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François Bayrou fait le choix de l’honneur
4/05/12
L’annonce, hier soir, de François Bayrou, sanctionne durement l’UMP.
En indiquant qu’il votera en faveur de François Hollande dimanche 6 mai, le Président du Modem rejette la radicalité adoptée depuis plusieurs semaines par le candidat Nicolas Sarkozy et son équipe de campagne. François Bayrou ne fait d’ailleurs nul mystère sur les raisons de son choix : « La ligne qu’a choisie Nicolas Sarkozy entre les deux tours est violente » dit-il. « Elle entre en contradiction avec les valeurs qui sont les nôtres, pas seulement les miennes, pas seulement celles du courant politique que je représente, mais aussi les valeurs du gaullisme, autant que celles de la droite républicaine et sociale. »
Tout est dit. Le message de François Bayrou rappelle qu’il fut un temps où la droite savait faire preuve d’une certaine ouverture d’esprit sur la question sociale. Il fut un temps où elle abaissait la majorité à 18 ans, où elle légalisait la pilule contraceptive et le droit à l’avortement. Et il fut un temps, pas si lointain, où des lignes parfaitement distinctes étaient tracées entre les thématiques conservatrices et celles, nauséabondes et réactionnaires, du Front national.
Ce temps, pour l’UMP, est révolu. Nicolas Sarkozy a brisé les digues établies par ses prédécesseurs. En assimilant systématiquement l’étranger à l’ennemi, en confondant volontairement assistanat et solidarité, en remettant en cause l’accès anonyme à la pilule pour les jeunes filles mineures, en opposant les travailleurs du privé à ceux du public, celui qui prétendait parler à tous les Français n’a eu de cesse de les diviser et de faire régner sur cette campagne électorale le plus détestable des climats. En recevant aujourd’hui la leçon de François Bayrou, Nicolas Sarkozy récolte ce qu’il a semé.
François Hollande a « présidé » le débat
4/05/12
Des millions de téléspectateurs ont pu assister mercredi soir à un débat, sans langue de bois ce qui est important pour la qualité de notre vie démocratique. Si je pense que François Hollande a dominé ce débat, c’est d’abord par sa compétence, sa précision et l’expression de ses convictions mais également par sa « hauteur » présidentielle que beaucoup de Français ont pu apprécier à cette occasion.
Face à un candidat sortant peinant à ‘assumer son bilan et assez agressif, François Hollande a montré le président qu’il serait, capable de respecter et rassembler les Français.
- Président de la justice parce que nous traversons une crise grave qui touche les plus modestes
- Président du redressement parce que le chômage est à un niveau exceptionnellement élevé.
- Président du rassemblement car pendant des années les Français ont été opposés les uns aux autres.
Ce débat me semblent confirmer la dynamique en faveur de François Hollande, mais celui-ci le rappelle « les pronostics n’ont jamais fait le vote des Français ».
Tous ceux qui veulent le changement et le redressement dans la justice de notre pays doivent, plus que jamais, rester mobilisés.
Les propositions de François Hollande pour l’emploi
1/05/12
La manifestation du 1er mai, cinq jours avant le 2ème tour de l’élection présidentielle, prend cette année une dimension symbolique. C’est aussi pour moi l’occasion de présenter les propositions de François Hollande en faveur de l’emploi, puisque l’emploi et la justice sont au cœur de son projet de redressement de notre pays.
Soutenir l’investissement
- La création d’une banque publique d’investissement pour appuyer une nouvelle stratégie industrielle, soutenir l’innovation et non par la baisse du “coût du travail”.
- Le soutien aux PME en facilitant leur financement (augmentation du plafond du livret développement durable, création d’un livret épargne industrie, réforme du Crédit impôt recherche qui bénéficie trop largement actuellement aux grandes entreprises et constitue de fait une niche fiscale) et en leur ouvrant le champ de la commande publique.
Utiliser le levier fiscal pour favoriser l’innovation et l’investissement
- Les allègements fiscaux réservés aux entreprises qui investissent en France, embauchent ou seront offensives à l’exportation. A l’inverse, exiger le remboursement des aides publiques perçues par des entreprises qui délocalisent.
- La modulation de l’impôt sur les sociétés selon la taille des entreprises et selon que le bénéfice est investi ou distribué aux actionnaires. La simplification des procédures pour les artisans et les commerçants.
- La suppression de la défiscalisation des heures supplémentaires sauf pour les très petites entreprises.
Lutter contre les licenciements boursiers
- Le renchérissement du coût des licenciements pour les entreprises qui licencient tout en versant des dividendes.
- La possibilité de saisir le Tribunal de Grande Instance pour les salariés en cas de comportements des dirigeants contraires à l’intérêt de l’entreprise.
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Les droits des femmes passent par la gauche
25/04/12
150 femmes et hommes féministes, engagé-es dans la société civile, appellent à voter pour François Hollande le 6 mai prochain, dans une tribune publiée sur le site de Libération. Je partage et m’associe à cet appel. Je vous invite à le signer sur le site internet dédié.
Nous sommes féministes. Le 6 mai prochain, nous voterons pour la gauche rassemblée, nous voterons pour François Hollande.
Nous voterons pour la gauche car elle est notre famille politique. Son histoire, son moteur, son identité, c’est de placer l’intérêt général avant les intérêts privés, la raison au-dessus des croyances ou des préjugés, c’est de faire reculer les oppressions et de construire une société où les dominations de toutes sortes n’auront plus leur place. La gauche est une alliée intrinsèque de la lutte des femmes pour leur libération parce qu’elle a pour but l’émancipation de chaque individu.
Ces cinq dernières années, le lien social a été affaibli, les inégalités se sont développées. Les femmes ont payé le prix fort des mesures libérales mises en œuvre par Nicolas Sarkozy : réforme des retraites, fermetures de centres IVG, recul de la parité, augmentation de la précarité du travail, féminisation de la pauvreté… Il est temps de changer de politique, pour les femmes comme pour la société toute entière.
L’amélioration réelle de la vie des femmes passe par des mesures spécifiques mais aussi par des politiques publiques qui visent le progrès social, par une plus juste répartition des richesses, le maintien et l’amélioration des services publics. A de nombreuses reprises, la gauche a soutenu les mobilisations féministes. Elle a prouvé qu’elle pouvait mettre en œuvre des politiques progressistes et favorables à l’égalité entre les sexes et à la liberté des femmes.
L’arrivée de la gauche au pouvoir est une condition importante de l’égalité entre les femmes et les hommes. Mais nous savons aussi que les mécanismes de domination, multimillénaires, d’invisibilité des femmes et de résistance à leur émancipation et à leur libération, sont puissants. Le candidat de gauche devra les combattre. Nous comptons sur lui. Nous serons là pour lui rappeler ses engagements, le soutenir quand il voudra lutter contre le patriarcat, et le bousculer si les vieux démons reprennent le dessus.
La promesse de François Hollande de rétablir le ministère des Droits des Femmes, dans un gouvernement paritaire, est un engagement majeur. Ce ministère, en travaillant avec les associations féministes, devra être un outil politique déterminant pour faire reculer les inégalités et inventer une autre société.
Nous affirmons la dimension profondément politique du féminisme. Nous attendons une remise en cause de cette organisation sexuée de la société qui crée et perpétue des inégalités intolérables entre les femmes et les hommes. Voter à gauche, c’est refuser l’assignation à des rôles pré-établis, c’est parier sur la raison et la capacité de chacune et chacun à s’extraire de sa condition pour devenir maître de sa vie. Voter à gauche, c’est parier pour un monde nouveau, dans lequel les droits des femmes passeront des textes de lois à la réalité.
Nous appelons toutes celles et ceux qui veulent que les droits des femmes retrouvent le chemin du progrès à se rassembler dans un vote de gauche, à voter François Hollande.
Première analyse des résultats du 1er tour : la victoire est possible, restons mobilisés !
23/04/12
Une participation importante
Le taux de participation élevé, environ 80 %, donne aux résultats globaux une force particulière. Néanmoins, l’abstention reste plus forte dans les quartiers populaires, là où la vie des habitants est souvent plus difficile qu’ailleurs.
Un désaveu pour Nicolas Sarkozy
Le désaveu du candidat sortant, que 3 électeurs sur 4 ont rejeté, est massif. C’est la première fois qu’un président sortant
n’est pas en tête au premier tour.
Une poussée du Front national
Le score du Front national est très élevé, le plus élevé de son histoire (17,9 %), presque 2 fois plus important qu’en 2007. L’écart entre le Front national et le Front de gauche, au net avantage du premier, est très décevant.
La dynamique du rassemblement avec François Hollande
La nette victoire de François hollande, en tête du premier tour, n’allait pas de soi. Plus que jamais, il est celui qui peut mettre
en œuvre le changement en rassemblant les électeurs.
Pour l’emporter le 6 mai, le choix est clair. Nous aurons besoin d’une dynamique forte qui passe d’abord par l’union et la reconnaissance de la richesse et de la diversité de la gauche.
Nous aurons aussi besoin d’un rassemblement plus large afin de formuler des réponses au désarroi et à la colère de pans entiers du pays, sans céder sur les valeurs de la République.
Sortir des crises économique, sociale et morale par le haut en décrivant ce que peut être l’avenir du pays, au lieu de faire vivre le mythe d’une France qui ne survivrait qu’en se refermant sur son passé et ses frontières.
C’est le choix du redressement de notre pays dans la justice, proposé par François Hollande, qui doit s’imposer le 6 mai. A nous tous de nous mobiliser pour amplifier le résultat du premier tour. Plus que jamais, le changement, c’est maintenant.
« Refonder l’école de la République, pour refonder la République par l’école »
7/04/12
Les mesures que prône François Hollande pour l’éducation s’appuient sur un constat implacable: notre système scolaire est en échec. C’est la raison pour laquelle il propose une « refondation », une « réforme globale » afin de remettre l’éducation et la jeunesse au cœur de l’action publique.
Les inégalités explosent
Aujourd’hui, la France est devenue l’un des pays ou les inégalités sociales ont l’impact le plus fort sur les inégalités scolaires. Aussi, la suppression progressive de la carte scolaire depuis 2008 n’a fait que renforcer la ségrégation sociale. Notre système éducatif demeure fondé sur une logique de sélection d’une élite et d’élimination, précoce, de nombreux enfants. Cela génère échec, frustrations, souffrance pour les enfants et leurs familles, pour les enseignants également.
Les élèves en difficulté scolaire abandonnés
Entre 2000 et 2009, les élèves français sont passés, dans les enquêtes PISA, de la 12e à la 18e place en lecture ; entre 2003 et 2009, de la 13e à la 16e place en mathématiques. À ce jour, 15 % des élèves sont toujours en échec scolaire en fin de CM2, et 150 000 jeunes sortent du système scolaire sans qualification ni diplôme.
François Hollande a exprimé dès le début de la campagne sa volonté de faire de l’école de la République sa priorité.
Après Toulouse…
29/03/12
Après les obsèques, le recueillement et la fin de la traque du tueur de Toulouse et de Montauban, la campagne présidentielle reprend son cours. Néanmoins, nous sommes encore sous le choc et nous avons tous besoin de comprendre. La tâche est difficile : au-delà de l’acte terrifiant qui nous a glacé d’horreur et que nous ne pouvons expliquer ; au-delà de l’émotion qui s’est emparée de nous, les questions se pressent : comment cela a-t-il été possible dans notre pays ? Comment un jeune de nos quartiers devient-il un tueur fou ? Pourquoi n’avons-nous rien vu venir et rien fait pour le prévenir ? Il est encore trop tôt pour entrer dans cette réflexion : nous ne disposons pas de toutes les informations, les émotions sont trop vives et le contexte de la campagne électorale ne permet pas une réflexion sereine. Mais nous ne ferons pas l’économie de cette réflexion parce que l’irruption de cette violence brutale, proprement inhumaine interroge l’ensemble de notre société.
Cette réflexion de fond que notre société doit avoir sur elle-même ne doit pas nous dispenser de poser des questions simples et de bon sens, non pas sur le déroulement technique de la traque et la mort du meurtrier, nous n’en avons pas la compétence, mais sur les défaillances qui sont apparues en matière de sécurité et de prévention en amont de ce drame.
Comment a-t-on pu laisser sans surveillance un islamiste expulsé d’Afghanistan et fiché comme tel ?
Comment ce même individu a-t-il pu constituer une collection impressionnante d’armes de guerre chez lui, sans être repéré ?
Quelle suite a été donné aux rapports de médecins, psychiatres, éducateurs de prison signalant les déséquilibres psychologiques graves de celui qui n’était pas encore un meurtrier ?
Ces questions nous les posons à ceux qui sont aujourd’hui au pouvoir, mais nous devons les poser à nous-mêmes si nous avons l’ambition de gouverner.
Qu’aurait-on pu / dû faire pour éviter que ce genre de comportement soit possible ? Quelles politiques devrons-nous mettre en œuvre au niveau social, culturel, carcéral, au niveau de la justice, de la police, pour limiter la possibilité d’apparition de ces drames, pour éviter qu’un délinquant de droit commun se transforme en criminel fanatique ?
Quelle politique la gauche propose-t-elle en matière de sécurité ?
Comment peut-elle être efficace sur le terrain, là où s’établit le lien entre les trafics, l’activité des réseaux fondamentalistes et le terrorisme ?
« Reprendre la grande aventure culturelle de la France »
26/03/12
La semaine passée a été marquée par l’horreur de la tuerie de Toulouse. Je souhaite dans ce zoom évoquer le beau discours de François Hollande sur la culture, délivré au Salon du livre, dimanche passé, devant de très nombreux artistes et professionnels. Une façon de nous rappeler que face à l’horreur, la culture est une des réponses pour témoigner de notre commune humanité.
C’est aussi l’occasion d’aborder la place, souvent trop discrète, de la culture dans les projets politiques. La culture est-elle une question secondaire, dérisoire par rapport aux sujets plus urgents du quotidien : le chômage, la précarité, la vie chère, le logement ? François Hollande répond en affirmant que l’avenir de notre pays passe également par la culture. C’est ce qui nous permet de nous « retrouver dans une volonté commune, de nous dépasser nous-mêmes, d’être capables de rêver ensemble à un avenir où nous serions tous réunis dans une cause supérieure. »
La culture, c’est ce que l’on partage, ce que l’on a en commun, ce qui fait qu’au-delà de nos différences et de nos divergences de vues, nous avons le sentiment de vivre dans le même monde. Car la culture, c’est non seulement les musées, les théâtres, la musique, mais c’est ce que nous avons en commun dans la tête et dans le cœur.
Promouvoir la culture c’est « permettre que notre nation retrouve son identité », « permettre notre vivre ensemble dans la diversité et en même temps dans le partage de valeurs communes, de principes qui nous unissent. »
Que s’est-il passé depuis cinq ans en matière culturelle ? Pour la première fois, les crédits attribués aux scènes nationales ont été diminuées et les politiques pour la démocratisation culturelle, c’est-à-dire pour l’accès de tous à la culture, ont été amputées. L’enseignement de l’histoire-géographie en terminale scientifique a été supprimé. Certaines des œuvres de notre littérature ont été moquées, comme La Princesse de Clèves.
Deux conceptions opposées de l’Europe et de la politique
23/03/12
L’Europe est entrée la semaine dernière dans la campagne présidentielle. Entre le candidat-sortant et François Hollande, ce sont deux conceptions opposées non seulement de la vision européenne, mais de la politique qui s’affrontent.
Le candidat de la droite au pouvoir se posait jusqu’alors en donneur de leçon européenne, ardent défenseur, avec son amie Angela Merkel, de l’Europe libérale. Il fustigeait chaque jour la proposition de François Hollande de renégocier le traité européen sur la rigueur budgétaire, en dénonçant son irresponsabilité, son refus d’assumer les responsabilités de la France, son ignorance des rapports européens.
Meeting de Villepinte la semaine passée : changement total de cap ! Le candidat de la droite au pouvoir tire subitement à boulets rouges sur une Europe bouc-émissaire « incapable de protéger ses marchés et ses entreprises et ouverte à tous les vents de l’immigration ». Mieux, ce n’est pas un, mais trois traités qu’il veut renégocier en menaçant ses partenaires européens d’un retrait unilatéral s’il n’est pas entendu !
Qui croire ? Quel crédit accorder à un tel retournement de position?
Incapable de proposer un bilan ou un projet précis, pour essayer de mobiliser un électorat populaire qui lui manque, Nicolas Sarkozy est condamné à la fuite en avant, à la démagogie anti-immigrés…