet, s’ouvre à l’Assemblée nationale le débat sur la réforme de la formation professionnelle et de l’orientation.
L’AFPA (Association nationale pour la formation professionnelle des adultes), composante essentielle du service public de l’emploi, est une véritable école de la seconde chance. Chaque année, ce sont plusieurs milliers de demandeurs d’emploi ou de salariés en reconversion qui peuvent accéder à une qualification professionnelle reconnue grâce aux formations de grande qualité qui y sont dispensées.
L’AFPA apporte à ses bénéficiaires un service global articulé autour de la formation, en leur apportant des prestations allant de l’orientation avant l’entrée en formation à l’accompagnement à la recherche d’emploi, en passant par l’accompagnement psychopédagogique et socio-éducatif, l’hébergement, la restauration… C’est cette offre globale qui fait la spécificité de l’AFPA.
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Hénin-Beaumont… ouf !
Certes, le front républicain l'emporté. Mais ce qui est notable, c'est surtout que le FN aurait pu l'emporter et a échoué de très peu : 550 voix d'écart seulement !
Le fait de voir des dirigeants corrompus, clientélistes et divisés, à défaut de justifier un vote FN, le favorise très certainement parce que cela donne du crédit au discours des leaders du FN.
Comme il est difficile de croire que 47,62 % des électeurs de cette commune sont racistes et comme, en plus, c'est une ville du nord à la tradition républicaine affirmée, cela en dit long sur l'état des partis de gouvernement en général (le candidat UMP a fait moins de 5 %) et sur la gauche en particulier (singulièrement le PS) dans ce coin de France.
Ainsi donc, ces centaines de milliers de manifestants ne seraient que "poussière" selon le président sortant Ahmadinejad ? Ainsi, donc, son propre peuple n’existerait pas ?
Par son coup de force électoral, le régime des mollahs décrète l’infaillibilité d’un pouvoir théocratique prétendument supérieur aux choix rationnels des citoyens. En interdisant les manifestations, en censurant les médias, en procédant à des arrestations arbitraires, en coupant les moyens modernes de communication, il cherche le pourrissement avant l’affrontement.
Le mouvement populaire pacifique des Iraniens peut marquer le début d’une nouvelle ère en Iran, qui voit le peuple revendiquer la démocratie. Celui-ci a soif de changement et a choisi, après le scrutin du 12 juin, la voie exemplaire d’un soulèvement démocratique. Il a compris que - sauf à vouloir subir le sort du printemps chinois de 1989 -, c’est le moment ou jamais de s’unir durablement pour faire respecter leur citoyenneté.
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