Ce jeudi, je visitais le salon des Microtechniques Micronora à Micropolis, en compagnie notamment du Préfet de Région Christian Decharrière, du maire et président de la CAGB Jean-Louis Fousseret, et de la présidente de Région Marie-Guite Dufay.

Cette manifestation a valeur de symbole pour la région Franche-Comté. Elle s’ancre en effet dans un savoir-faire local reconnu et permet aux chercheurs et aux industriels d’échanger sur ce que seront les technologies de demain dans de nombreux secteurs (médical, aéronautique, etc.). Pour rappel, les microtechniques concernent l’ensemble des techniques permettant la conception et la manufacture d’objets dont la taille tient entre le micromètre et le millimètre. Elle peut également servir à façonner des éléments de détail et de précision sur des objets de plus grosse taille.

Une ombre plane cependant sur le salon de cette année. Soumis à une évaluation nationale, comme tous les autres pôles de compétitivité de France, le pôle des Microtechniques de Franche-Comté a été classé parmi les structures les moins performantes (ceci concerne par ailleurs 17 autres pôles, dont quatre lancés en 2010). Ceci n’a bien entendu pas manqué de susciter des craintes, en premier lieu celles des dirigeants de cette structure.

Il faut bien entendu replacer ceci dans un contexte plus global… Selon la presse économique (notamment Les Echos du 2 août et du 4 septembre derniers), la politique des pôles est un échec. Ces structures créées par appel à projet en 2004, qui lient les secteurs publics et privés, mondes de la recherche et de l’industrie, et qui sont supposées générer le développement de secteurs économiques spécifiques, auraient peu produit en matière d’innovation. Concernant le pôle des Microtechniques, il lui a notamment été reproché, dans l’évaluation, d’avoir un rayon d’action trop peu important.

Sans doute, des améliorations peuvent être apportées. D’une manière générale, la réorientation de la politique des pôles de compétitivité est donc une question légitime. Pour autant, abandonner purement et simplement certains secteurs prometteurs de l’économie serait à mon sens une erreur. Au regard des connaissances qui sont les miennes, il est important de préserver le secteur des microtechniques.