Article tagué élections
Départementales : réaction et mobilisation pour le second tour
23/03/15
La participation a ce premier tour des élections départementales est très insatisfaisant mais meilleur qu’attendu. De même, la gauche, et singulièrement le Parti socialiste, s’en tire mieux qu’on aurait pu le craindre.
Le bilan du Conseil général du Doubs est, je le crois, particulièrment bon. Le Département est bien géré (endettement à 4 ans, ce qui le place parmi les meilleurs en France), par des élus de terrain, qui ont su investir massivement : rénovation des collèges, des casernes des sapeurs-pompiers, dans la protection des rivières, la création de places d’accueil pour les personnes âgées et les personnes handicapées alors que le Doubs était très en retard il y a 10 ans…
Le Département du Doubs, dirigé par la gauche avec Claude JEANNEROT, est innovant dans de nombreux secteurs : reconnu département ami des enfants par l’UNICEF (2ème en France après la Savoie), mise en place d’un dispositif assimilable à un service public local de l’aide à domicile avec les structures de terrain, aide aux entrepreneurs…
Mais les électeurs se sont prononcés avant tout sur des enjeux nationaux. Ce résultat montre à mon sens que les citoyens ne voient pas dans la gauche un espoir de changement. Cela concerne la gauche qui gouverne comme celle qui la critique. Si le score du PS au pouvoir est très décevant, celui des écologistes ou du Front de gauche, partis seuls, l’est également. Néanmoins, on peut voir que l’addition des voix de gauche nous place au niveau de la droite. Cela confirme l’absolue nécessité de l’unité de la gauche. Cette unité est de notre responsabilité à tous, et nécessite de rechercher l’adhésion de toute la gauche pour une assise électorale plus large. Ce rassemblement est également une grande richesse pour les politiques que nous pouvons mener au service des citoyens, comme on le voit dans les collectivités où il existe.
La première étape de cette unité se déroule dimanche prochain, par le soutien le plus massif possible aux candidats de gauche encore en course ou aux républicains candidats face au FN.
- - -
Ce lundi 23 mars, j’étais l’invitée de la RTS, la radio suisse, pour réagir aux élections départementales. Je vous propose de réécouter l’émission :
Clip audio : Le lecteur Adobe Flash (version 9 ou plus) est nécessaire pour la lecture de ce clip audio. Téléchargez la dernière version ici. Vous devez aussi avoir JavaScript activé dans votre navigateur.
Il est temps de proposer une nouvelle politique
26/05/14
Voici le communiqué conjoint des députés socialistes initiateurs de « l’appel des cent », suite aux résultats des élections européennes :
Les résultats des élections européennes ont produit un second choc qui ébranle comme jamais notre République, deux mois après la défaite municipale. La gauche au pouvoir, pour reconquérir la confiance et l’adhésion des Français, doit accepter de profondes remises en causes, et agir autrement. Il est temps de retrouver l’esprit et les engagements de 2012, et c’est pourquoi nous proposons une nouvelle politique.
Dès aujourd’hui, nous travaillons à une plate-forme, prolongeant l’appel des Cent, pour contribuer avec d’autres, à sortir de l’impasse. Nous appelons le Président de la République à considérer, enfin, que sa majorité toute entière est disponible pour un dialogue sincère et utile au redressement du pays.
En Europe, la France est plus que jamais porteuse d’un message d’une grande clarté : l’austérité n’est pas une politique acceptable et durable, pour les Français comme pour les autres. L’aveuglement comptable conduit aux dérives des politiques publiques. Dès la prochaine rencontre européenne, nous demandons au Président d’inviter l’Union européenne à réviser le calendrier et le contenu des règles budgétaires qui étouffent la croissance. 3 %, programme d’investissements massifs, préservation des dépenses d’avenir : éducation, innovation, recherche. L’Europe ne peut continuer comme avant le 25 mai. Ce fut un « 21 avril » européen.
En France, au Parlement, nous défendrons un projet de relance de l’économie efficace et juste. Représentants du peuple, nous prendrons nos responsabilités.
Nous proposerons et ferons voter les lois indispensables à cette nouvelle étape. A l’heure où la croissance ne repart pas et où toutes les prévisions confirment la hausse du chômage jusqu’à fin 2015, nous défendons :
- Plus de moyens pour une politique économique ciblée, fixant des contreparties en investissements et en emplois à une mobilisation sans précédents des moyens de la puissance publique.
- Plus de pouvoir d’achat par une réforme de justice fiscale, et la progression maintenue des prestations sociales.
- Plus d’ampleur des politiques pour l’accès à l’emploi des jeunes, des chômeurs de longue durée et des seniors
Notre plate-forme proposera de relancer la régulation des activités financières, les investissements publics locaux, la transition écologique et de revitaliser la démocratie et les services publics dans les territoires dont le vote a confirmé hier la conviction d’abandon.
Face à l’extrême-droite qui s’enracine, et à l’UMP qui a facilité sa progression, nous voulons redonner de l’espoir. Nous avons trois ans pour démontrer que la gauche française sait collectivement se hisser à la hauteur de cet enjeu historique.
Elues, pourquoi pas vous ? : soirée d’échanges pour l’engagement des femmes
6/11/13
Les prochaines élections municipales auront lieu les dimanches 23 et 30 mars 2014. Les lois du 17 avril 2013 relatives à l’élection des conseillers départementaux, des conseillers municipaux et des conseillers communautaires ont introduit plusieurs évolutions importantes : réduction du nombre de conseillers municipaux pour les communes de moins de 100 habitants, déclaration de candidature, fléchage pour les intercommunalités…
Pour les communes de plus de 1 000 habitants, il s’agit d’un changement notable. Elles seront désormais concernées par le scrutin de listes bloquées, qui introduit en particulier la parité femmes-hommes. A mon sens, cette disposition doit être vue comme une opportunité de renouvellement et d’un meilleur reflet de la société. C’est un objectif collectif que l’on peut se fixer, y compris dans des communes de plus petite taille.
Pour y parvenir, il convient de mobiliser les femmes, de susciter des vocations et ainsi lever les freins réels ou supposés, pour participer à la gestion de sa commune. Ces freins sont principalement liés aux questions légitimes d’organisation personnelle, familiale ou professionnelle, mais aussi à l’estime de soi, à la perception de ses capacités et connaissances, à l’engagement parallèle dans le monde associatif… Ce sont des sujets qui m’importent et sur lesquels je travaille depuis plusieurs années.
Aussi, et dans cette perspective, il me semble nécessaire d’encourager l’engagement public des femmes. C’est pourquoi, j’invite la population, et notamment les femmes, à un temps d’échanges, de témoignages et de discussion avec des élues (maires, adjointes, conseillères municipales) aux profils différents, qui feront partager leur expérience, les satisfactions et les difficultés rencontrées durant leur mandat.
Cette soirée aura lieu le lundi 18 novembre à 20h à la maison des Loups de Boussières (rue des Richets).
Appel pour le droit de vote des étrangers
10/12/12
Avec d’autres parlementaires et intellectuels, j’ai signé la semaine dernière un appel pour le droit de vote des étrangers, sous la forme d’une pétition que je vous invite à signer en cliquant ici.
—-
Lettre ouverte de 50 intellectuels et parlementaires pour le droit de vote des étrangers au Président de la République et à tous les républicains.
Monsieur le Président,
Généreuse, la République se doit de donner de nouveaux moyens d’expression à ceux qui prennent part, au quotidien, à la vie de la Cité, qui contribuent à ses ressources, et qui respectent ses lois. Terre d’accueil, la France se doit de tenir compte des racines créées, par-delà la nationalité, par ceux qui y vivent depuis des années, parfois depuis des décennies. Pluriel, notre pays se doit de reconnaître un nouveau type de citoyenneté, qui ne soit pas uniquement le fruit de la nationalité.
L’extension du droit de vote et d’éligibilité aux élections municipales aux étrangers non européens concernerait environ 2,3 millions d’étrangers, dont 1,8 million y résidant depuis plus de cinq ans. En 1981, François Mitterrand, alors candidat à l’élection présidentielle, la proposait déjà. En 2012, vous-même, à votre tour candidat, vous repreniez cet engagement à votre compte.
Ce droit est l’aboutissement du cheminement naturel de la démocratie. Il constitue également un facteur de renforcement de la cohésion sociale. Et il est susceptible d’avoir des effets positifs sur la participation électorale des enfants français de ces étrangers. Son adoption permettrait enfin de mettre un terme à des asymétries choquantes entre les étrangers non européens, qui sont parfois résidents de longue date sur le sol français, et les étrangers communautaires, disposant eux, sans condition de durée de résidence, du droit de vote et d’éligibilité aux élections municipales.
L’appel des députés PS pour le droit de vote des étrangers aux élections locales
17/09/12
Je partage et soutiens très naturellement cet appel lancé par plusieurs collègues pour la mise en oeuvre rapide, et en tout état de cause pour les municipales de 2014, du droit de vote des étrangers aux élections locales. C’est un engagement du Président de la République. Ne pas le faire rapidement serait, à mon sens, une faute.
« La 50e proposition de François Hollande pour l’élection présidentielle est courageuse et reflète une évolution nécessaire du code électoral français :« J’accorderai le droit de vote aux élections locales aux étrangers résidant légalement en France depuis cinq ans. »
Il reprend ainsi une proposition qu’avait déjà émise, sans pouvoir la réaliser, François Mitterrand en 1981, reconnaissant ainsi la contribution des étrangers à toutes les facettes de la vie de notre pays, qu’il s’agisse de vie économique, associative, culturelle, artistique, etc. Et c’est sans compter leur participation égale à l’impôt, qui reflète plus que tout leur appartenance à la République.
François Hollande a mis en avant, tout au long de sa campagne, une conception de la citoyenneté ouverte, digne héritière de la Révolution française et de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, sans qu’un lien entre citoyenneté et nationalité soit indispensable. Les sirènes de l’UMP et du Front national ne le firent pas reculer lors de la campagne, au contraire : ce sujet tranche net la séparation entre la gauche et la droite.
« LE TEMPS PRESSE »
L’obstacle des mœurs invoqué par François Mitterrand en 1988 n’en est plus un : en novembre 2011, 61 % des Français y étaient favorables. Après de nombreuses tentatives de la part des parlementaires de gauche pour proposer le droit de vote des étrangers, à l’Assemblée et au Sénat sous des gouvernements de droite, une loi constitutionnelle a été adoptée au Sénat le 8 décembre 2011.
A la veille de la reprise des travaux parlementaires, le temps presse. En effet, mettre en place le droit de vote et d’éligibilité des étrangers aux élections municipales ne se fera pas en un jour. D’abord parce que l’adoption de la loi constitutionnelle à l’Assemblée nationale, la réforme de la Constitution par le Parlement, la loi organique et sa mise en application requièrent un temps incompressible.