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Un nouveau modèle de développement au service de la transformation sociale ? / Atelier de l’Université de rentrée Un Monde d’Avance
25/09/13
Vendredi 27 septembre, à l’occasion de l’Université de rentrée de « Un Monde d’Avance » à Vieux-Boucau (Landes), j’animerai l’atelier « Un nouveau modèle de développement au service de la transformation sociale ? ».
Si les socialistes ont l’habitude de comprendre le capitalisme comme l’exploitation de l’Homme, il est moins évident qu’il constitue également l’exploitation de la planète. Dans un contexte dur de hausse du prix de l’énergie et de la précarité énergétique des Français, de dépendance des prix des produits de première nécessité aux cours du pétrole, de consommation déconnectée des besoins humains, de délocalisations de l’exploitation humaine et de la pollution vers l’autre bout du monde, le libéralisme, outil du capitalisme, se révèle être plus que jamais l’objet de nos combats pour un nouveau modèle de développement.
Le chômage de masse tel qu’il se révèle en Europe ne saurait attendre le retour de la croissance économique pour être combattu. Alors même que les taux de croissance occidentaux sont en berne depuis 30 ans et que ceux-ci n’étaient à chaque fois portés que par des bulles spéculatives, faut-il donc attendre son retour pour créer de l’emploi et investir dans l’économie réelle ? N’est-il pas du rôle de la gauche de renouer avec la réduction du temps de travail ? Cette croissance-là est-elle motrice de l’épanouissement humain que nous cherchons à offrir à tous ? Le socialisme de transformation sociale que nous portons ne serait-t-il pas plutôt écologique ?
Tout dans ce changement de système porterait à croire que le capitalisme est arrivé à bout de souffle. Sortir du monopole de la production énergétique pétrolier ou nucléaire pour démultiplier la production d’énergies renouvelables accessible aux particuliers par exemple, c’est en effet attaquer le modèle capitaliste lui-même et le monopole des outils de production qui le caractérise.
Cet atelier sera donc l’occasion de nous interroger sur la création de millions d’emplois en investissant dans la réduction de notre consommation énergétique, l’isolation du bâti, la construction de réseaux énergétiques intelligents et coordonnés à l’échelle européenne. Il pourrait être l’occasion de réfléchir aux nouvelles formes du travail, sur l’économie sociale et solidaire, la reprise de sites par les salariés. Tout ceci questionne encore d’avantage la place qu’occupe le travail dans notre société quand si peu de salariés se reconnaissent, s’épanouissent ou choisissent leur emploi. Enfin, ce nouveau modèle de transformation sociale aura pour base la réduction des inégalités, permises par un nouveau modèle fiscal juste et redistributif qui reste encore à inventer.
Dans cet atelier, nous chercherons donc à comprendre si la fin de la croissance et l’épuisement des énergies fossiles sera synonyme de punition ou bien porteur d’une nouvelle définition socialiste du progrès et de la prospérité. N’y a-t-il pas là l’occasion unique de changer radicalement de modèle ?
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Loi bancaire : une première étape à consolider
12/02/13
Depuis plusieurs mois, plusieurs députés dont Pascal Cherki et Razzy Hammadi se mobilisent sur le projet de loi portant séparation des activités bancaires et ont décidé de porter des amendements à l’Assemblée Nationale. Je me suis associée à ce travail avec mes collègues parlementaires de « Un Monde d’Avance » et je partage ici le communiqué de presse qui fixe notre position dans le débat qui va commencer.
Présenté le 19 décembre en Conseil des Ministres par Pierre Moscovici, le projet de réforme bancaire du gouvernement sera débattu à partir de mardi à l’Assemblée Nationale. Ce projet doit incarner l’engagement du Bourget de François Hollande de mettre au pas la finance et de remettre celle-ci au service de l’économie et de l’emploi.
En l’état actuel, le projet de loi reste en deçà des objectifs fixés par le Président, en deçà des préconisations européennes et des réformes prévues en Grande-Bretagne et votées en Allemagne pourtant portées par des gouvernements conservateurs. Les banquiers avouaient eux-mêmes que cette loi impacterait à la marge les activités bancaires (environ 1% des activités serait concernées par la loi).
Dans ce cadre, il est souhaitable que ce projet de loi soit largement enrichi lors des débats à l’Assemblée Nationale. L’enjeu est ni plus ni moins de palier toute velléité des banques de reproduire les agissements qui ont conduit à la plus grave crise depuis 1929.
Si l’on peut saluer les premiers pas qui ont permis d’amender le texte sur l’encadrement des activités de tenue de marché et les paradis fiscaux, il nous faut aujourd’hui aller plus loin :
- pour définir plus précisément les activités de marché à filialiser afin que les activités spéculatives et dangereuses dignes du casino ne soient pas alimentées par les dépôts des épargnants ;
- pour rendre transparent les activités bancaires dans les paradis fiscaux. Ce combat mené par les socialistes depuis plus de quinze ans doit trouver un débouché.
Plusieurs amendements en ce sens (en pièces jointes) ont été présentés en Commission des Finances et Commission des Affaires Economiques de l’Assemblée et seront portés lors des débats à venir.
Pascal CHERKI, député de Paris, membre de la Commission des Finances à l’Assemblée Nationale
Razzy HAMMADI, député de Seine-St-Denis, membre de la Commission des Affaires Economiques à l’Assemblée Nationale
Guillaume BALAS, membre du Bureau National du Parti Socialiste
Les amendements que j’ai cosignés
« Unité ne veut pas dire uniformité » : mon intervention au Conseil national du PS
13/09/12
Le Parti socialiste tenait hier à la Mutualité à Paris son Conseil national de dépôt des motions en vue du congrès de Toulouse. Je suis intervenue en tant que première signataire de la contribution « Réaliser le changement ».
Première signataire de la contribution « Réaliser le changement » avec Benoît Hamon, Henri Emmanuelli, et des milliers de militantes et de militants, je vous annonce, mais vous le savez déjà, qu’après discussions, réflexions, nous faisons le choix de déposer une motion commune avec ceux que l’on a l’habitude d’appeler « la majorité », même si elle ne l’est pas encore, il faut faire attention et respecter le débat militant.
C’est une décision collective, à défaut d’être unanime, mais quand même approuvée par 27 parlementaires sur 30, tous les premiers fédéraux et des milliers de militantes et de militants.
Il est vrai qu’il est sain que le débat vive dans notre parti. Il y a des nuances entre nous, parfois des désaccords plus profonds qu’il est légitime d’exprimer, mais nous pensons qu’il n’est pas toujours indispensable de le faire dans le cadre d’une motion.
Si nous choisissons de ne pas déposer de motion alternative, c’est essentiellement pour une raison. Nous, la gauche, sommes isolés en Europe et François Hollande est le seul levier sur lequel des millions de personnes peuvent compter.
Réaliser le changement : la contribution de “Un Monde d’Avance”
19/07/12
Dans le cadre de la préparation du Congrès du Parti socialiste à Toulouse (26-28 octobre 2012), “Un Monde d’Avance” a déposé une contribution intitulée « Réaliser le changement ». J’ai l’honneur d’en être la première signataire, aux côtés de Liêm Hoang-Ngoc, Benoît Hamon et Henri Emmanuelli, mais aussi de nombreux députés, sénateurs, élus, membres des instances du Parti socialiste. Cette contribution est également signée par des députés allemands du SPD, afin de faire sauter le verrou libéral qui entraine l’Europe dans l’austérité.
>> Télécharger le texte de la contribution
>> Signer la contribution
>> Liste des signataires
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Voici le texte de mon intervention lors du Conseil national du Parti socialiste, le 18 juillet (télécharger l’intervention) :
« Le 6 mai, la gauche, portée par François Hollande a remporté une victoire historique.
Mais si les Français ont été une majorité à choisir le changement, ils sont également nombreux à s’être abstenus, convaincus que leur bulletin de vote n’avait plus aucun pouvoir, que voter ne servait à rien.
A présent nous disposons de la quasi-totalité des pouvoirs institutionnels, nous avons l’obligation de réaliser ce changement.
A ce stade, certains peuvent se demander « Alors, pourquoi ne pas avoir rejoint Martine Aubry et JM Ayrault ? » Pourquoi pas en effet ? Mais si c’est le cas, ce sera après le débat. Parce que nous pensons que ce moment est nécessaire, que le débat est la condition pour que naissent des projets inscrits dans le long terme.