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François Hollande a « présidé » le débat
4/05/12
Des millions de téléspectateurs ont pu assister mercredi soir à un débat, sans langue de bois ce qui est important pour la qualité de notre vie démocratique. Si je pense que François Hollande a dominé ce débat, c’est d’abord par sa compétence, sa précision et l’expression de ses convictions mais également par sa « hauteur » présidentielle que beaucoup de Français ont pu apprécier à cette occasion.
Face à un candidat sortant peinant à ‘assumer son bilan et assez agressif, François Hollande a montré le président qu’il serait, capable de respecter et rassembler les Français.
- Président de la justice parce que nous traversons une crise grave qui touche les plus modestes
- Président du redressement parce que le chômage est à un niveau exceptionnellement élevé.
- Président du rassemblement car pendant des années les Français ont été opposés les uns aux autres.
Ce débat me semblent confirmer la dynamique en faveur de François Hollande, mais celui-ci le rappelle « les pronostics n’ont jamais fait le vote des Français ».
Tous ceux qui veulent le changement et le redressement dans la justice de notre pays doivent, plus que jamais, rester mobilisés.
Deux conceptions opposées de l’Europe et de la politique
23/03/12
L’Europe est entrée la semaine dernière dans la campagne présidentielle. Entre le candidat-sortant et François Hollande, ce sont deux conceptions opposées non seulement de la vision européenne, mais de la politique qui s’affrontent.
Le candidat de la droite au pouvoir se posait jusqu’alors en donneur de leçon européenne, ardent défenseur, avec son amie Angela Merkel, de l’Europe libérale. Il fustigeait chaque jour la proposition de François Hollande de renégocier le traité européen sur la rigueur budgétaire, en dénonçant son irresponsabilité, son refus d’assumer les responsabilités de la France, son ignorance des rapports européens.
Meeting de Villepinte la semaine passée : changement total de cap ! Le candidat de la droite au pouvoir tire subitement à boulets rouges sur une Europe bouc-émissaire « incapable de protéger ses marchés et ses entreprises et ouverte à tous les vents de l’immigration ». Mieux, ce n’est pas un, mais trois traités qu’il veut renégocier en menaçant ses partenaires européens d’un retrait unilatéral s’il n’est pas entendu !
Qui croire ? Quel crédit accorder à un tel retournement de position?
Incapable de proposer un bilan ou un projet précis, pour essayer de mobiliser un électorat populaire qui lui manque, Nicolas Sarkozy est condamné à la fuite en avant, à la démagogie anti-immigrés…
La réforme du quotient familial : une question de justice
12/01/12
L’annonce par François Hollande de sa volonté de remanier le quotient familial vient de déclencher les foudres de l’UMP et les commentaires ironiques de nombreux commentateurs. M. Sarkozy n’hésite pas à qualifier cette proposition de « folie ». Même si les modalités de cette réforme mériteraient d’être précisées, en quoi serait-elle scandaleuse ? Est-il anormal de vouloir mettre plus de justice dans un système injuste ?
En effet, il me semble utile de rappeler que, d’après le rapport de mai 2011 du Conseil des prélèvements obligatoires (CPO), 10 % des foyers les plus aisés bénéficient de 46 % de l’avantage fiscal, tandis que les 50 % les plus pauvres n’en bénéficient qu’à hauteur de 10 % !. François Hollande, candidat de gauche qui fait de la justice fiscale un élément central de son programme, propose donc très logiquement de le « moduler ».
Redonner plus à ceux qui en ont le plus besoin, non seulement ne me paraît pas scandaleux mais me semble le principe même d’une politique de gauche.
Le Chef de l’État annonce que cette mesure « aurait des conséquences absolument dramatiques pour la politique familiale de la nation ». Si le quotient familial créé à la fin de la guerre avait, en effet, l’objectif de favoriser la démographie, peut-on sérieusement penser que cela est aujourd’hui encore le cas ? La priorité de la politique familiale réside aujourd’hui davantage dans l’égalité entre les enfants, entre les parents, entre les hommes et les femmes, dans la conciliation des vies familiale et professionnelle, dans la qualité de l’éducation et en particulier des services d’accueil de la petite enfance (essentiels si l’on veut s’attaquer à la source des futures inégalités scolaires et sociales)…
Pouvoir d’achat…
25/04/11
Nicolas Sarkozy a choisi de retourner dans les Ardennes (où il avait lancé son « travailler plus, pour gagner plus ») pour faire de nouvelles promesses, alors que les précédentes n’ont pas été tenues.
La promesse du partage de la valeur ajoutée en trois tiers, faite depuis deux ans, n’a jamais vu le jour. Comment peut-on apporter le moindre crédit à quelqu’un qui fait à nouveau, aujourd’hui, une annonce qui participerait de la même logique ?
Il a déjà annoncé deux premiers renoncements : la prime ne sera pas de 1000 euros et la quasi-totalité des salariés en seraient de fait exclus.
Cette opération de communication sera surtout un écran de fumée pour masquer une mesure – bien réelle, elle –, en faveur des plus riches, la quasi-suppression de l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF), puisque le taux maximum va passer de 1,8 % à 0,5 % et que la moitié de ceux assujettis aujourd’hui vont être exonérés.
Pour tous les autres, il n’y a qu’une accumulation de baisses de revenus et de hausses des dépenses : le Gouvernement refuse un coup de pouce au SMIC – c’est le cas depuis son arrivée au pouvoir – refuse d’augmenter les fonctionnaires ; approuve les hausses des tarifs de l’énergie.
Une autre politique est possible pour améliorer le pouvoir d’achat des Français : mieux distribuer les bénéfices, en incitant les entreprises à valoriser le travail et l’investissement en augmentant l’Impôt sur les Sociétés pour celles qui versent des dividendes et en le baissant pour les autres ; en engageant le rattrapage du pouvoir d’achat du SMIC ; en mettant un terme à l’envolée des loyers par un blocage des loyers dans les zones en tension et en construisant massivement de nouveaux logements ; en mettant en place une tarification progressive pour l’énergie et l’eau pour aider les Français à faire face à la hausse des prix.
Une politique toujours plus hostile aux étrangers
7/03/11
La dernière intervention publique de Nicolas Sarkozy, dimanche dernier, le démontre à nouveau : les étrangers ne sont pas les bienvenus en France !
On aurait pu espérer que le Président félicite vivement les peuples qui se sont battus pour la liberté et la démocratie de l’autre côté de la méditerranée et s’en réjouisse ; mais c’était un discours de peur et non d’enthousiasme ; de peur liée à un risque d’immigration massive issue à ces mouvements populaires.
Ce discours est en parfaite cohérence avec la politique qu’il mène depuis trois ans et plus encore, lorsqu’il était ministre de l’intérieur.