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Forêt et agriculture : la force des territoires

Journée placée sous le signe de la forêt et de l’agriculture que ce mercredi 27 février, puisque j’ai pu travailler avec la Fédération nationale des communes forestières et me rendre du Salon de l’agriculture. Deux domaines importants pour le monde rural, certes, mais au-delà, pour la société toute entière tant il est question de l’environnement et des paysages dans lesquels nous voulons vivre et que nous voulons transmettre aux générations futures.

ForêtPremière étape : la forêt. Notre pays compte plus de 13,5 millions d’hectares de surface boisée : 75 % de forêt privée et 25 % de forêt publique. Parmi la forêt publique, près de 60 % de la surface (soit 2,7 millions d’hectares) est propriété de 11 000 communes, avec de fortes disparités selon les départements, en termes de proportion forêt privée/forêt publique et de taille des propriétés communales. Au total, chaque année, les collectivités vendent plus de 6 millions de mètres cubes de bois, selon des cours relativement volatiles selon les essences.

La Fédération nationale des communes forestières (FNCOFOR), créée en 1933, rassemble aujourd’hui près de 5000 communes et constitue l’un des interlocuteurs de référence. C’est ainsi que j’ai pu m’entretenir avec Jacky Favret, vice-président de la FNCOFOR et président des communes forestières de Franche-Comté, et Alain Lesturgez, directeur général de la FNCOFOR, dans une période où nous devons imaginer la forêt de demain, à la croisée des chemins et à la veille d’une nouvelle programmation européenne 2014-2020 liée à la PAC (politique agricole commune) et de la future loi d’avenir pour l’agriculture, l’agroalimentaire et la forêt.

D’après ce qui ressort de nos échanges très enrichissants, j’ai pu percevoir que la forêt, de l’amont à l’aval, ne devait pas être considérée uniquement comme un lieu de production de bois standardisée. Au contraire, nous avons la chance, sur le territoire français, d’avoir de grandes et belles forêts, très diverses avec sols et des essences aux propriétés multiples. Il faut donc miser sur la plurifonctionnalité de la forêt. Elle est, bien entendu, un enjeu de développement économique très important, tant pour les propriétaires – publics ou privés – qui en tirent des revenus, que pour les exploitants et les transformateurs qui valorisent les bois. Mais la forêt est aussi un écosystème riche à préserver et à mettre en valeur, elle est un lieu de promenade et d’activités multiples qui jouent un rôle social fort. En un mot, la forêt résume à elle seule les trois piliers du développement durable.

Aussi, il semble important et nécessaire d’avoir une approche territoriale, locale, de la gestion de la forêt. Cela permet de faire confiance aux acteurs de terrain, qui peuvent s’organiser autour de véritables interprofessions sur le modèle de déclinaisons locales de France Bois Forêt. Et cela permet également de développer des filières locales d’utilisation du bois, en circuit court, à travers la construction (où la commande publique a une importance capitale) ou le bois-énergie.

Cette valorisation locale et à forte valeur ajoutée du bois, autour de l’innovation doit trouver sa place aux côtés d’une filière industrielle standardisée qui est nécessaire mais qui ne pourra pas rivaliser en termes de coûts et de volumes, avec la concurrence des pays de l’Est de l’Europe et d’Asie. J’ajoute que la « territorialisation » des politiques de gestion de la forêt et de la ressource en bois, et de la valorisation doit renforcer le dynamisme économique et social de notre tissu rural, avec des emplois non délocalisable, si on prend soin de réaliser les 1ère et 2ème transformations du bois sur le territoire français.

Enfin, et comme je l’indiquais, la forêt est aussi un lieu de vie qui doit être au centre des politiques d’aménagement du territoire. Elle est un élément pivot essentiel à la biodiversité, à la protection de l’eau, à la captation de CO2. Cette approche transversale, qui manque encore trop à l’heure actuelle, doit guider l’élaboration de la future loi et des initiatives publiques en la matière. J’ai d’ailleurs l’occasion d’aborder ces sujets avec mon collègue et voisin dans l’hémicycle, Jean-Yves Caullet, député de l’Yonne et chargé par le Premier ministre d’une mission de réflexion sur l’avenir de la forêt et de la filière bois.

Salon de l'agricultureSeconde étape de la journée : le salon international de l’agriculture, qui fête ses 50 ans. J’ai assisté à une partie du concours général agricole des chevaux de trait comtois, l’une des neuf races françaises, dont on connait les qualités et la polyvalence. Le public ne s’y était pas trompé, en se massant autour du grand ring et dans les tribunes. Cette manifestation est l’occasion pour toutes les composantes de l’agriculture d’exposer leurs savoir-faire, l’excellence de leurs métiers, de leurs animaux et de leurs productions du terroir. Bien sûr, il ne s’agit là que d’une facette de l’agriculture et cela ne doit pas évacuer toutes les questions et les difficultés auxquelles sont confrontés, aujourd’hui dans notre pays et en Europe, les agriculteurs en particulier dans la production laitière et de viande.

Cette vitrine qu’est le salon m’a également permis de rencontrer des producteurs locaux sur l’Espace Franche-Comté et de m’entretenir avec des responsables agricoles locaux et nationaux, au détour des allées et des montbéliardes dans le hall 3.

L’agriculture et la forêt ont en commun d’être de formidables liens dans la société, qui unissent l’urbain et le rural, l’économie et le social, l’environnement et la santé. Chacun de nous doit donc prendre sa part dans l’avenir de ces secteurs essentiels.

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