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Journée nationale du souvenir des victimes et des héros de la Déportation
28/04/13
Ce dimanche 28 avril, j’ai participé à la cérémonie organisée à l’occasion de la journée nationale du souvenir des victimes et des héros de la Déportation, au mémorial de Saint-Vit. Cette manifestation avait d’ailleurs un caractère exceptionnel, avec la présence du groupement de Franche-Comté de l’Amicale des anciens sapeurs-pompiers de Paris, qui tenait son congrès régional.
Instituée par la loi du 14 avril 1954 et fixée au dernier dimanche d’avril, cette journée nationale est une occasion particulièrement importante. En effet, cette journée permet d’honorer la mémoire de tous les déportés sans distinction et rend hommage à leur sacrifice. Elle a pour vocation de rappeler à tous ce drame historique majeur, les leçons qui s’en dégagent, pour que de tels faits ne se reproduisent plus.
Partout en France lors des cérémonies organisées a été lu le même message des déportés :
Il y a 80 ans, le nazisme triomphait. Hitler imposait son pouvoir en Allemagne dans l’indifférence quasi générale des démocraties et entraînait le monde dans un conflit qui prit fin en 1945 après des années de terreur, par la victoire sur le nazisme.
C’est alors que les déportés survivants revinrent des camps de concentration et d’extermination.
Nous avons le devoir, au nom de nos camarades disparus, de rappeler ces événements qui ont ponctué notre histoire.
Tant que nous pourrons prendre la parole, nous devons dire aux générations nouvelles que c’est surtout dans les moments de crise que resurgissent les discours antidémocratiques, xénophobes, racistes et antisémites, dans lesquels elles doivent discerner les thèses de ceux qui ont exterminé les juifs d’Europe, massacré les Tziganes, déporté et fusillé les Résistants.
Aujourd’hui, il est essentiel qu’elles reconnaissent, dans d’autres discours, les vociférations d’Adolf Hitler et la voix soumise de Philippe Pétain. Ainsi averties, pourront-elles combattre le danger s’il se présente.
Nous lançons aujourd’hui, un appel à la vigilance, au respect de l’être humain, de sa dignité et du droit à la différence. Ce message que nous adressons aux jeunes générations se veut partie prenante de la construction de l’avenir.
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Ce message a été rédigé conjointement par
- La Fondation pour la Mémoire de la Déportation (F.M.D.),
- La Fédération Nationale des Déportés et Internés de la Résistance (F.N.D.I.R.),
- La Fédération Nationale des Déportés et Internés, Résistants et Patriotes (F.N.D.I.R.P.),
- L’Union Nationale des Associations de Déportés, Internés et Familles de disparus (U.N.A.D.I.F.).
17 octobre 1961 : une reconnaissance pour l’Histoire
18/10/12
Je suis heureuse de la déclaration de François Hollande reconnaissant « avec lucidité » la répression exercée par la police dirigée par Maurice Papon sur les Algériens venus manifester pacifiquement pour l’indépendance le 17 octobre 1961.
En effet, pour manifester contre le couvre-feu imposé par le Préfet de police Papon aux seuls « musulmans algériens », des milliers d’hommes, de femmes et d’enfants défilèrent pacifiquement à Paris revendiquant le droit à l’égalité et défendant le droit à l’indépendance de l’Algérie. La répression policière fut féroce : 11000 arrestations et des dizaines d’assassinats dont de nombreux manifestants noyés dans la Seine.
Cette déclaration est la concrétisation de l’engagement pris il y a un an tout juste par François Hollande qui venait alors d’être désigné, lors des primaires citoyennes, candidat du PS et du PRG à l’élection présidentielle.
Il ne s’agit pas ici d’un acte de « repentance » mais bien d’un jalon posé dans l’apaisement des relations entre la France et l’Algérie et plus encore entre le peuple français et le peuple algérien.
« Le Pacte de Vauban » en BD
4/09/10
La bande dessinée « Le Pacte de Vauban » vient de sortir en librairie. Cette BD raconte une partie de l’histoire de Besançon, à travers celle de la Citadelle et de Vauban. Il s’agit d’une fiction, mais les dates, les références historiques, les vues de la ville sont évidemment justes.
Cette BD est la deuxième d’une série qui pourrait se poursuivre sur l’histoire de notre ville.
Après avoir vendu « Besançon, les grandes heures d’une ville libre » à plus de 10 000 exemplaires, l’auteur Christian Maucler tente à nouveau l’expérience avec le soutien de la Ville de Besançon et de L’Est Républicain notamment.
Je ne suis pas spécialiste de ce média, mais il me semble que le graphisme est réussi et la vérité historique associée à la fiction nous permettent de faire des progrès dans la connaissance de notre ville et notre passé, en passant un moment très plaisant. Si beaucoup de villes ont une BD racontant son histoire, celle qui en ont deux sont à ma connaissance extrêmement rares.