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Notre primaire : réécoutez la conférence-débat de Besançon avec Michel Wieviorka
17/02/16
Ce jeudi 11 février 2016 au Kursaal de Besançon, le collectif local de l’Appel pour une primaire des gauches et des écologistes organisait la première conférence-débat décentralisée, en présence de Michel Wieviorka, sociologue et co-initiateur de l’appel national.
Devant près de 400 personnes, nous avons pu réfléchir ensemble autour des moyens de retrouver le goût de l’avenir, notamment à travers l’engagement citoyen et populaire que doit représenter l’organisation de cette primaire que nous appelons de nos vœux.
« Il faut du débat et du conflit ! » : interview de Michel Wieviorka
15/02/16
Le sociologue Michel Wieviorka, qui tenait une conférence jeudi 11 février au Kursaal de Besançon dans le cadre de « Notre primaire, a donné une interview à L’Est républicain.
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Le thème de votre conférence bisontine est ambitieux : « Comment retrouver le goût de l’avenir ? ». Quelle est la réponse ?
Il faut d’abord parler du dégoût que nous pouvons avoir du présent à bien des égards. Retrouver le goût de l’avenir, c’est donc s’éloigner du présent, en essayant de ne pas voir seulement ce qui va mal, la crise sous ses différents angles, mais aussi les conditions de l’alternative. Le plus urgent, c’est de recréer du débat et du conflit. Le débat, car il y a une énorme demande de réflexion collective. C’est pour cette raison que j’ai lancé l’appel à une primaire de toutes les gauches et des écologistes. Il faut cesser de penser que le débat se fait de haut en bas, à partir du sommet, que c’est au Président et au Premier ministre de dire ce sur quoi il faut échanger, comment et quand il faut y réfléchir…
Quand Manuel Valls, par exemple, évoque de « faux débats » ou juge que vouloir expliquer le djihadisme, c’est « l’excuser » ?
Oui, il y a une énorme arrogance du pouvoir qui nous dicte ce dont il faut parler et ce dont il ne faut pas parler, ce qu’il faut expliquer et ce qu’il ne faut pas expliquer. Les gens ont le sentiment que ce pouvoir ne répond pas aux problèmes de la société et qu’en plus, il dit tout et le contraire de tout, sans gêne ni vision. Les citoyens se sentent ballottés au gré des circonstances, au coup par coup. Il faut que ceux qui participent au débat soient égaux et pas que certains soient écrasés par la parole des autres.
Conférence de Michel Wieviorka : Comment peut-on retrouver le goût de l’avenir ?
3/02/16
Aujourd’hui nos concitoyens semblent démoralisés. Ils éprouvent un sentiment de « lassitude », ne font plus confiance aux institutions, aux grands médias et aux acteurs politiques pour répondre aux défis majeurs de notre pays : la réduction des inégalités, l’emploi, la lutte contre le dérèglement climatique…
Faute de propositions, de perspectives claires et de résultats tangibles, ils sont nombreux à s’abstenir aux élections ou à se tourner vers le Front national. La tentation de repli sur soi et la fermeture à l’autre s’installent dans notre pays, avec le sentiment qu’il n’y a plus d’action possible.
Dans ce contexte de désarroi, le seul grand défi mis en avant par le pouvoir actuel est « la guerre contre le terrorisme » et la seule perspective de changement avancée est l’élection présidentielle de 2017.
Qui peut croire que cela constitue un horizon suffisant, un projet collectif susceptible de rassembler les citoyens, leur redonner le goût de vivre ensemble et de se projeter vers l’avenir ? Comment peut-on redonner confiance en la démocratie et sens à la politique ?
Comment peut-on retrouver le goût de l’avenir ?
Dans son dernier ouvrage « Retour au sens » (1), le sociologue Michel Wieviorka (2), directeur d’études à l’EHESS (école des hautes études en sciences sociales) et de la fondation « Maison des sciences de l’Homme », nous aide à répondre à ces interrogations. Il rappelle qu’il n’y a pas de fatalité et que « l’histoire est ce qu’en font les hommes ». Loin de « gémir sur le déclin et la trahison des clercs » le sociologue nous propose de « lutter contre le mal qui ronge notre époque : le manque ou la perte de sens ». Il nous invite pour cela à « comprendre les changements en cours et penser les mouvements qui constituent le sel de la terre » en s’appuyant sur les travaux sociologiques les plus récents.
Par ailleurs, Michel Wieviorka est, avec d’autres personnalités, à l’origine du Manifeste pour la primaire des gauches et des écologistes, que j’ai moi-même signé, qui vise à redonner sens à la politique en permettant à tous les citoyens de gauche et écologistes d’être partie prenante de l’avenir.
(1) « Retour au sens. Pour en finir avec le déclinisme » – Robert Laffont 2015
(2) Michel WIEVIORKA a publié de très nombreux ouvrages dont « Neuf leçons de sociologie » (2008) et « Pour la prochaine gauche » (2011)
Pourquoi une primaire ? - Tribune dans Le Drenche
26/01/16
Je signe une tribune dans Le Drenche, journal de débats en ligne. Vous pouvez la retrouver en suivant ce lien.
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Nous vivons une crise démocratique majeure.
Partout en France, l’abstention est majoritaire et très largement en tête. Quant à ceux qui continuent à se rendre aux urnes, près de 30 % d’entre eux, d’entre nous donc, choisissent le FN.
Ainsi, parmi ceux qui veulent encore prendre part à ce moment de démocratie, la majorité, relative, mais la majorité quand même, choisit l’extrême-droite. Plus encore, parmi les jeunes, qui s’abstiennent plus que la moyenne de la population, l’extrême-droite est encore plus haut.
Ceux qui restent se mobilisent très largement « contre », « contre l’extrême-droite », mais de plus en plus rarement « pour », autrement dit en faveur d’idées, d’un projet.
Ce constat n’est pas nouveau et ne cesse de s’amplifier au fil des élections comme on l’a vu ces dernières années aux élections municipales, européennes, puis départementales. À la suite de ces élections il est sans cesse affirmé que le « message » a été entendu, mais rien ne change.
De même, nous ne parvenons pas à apporter des réponses satisfaisantes aux énormes défis qui se présentent à nous. Le chômage ne cesse d’augmenter créant des situations humaines intolérables.
Malgré le succès diplomatique de la COP 21, notre planète continue à se dégrader très rapidement, rendant de plus en plus de parties du globe inhabitables.
Mais derrière cette triste réalité, il y a aussi des raisons solides d’espérer.
Partout, des intellectuels, des associations, des entrepreneurs, des citoyens, réfléchissent, innovent, inventent, changent la société, apportent des réponses.
L’objectif de la primaire que nous appelons de nos vœux est de mettre ces propositions et solutions en débat et de leur offrir ensuite, seulement ensuite, un débouché politique incarné par un candidat ou une candidate.
François Hollande, notre candidat
19/10/11
Le collectif de soutien à Martine Aubry du Doubs remercie l’ensemble des militants, responsables et citoyens qui se sont engagés avec générosité dans cette aventure des primaires.
Malgré une vraie progression, notamment à Besançon, la mobilisation que nous avons construite dans le Doubs n’a pas suffi à combler le retard du premier tour. Au-delà du résultat, la démarche participative qui a été engagée ne doit pas s’éteindre : elle est une des conditions du renouvellement des pratiques politiques et une garantie d’une vraie transformation sociale et écologique.
Mais aujourd’hui, le temps n’est pas au bilan. Les millions de citoyens ont tranché. Martine Aubry l’a exprimé avec responsabilité : nous devons nous rassembler sans état d’âme autour de François Hollande, notre candidat, afin de battre la droite et offrir une possibilité de vrai changement à notre pays.
« Cher Arnaud… » : réponse de Gérard Filoche à la lettre ouverte d’Arnaud Monteborg
12/10/11
Dans le cadre des Primaires citoyennes et du second tour qui aura lieu ce dimanche 16 octobre de 9h à 19h dans toute la France, je vous invite à prendre connaissance de la réponse de Gérard Filoche, inspecteur du travail, membre du Conseil national du Parti socialiste, à la lettre ouverte adressée par Arnaud Montebourg à Martine Aubry et François Hollande.
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Je viens de découvrir ta lettre ouverte à Martine Aubry et à François Hollande.
Je ne résiste pas à te répondre en direct, à mon niveau militant. Après tout, c’est cette démocratie que tu souhaites, à juste raison.
Assurément, le PS doit être le parti des salariés, pas celui de l’élite dominante. À l’occasion de la terrible crise que nous impose la finance, non seulement nous ne voulons pas payer une « dette » qui n’est pas la nôtre, mais nous voulons changer le système qui l’a produit, qui faillit, et non pas le replâtrer.
Pour cela nous devons répondre aux préoccupations immédiates, élémentaires, vitales de nos concitoyens. Et il nous semble qu’il faut prendre les choses par le bon bout en partant du vécu quotidien. C’est ce qui nous étonne dans tes questions à Martine Aubry et à François Hollande : tu n’interroges ni sur la hausse des salaires, ni sur la retraite à 60 ans, ni sur le retour à l’emploi, ni sur la durée et le droit du travail, ni sur la protection sociale, la santé et l’école.
Nous, c’est ce qui nous préoccupe le plus :
- 1. Il y a eu 8 millions de manifestants l’an passé en défense de nos retraites, les lois Balladur, Fillon et Woerth ont été imposées brutalement, en 1993, 2003 et 2010 contre une majorité écrasante de 75 % de l’opinion, et elles échouent puisque la moyenne des annuités cotisées réelle des salariés a baissé en 15 ans de 37,5 à 36 annuités alors que les lois imposaient de passer de 37,5 annuités à 41,5. Le seul résultat est une forte baisse du niveau de pensions que nos concitoyens n’acceptent pas. Comme il y a ambiguïté dans notre parti à ce sujet, non pas sur le droit à partir à 60 ans, heureusement presque tout le monde le défend, mais sur les annuités, le niveau, la pénibilité, on pensait que tu interrogerais François Hollande et Martine Aubry là-dessus. Il n’y a pas que l’allongement de l’espérance de vie qui compte comme paramètre, mais la réalité du chômage grandissant des jeunes et des « seniors ».
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Je soutiens Martine Aubry
30/06/11
Appel à soutenir Martine AUBRY aux primaires du Parti Socialiste
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L’élection présidentielle de 2012, après 10 années de pouvoir sans partage de la droite sur notre pays, constitue la chance d’un réel changement de politique pour nos concitoyens. Le mandat à la Présidence de la République de Nicolas Sarkozy aura été marqué par des attaques sans précédent sur notre pacte social et républicain, par une volonté constante de diviser les Français et par une politique qui n’aura bénéficié qu’aux plus privilégiés.
L’importance de cette élection impose donc au Parti Socialiste d’être au rendez vous et de proposer un projet à la hauteur des attentes des Français. Nous devons, autour du grand moment démocratique que constituent ces primaires, désigner le ou la meilleure candidat(e) pour porter nos couleurs et rassembler la gauche.
C’est pourquoi nous nous réjouissons de la candidature de Martine Aubry, car nous estimons que les valeurs qu’elle porte et ses expériences sont autant d’atouts pour apporter un réel changement à notre pays.
Mardi 28, Martine Aubry a déclaré sa candidature aux primaires socialistes après François Hollande, Arnaud Montebourg, Ségolène Royal et Manuel Valls. Chaque candidat a sa légitimité à se présenter. En ce qui me concerne, c’est a elle que j’apporte mon soutien parce que c’est elle qui me paraît la plus à même de conduire la gauche rassemblée vers une victoire en 2012.
Vous trouverez ci-dessous l’appel à s’engager derrière elle que j’ai signé avec d’autres
Nous nous reconnaissons en effet dans les valeurs qui ont été les siennes pendant tout son parcours : la construction d’une société du vivre ensemble, l’attention portée aux plus défavorisés, l’attachement à la conception d’un travail qui émancipe et n’aliène pas, la création de passerelles entre l’économie et le social pour faire avancer notre pays sans oublier personne au bord du chemin, l’attention portée à la jeunesse ou la promotion d’un réel pacte écologique sont en effet autant de signes de son ancrage profond au sein des valeurs de la gauche.
Nous estimons de plus que ses expériences ministérielles et ses responsabilités locales à Lille sont pleines de richesses qui ne peuvent que renforcer son action future.
Elle a enfin, en tant que Première Secrétaire, su remettre de façon collective, le Parti Socialiste au travail , l’engager dans la rénovation ( limitation des cumuls des mandats, primaires…) et lui rendre toute sa crédibilité en s’opposant au Gouvernement tout en proposant une alternative pour l’avenir avec l’adoption du projet socialiste.
Sa détermination et son efficacité dans le rassemblement et l’unité du PS, ses liens tissés avec les intellectuels , les chercheurs , les acteurs sociaux , comme avec l’ensemble des partenaires de la gauche et de l’écologie font aujourd’hui, de Martine Aubry « la rassembleuse » naturelle de la gauche et de l’écologie pour assurer la victoire aux prochaines élections présidentielles.
Nous appelons donc les militant(e)s, les sympathisant(e)s et plus largement toutes celles et ceux qui se retrouvent dans les valeurs de la gauche et de l’écologie à soutenir Martine Aubry et à participer aux prochaines primaires.