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Pauvreté des enfants dans les pays riches : le rapport alarmant de l’UNICEF
17/11/14
Le Centre de recherche Innocenti de l’UNICEF a rendu public un rapport intitulé « Les enfants de la récession. Impact de la crise économique sur le bien-être des enfants dans les pays riches », classant les 41 pays les plus riches en fonction de l’évolution de la pauvreté des enfants entre 2008 et 2012. Selon le rapport, la situation des enfants vulnérables dans l’ensemble de l’Union Européenne et de l’OCDE s’est considérablement détériorée principalement du fait des pertes d’emplois, du sous-emploi des familles et des mesures d’austérités opérées par les gouvernements.
L’UNICEF dénombre 76,5 millions d’enfants pauvres en 2012. Ainsi, 2,6 millions d’enfants supplémentaires sont passés sous le seuil de pauvreté depuis 2008. Le déclin du bien-être des enfants est en réalité le fait de 23 pays sur les 41 avec de grandes variations selon les pays. En tête du tableau de classement de l’évolution de la pauvreté des enfants, figurent l’Irlande, la Croatie, la Lettonie, la Grèce et l’Islande. Ces pays ont connus une sévère aggravation du dénuement matériel après le début de la crise financière et économique mondiale. En revanche, c’est au Chili, en Pologne, en Australie et en Slovaquie que le taux de pauvreté des enfants a le plus diminué. La France se situe au 30ème rang avec une augmentation du taux de pauvreté des enfants de 3 points.
Les droits des enfants ne sont pas négociables
30/11/13
Le 20 novembre marquait la journée internationale des droits de l’enfant. Cette date a été fixée en référence à la signature de la Convention internationale des droits de l’enfant le 20 novembre 1989, qui se rapportait elle-même à la Déclaration des droits de l’enfant du 20 novembre 1959.
De nombreuses manifestations ont été organisées dans notre pays à cette occasion. L’Éducation nationale avait mis en place un kit pédagogique pour sensibiliser les enfants sur leurs droits, en partenariat avec l’Unicef.
La présidente de l’Unicef France, Michèle Barzach, a profité du Congrès des maires de France à Paris, le 20 novembre, pour présenter le résultat d’une enquête sans précédent menée entre février et juillet 2013 dans 73 Villes amies des enfants (dont Besançon fait partie) ainsi qu’à partir d’une plate-forme web dédiée. Elle a proposé aux participants de répondre à 133 questions couvrant les grands domaines de leur vie quotidienne et les aires essentielles de l’exercice de leurs droits. Au total, 22 500 enfants et ados ont apporté leurs réponses. L’un des chiffres les plus édifiants qui ressort de cette étude est le fait qu’un enfant sur 5 se ressent comme étant dans une situation de précarité voire de grande précarité. Ce chiffre doit nous alerter, nous alarmer même.
Et au-delà, l’analyse des résultats de la consultation souligne le lien entre précarité et exclusion sociale. Les 14,5% d’entre eux qui sont en situation de grande ou d’extrême privation voient également leur qualité de vie se dégrader proportionnellement à leur niveau de pauvreté. Vivant dans la précarité, ils se perçoivent aussi, plus en difficulté à l’école ou dans leur famille, plus éloignés du système de soins, plus marginalisés dans leur quartier, plus en insécurité dans leur environnement proche et moins associés à la vie de la collectivité que les autres enfants.
Malgré le haut niveau de dépense que notre pays effectue pour les enfants – l’un des plus importants de l’OCDE – nous ne parvenons pas à endiguer le phénomène de pauvreté, à enrayer cette « spirale du malheur », comme l’évoque Catherine Dolto.
Cette journée internationale a également été l’occasion de rappeler quelques notions fondamentales qui me tiennent particulièrement à cœur.
(ajout)
C’est le sens du rapport remis au Président de la République, le 20 novembre par Dominique Baudin, défenseur des droits et Marie Derain, défenseure des enfants. Ce rapport, intitulé « L’enfant et sa parole en justice », s’intéresse au sujet très délicat de l’écoute, de la collecte et de l’analyse des paroles des enfants au sein des institutions et intervenants de la justice. Parce que dans de telles situations, la parole de l’enfants est encore plus fragile, cela demande une attention et un cadre particuliers. Grâce à la rencontre de nombreux professionnels, les deux défenseurs fournissent un état des lieux précis et formulent des propositions dont la mise en oeuvre garantirait une meilleure reconnaissance et une plus grande protection des enfants, leur permettre d’exercer pleinement un droit à l’expression garanti par la Convention internationale des droits de l’enfant.
(/ajout)
A cet égard, je souhaite vous faire partager ce communiqué des avocats d’enfants au Barreau de Besançon, que je trouve très pertinent, à l’occasion des sensibilisations qu’ils ont pu effectuer auprès d’élèves de 6ème et 5ème à qui ils ont remis une brochure explicative :
« Les avocats d’enfants du Barreau de Besançon entendent rappeler, au regard d’une actualité récente, que la Convention internationale des droits de l’enfant garantit à tous les enfants le droit à l’éducation et le droit de préserver leurs relations familiales.
Ils s’inquiètent également des conditions de prise en charge des mineurs isolés étrangers qui sont des enfants en situation de grande vulnérabilité et demandent que davantage de moyens soient mis en œuvre pour les protéger.
La crise et les discours racistes haineux ne doivent pas nous faire oublier le respect des droits des enfants. »