Article tagué conférence
Et si on reparlait de la réduction du temps de travail ? : réécouter la soirée-débat
27/01/15
Vendredi 23 janvier dernier, au Petit Kursaal de Besançon et en partenariat avec le Collectif Roosevelt Besançon, j’ai organisé une soirée-débat autour de la question « Et si on reparlait de la réduction du temps de travail ? ».
Cette soirée était pour moi l’occasion de présenter les grandes lignes du rapport que j’ai rendu en décembre 2014 au nom de la commission d’enquête sur l’impact social, sociétal, économique et financier des politiques de réduction du temps de travail, dont j’étais la rapporteure. Pour cela, j’ai tenu à convier deux personnalités afin de pouvoir débattre et échanger des points de vue :
- Margareta STEINRÜCKE, porte-parole d’Attac Allemagne
- Denis CLERC, économiste, fondateur de la revue Alternatives économiques
Devant plus de 200 personnes, nous avons pu revenir en particulier sur la réforme des 35 heures du gouvernement de Lionel Jospin et envisager des pistes et des réflexions sur le partage du travail comme moyen de lutte contre le chômage et de mieux-vivre ensemble.
Je vous propose de retrouver ci-dessous les principales intertentions de cette soirée-débat, ainsi que la conclusion de mon rapport de commission d’enquête.
Et si nous reparlions de la réduction du temps de travail ? : conférence le 23 janvier à 19h30 au Petit Kursaal
12/01/15
De juillet à décembre, j’ai participé à une commission d’enquête, initiée par le groupe UDI, afin d’évaluer l’impact économique, financier, social et sociétal des politiques de réduction du temps de travail, en particulier les fameuses « 35 heures » mises en œuvre par les lois Aubry.
J’ai été élue par mes collègues députés, rapporteure de cette commission. J’ai pu ainsi auditionner près de 80 personnes, responsables d’administrations centrales, chefs d’entreprises, DRH, représentants syndicaux et patronaux, économistes, sociologues et professionnels du droit. J’ai également pu me déplacer sur le terrain, notamment dans un hôpital. Je me suis rendue à Berlin pendant 2 jours, pour rencontrer des représentants de salariés, du patronat, des fonctionnaires et des chefs d’entreprise allemands. Nos voisins européens allemands, on l’ignore souvent, ont été précurseurs en matière de réduction du temps de travail.
Ce travail, accompagné de lecture de nombreux ouvrages et de témoignages passionnants, m’a permis de dresser un bilan que je crois aussi objectif et dépassionné que possible.
J’en tire en conclusion, comme d’autres l’avaient fait avant moi, que cette politique a permis :
- la plus grande création d’emplois depuis quarante ans,
- une réduction du chômage que l’on n’a plus connue depuis,
- un équilibre des comptes sociaux,
- une dynamique dans la négociation sans équivalent depuis les lois Auroux
- une amélioration de la vie de nombre de salariés
- et enfin une partielle résorption des inégalités entre hommes et femmes.
Que faut-il attendre du pacte de responsabilité ? : réécoutez la conférence
29/06/14
Jeudi 26 juin 2014, j’ai invité Eric Heyer, économiste à l’OFCE pour une conférence à la salle de la Malcombe à Besançon autour de la question d’actualité : « Que faut-il attendre du pacte de responsabilité ? ».
En effet, les résultats aux élections municipales et européennes ont illustré gravement la coupure et souvent la défiance existant entre les citoyens et les élus chargés de les représenter. Une interrogation s’est installée sur la capacité des politiques à répondre aux défis du chômage de masse, à l’augmentation des inégalités et à la relance de l’activité économique auxquels est confronté notre pays.
Aussi, nous avons besoin de débat pour redonner du sens à notre action et nous autoriser à élaborer d’autres réponses, qui ne soient pas celles de l’austérité. Au moment d’engager des sommes considérables à travers le pacte de responsabilité – entre 50 et 80 milliards d’euros – n’est-il pas indispensable d’engager un débat approfondi sur les choix à opérer ? Comment concilier l’investissement productif et le soutien aux revenus des ménages ? Quelles seraient les propositions alternatives réalistes pour sortir de cette impasse ?
Afin d’avoir des éléments de réflexion, je vous propose de réécoutez l’enregistrement de cette conférence :
Introduction par Barbara Romagnan
Clip audio : Le lecteur Adobe Flash (version 9 ou plus) est nécessaire pour la lecture de ce clip audio. Téléchargez la dernière version ici. Vous devez aussi avoir JavaScript activé dans votre navigateur.
Intervention d’Eric Heyer
Clip audio : Le lecteur Adobe Flash (version 9 ou plus) est nécessaire pour la lecture de ce clip audio. Téléchargez la dernière version ici. Vous devez aussi avoir JavaScript activé dans votre navigateur.
Echanges avec la salle
Clip audio : Le lecteur Adobe Flash (version 9 ou plus) est nécessaire pour la lecture de ce clip audio. Téléchargez la dernière version ici. Vous devez aussi avoir JavaScript activé dans votre navigateur.
Conclusion par Barbara Romagnan
Clip audio : Le lecteur Adobe Flash (version 9 ou plus) est nécessaire pour la lecture de ce clip audio. Téléchargez la dernière version ici. Vous devez aussi avoir JavaScript activé dans votre navigateur.
Vous pouvez également consulter le diaporama qui a servi de support à la présentation d’Éric Heyer :
Conférence : « Que faut-il attendre du pacte de responsabilité ? » avec Eric Heyer le 26 juin
24/06/14
Les résultats aux élections municipales et européennes ont illustré gravement la coupure et souvent la défiance existant entre les citoyens et les élus chargés de les représenter. La colère, la déception et plus souvent le doute envers les politiques, liés à l’absence de résultats observables, expliquent largement la désaffection des citoyens pour les urnes et le rejet des partis traditionnels. Plus profondément, une interrogation s’est installée sur la capacité des politiques à répondre aux défis du chômage de masse, à l’augmentation des inégalités et à la relance de l’activité économique auxquels est confronté notre pays.
Députée PS de la majorité présidentielle, j’entends et comprends cette impatience et cette inquiétude. Comme plusieurs de mes collègues, je m’interroge aussi et ne pense pas que le pacte de responsabilité réponde aujourd’hui efficacement aux enjeux de la crise actuelle.
C’est pour cette raison, et aussi par fidélité aux engagements pris devant mes concitoyens, que j’ai décidé de m’abstenir lors du vote de la confiance au gouvernement ainsi que lors du vote sur le pacte de responsabilité. Je pense que face au désarroi et à la crise de confiance politique actuelle, nous avons besoin de débat pour redonner du sens à notre action et nous autoriser à élaborer d’autres réponses, qui ne soient pas celles de l’austérité.
L’enjeu politique est important. En entretenant l’idée qu’il n’existe qu’une seule politique économique qui passerait par la baisse des dépenses publiques, de la protection sociale et du coût du travail, nous laissons le monopole de l’alternative à la démagogie des partis populistes. Le succès du Front national aux dernières élections illustre cette dérive dangereuse.
Au moment où il s’agit d’engager des sommes considérables – entre 50 et 80 milliards d’euros – n’est-il pas indispensable d’engager un débat approfondi sur les choix à opérer ? N’est-il pas paradoxal au moment où l’on souhaite vouloir réduire les déficits, d’engager 41 milliards d’euros d’allègement de cotisations indifférenciées aux entreprises ? Peut-on affirmer que les baisses de cotisations entraîneraient de façon décisive et durable la baisse du chômage et la relance de l’activité économique ? Comment articuler la réduction du déficit et la relance économique ? Comment concilier l’investissement productif et le soutien aux revenus des ménages ? Quelles seraient les propositions alternatives réalistes pour sortir de cette impasse ?
Pour nous aider à répondre à ces questions et apporter son expertise, j’ai invité :
Éric HEYER
économiste, directeur adjoint
au département analyse et prévision
de l’Observatoire français
des conjonctures économiques (OFCE)
.
Je vous donne rendez-vous :
jeudi 26 juin à 20h
salle de la Malcombe à Besançon
Les entreprises peuvent-elles réduire le chômage ? : réécoutez la conférence
23/04/14
Vendredi 18 avril dernier, j’avais invité Alain Godard et Rémi Demersseman-Pradel, deux chefs d’entreprises, pour une conférence-débat au Théâtre de l’Espace à Besançon, autour de la question « Les entreprises peuvent-elles réduire le chômage ? ». Une centaine de personnes a répondu a mon invitation pour une soirée riche en témoignages et en échanges.
Afin de rendre le contenu accessible au plus grand nombre et comme je le fais à chaque fois, je vous propose d’écouter ou de réécouter cette conférence grâce aux enregistrements ci-dessous.
Intervention d’Alain Godard
Clip audio : Le lecteur Adobe Flash (version 9 ou plus) est nécessaire pour la lecture de ce clip audio. Téléchargez la dernière version ici. Vous devez aussi avoir JavaScript activé dans votre navigateur.
Transition par Barbara Romagnan
Clip audio : Le lecteur Adobe Flash (version 9 ou plus) est nécessaire pour la lecture de ce clip audio. Téléchargez la dernière version ici. Vous devez aussi avoir JavaScript activé dans votre navigateur.
Intervention de Rémi Demersseman-Pradel
Clip audio : Le lecteur Adobe Flash (version 9 ou plus) est nécessaire pour la lecture de ce clip audio. Téléchargez la dernière version ici. Vous devez aussi avoir JavaScript activé dans votre navigateur.
Echanges avec la salle
Clip audio : Le lecteur Adobe Flash (version 9 ou plus) est nécessaire pour la lecture de ce clip audio. Téléchargez la dernière version ici. Vous devez aussi avoir JavaScript activé dans votre navigateur.
Conclusion par Barbara Romagnan
Clip audio : Le lecteur Adobe Flash (version 9 ou plus) est nécessaire pour la lecture de ce clip audio. Téléchargez la dernière version ici. Vous devez aussi avoir JavaScript activé dans votre navigateur.
L’entreprise, moteur de l’activité économique et sociale, cristallise aujourd’hui beaucoup d’enjeux de notre société. Elle est au centre des conflits opposant actionnaires et salariés sur le partage des profits. L’entreprise peut-elle assurer tous les rôles attendus d’elle par la société, les dirigeants, les salariés ?
Dans le contexte de crise actuelle, de chômage de masse et d’affaiblissement de l’État et de ses moyens d’actions, les entreprises, quelle que soit leur taille, leur ancienneté, leur expertise, leur domaine d’activités, se voient en contrepartie de l’allègement de leurs cotisations, confier une responsabilité sociale majeure : la création d’emploi. Baisser le coût du travail, c’est le choix du pacte de responsabilité, proposé par le Président de la République pour relancer la croissance et lutter contre le chômage. Comment se pose le problème dans les entreprises ? Faut-il aujourd’hui laisser à ces seules entreprises la responsabilité de l’emploi et de la relance économique ?
- - -
- Alain Godard, ex-PDG de Rhône-Poulenc Agro et président du directoire d’Aventis Cropscience, ex-dirigeant de PME dans l’agriculture et l’hôtellerie, conseil de plusieurs start-up de biotechnologie.
- Rémi Demersseman-Pradel, dirigeant d’entreprise, fondateur du groupe La part du rêve, spécialisé dans la gestion de crèche, défenseur de la performance globale (économique, sociale, sociétale et écologique) des entreprises.
Peut-on encore s’épanouir au travail ? : réécoutez toute la conférence
15/10/13
Près de 250 personnes ont fait le déplacement ce lundi soir au théâtre de l’Espace - Planoise, à Besançon, pour assister à la conférence « Peut-on encore s’épanouir au travail ? » que j’organisais avec la participation de Sophie Prunier-Poulmaire, ergonome et psychologue du travail et de Danièle Linhart, sociologue du travail. Je tiens à remercier les intervenantes pour leur participation, le public venu en nombre ainsi que les équipes du théâtre et les bénévoles qui ont permis la réussite de cette soirée.
Comme je l’ai déjà fait à plusieurs reprises lorsque j’étais conseillère générale et récemment encore, le 30 janvier, en tant que députée, je souhaite organiser régulièrement ce type de conférence, des moments de rencontre avec des intellectuels, des chercheurs qui ont généralement une actualité dans leurs travaux et publications. L’idée n’est pas d’être impérativement dans le feu de l’actualité, mais au contraire d’être dans la réflexion, le temps long, la profondeur des enjeux et des problématiques en se mettant un peu à distance.
Prévue il y a déjà plusieurs mois, cette conférence autour de l’épanouissement au travail trouve un prolongement dans l’actualité (le débat sur le travail le soir et le dimanche) et dans le travail parlementaire (système de retraite, égalité professionnelle…).
Au moment où le Gouvernement est engagé dans la bataille pour l’emploi et s’efforce de faire face à ces disparités, j’ai donc souhaité réfléchir sur la place du travail dans nos vies et notre société pour envisager à quelles conditions (d’organisation, d’autonomie, de rémunération, de temps) le travail peut être source d’épanouissement, de plaisir et de bonheur.
Je vous propose donc de réécouter l’intégralité des interventions de cette conférence :
Conférence : « Peut-on encore s’épanouir au travail ? » - Lundi 14 octobre, 20h, Théâtre de l’Espace à Besançon
11/10/13
Avec la crise, le travail revient sur le devant de la scène. Face à la montée du chômage, nous sommes incités à nous investir toujours plus dans nos activités professionnelles. Pourtant, « les attentes immenses des salariés à l’égard du travail ne sont pas satisfaites », constatent les sociologues Dominique MÉDA et Patricia VENDRAMIN dans leur étude récente en Europe (Réinventer le travail, PUF, 2013).
Aujourd’hui, pour beaucoup d’hommes et de femmes, le travail est une souffrance. Souffrance d’avoir trop de travail pour certains ou de faire un travail dégradé, qui n’a pas de sens. Sans oublier les souffrances liées aux accidents et maladies du travail.
Pour d’autres, il est en même temps souffrance tout aussi forte de l’absence de travail : le chômage, vécu comme une véritable dépossession d’identité et de dignité.
Heureusement, pour beaucoup, le travail est encore source de joie, de satisfaction et de réalisation de soi dans le cadre de l’entreprise et de la société.
Le rapport que chacun de nous entretient avec son travail est donc très variable et souvent ambivalent. Il est très différent selon les groupes sociaux, les générations, selon qu’on est une femme ou un homme. Ainsi, si le taux de chômage est de 11 % dans notre pays, il s’élève en réalité à près de 12 % pour les femmes, à plus de 25 % pour les jeunes et à plus de 50 % dans certains quartiers de nos villes ! De même, le travail à temps partiel, très souvent subi, est occupé à plus de 80 % par les femmes, avec les conséquences que l’on connait en termes de niveau de rémunération et de retraite.
Au moment où le Gouvernement est engagé dans la bataille pour l’emploi et s’efforce de faire face à ces disparités, j’ai souhaité réfléchir avec vous sur la place du travail dans nos vies et notre société pour envisager à quelles conditions (d’organisation, d’autonomie, de rémunération, de temps) le travail peut être source d’épanouissement, de plaisir et de bonheur.
Et, plus concrètement aujourd’hui, dans quelle mesure la nouvelle loi sur l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes, discutée au Parlement, peut-elle être une opportunité pour améliorer les conditions de travail de tous.
Pour cela, je vous invite à la conférence que j’organise :
lundi 14 octobre de 20h à 22h
au théâtre de l’Espace-Planoise
Place de l’Europe à Besançon
avec la présence de deux invitées, spécialistes, engagées dans cette réflexion
- Danièle LINHART, sociologue du travail, spécialiste des mutations du travail, des stratégies managériales et des rapports entre les hommes et les femmes au travail, auteure de très nombreux ouvrages : La Modernisation des entreprises, Perte d’emploi, perte de soi, Travailler sans les autres…
- Sophie PRUNIER-POULMAIRE, ergonome et psychologue du travail, maîtresse de conférence à l’université Paris Ouest Nanterre, experte auprès de l’Agence française de sécurité sanitaire, auteure de deux récents ouvrages : Le Travail révélé, Le bonheur au travail, défis ou défaite.
Dès 19h au Théâtre de l’Espace, retrouvez l’expo :
Le travail révélé : regards de photographes et paroles d’experts
Comment penser la gauche sans la croissance ? : ouverture et conclusion de la conférence
1/02/13
Comment penser la gauche sans la croissance ? : réécoutez la conférence
31/01/13
La salle du Petit Kursaal de Besançon était plus que comble en ce mercredi soir pour la conférence que j’organisais autour de la question « Comment penser la gauche sans la croissance ? ». Pour nous apporter leur éclairage et débattre, j’avais invité Patrick Viveret, philosophe et essayiste altermondialiste ainsi que Guillaume Duval, rédacteur en chef du magazine Alternatives économiques.
Avant de publier un compte rendu détaillé de la conférence, je souhaite d’ores et déjà faire partager à celles et ceux qui n’ont pu être parmi nous, les enregistrements audio des différentes interventions et du débat avec la salle.
- - -
Ouverture par Barbara Romagnan (7′)
Clip audio : Le lecteur Adobe Flash (version 9 ou plus) est nécessaire pour la lecture de ce clip audio. Téléchargez la dernière version ici. Vous devez aussi avoir JavaScript activé dans votre navigateur.
Intervention de Guillaume Duval (32′)
Clip audio : Le lecteur Adobe Flash (version 9 ou plus) est nécessaire pour la lecture de ce clip audio. Téléchargez la dernière version ici. Vous devez aussi avoir JavaScript activé dans votre navigateur.
Intervention de Patrick Viveret (30′)
Clip audio : Le lecteur Adobe Flash (version 9 ou plus) est nécessaire pour la lecture de ce clip audio. Téléchargez la dernière version ici. Vous devez aussi avoir JavaScript activé dans votre navigateur.
Débat avec la salle (36′)
Clip audio : Le lecteur Adobe Flash (version 9 ou plus) est nécessaire pour la lecture de ce clip audio. Téléchargez la dernière version ici. Vous devez aussi avoir JavaScript activé dans votre navigateur.
Conclusion par Barbara Romagnan (8′)
Clip audio : Le lecteur Adobe Flash (version 9 ou plus) est nécessaire pour la lecture de ce clip audio. Téléchargez la dernière version ici. Vous devez aussi avoir JavaScript activé dans votre navigateur.
Comment penser la gauche sans la croissance ? - Conférence, 30 janvier, 20h, Petit Kursaal
17/01/13
Depuis le premier choc pétrolier, dans les années 70, le chômage n’a cessé de faire des ravages dans nos sociétés développées.
Cela fait plus de 30 ans que l’ensemble des gouvernants affirme que la croissance va bientôt revenir et nous permettre de sortir du chômage. Seulement, vu les gains de productivité réalisés chaque année, on sait qu’il faut 2,5 à 3 % de croissance pour que le besoin de travail augmente dans l’économie.
Malheureusement, le taux de croissance est le même depuis 40 ans dans toute l’Europe. Depuis 2001, il est en France en moyenne (et cela, avant la crise) de 1,6 %… C’est exactement le même que pour l’ensemble de la zone euro, soit le strict minimum admis pour ne pas avoir de destructions d’emplois. Et pour 2013, le Gouvernement a fixé à 0,8 % la prévision de croissance. On est bien loin des 3 % de croissance nécessaires.
Alors que faire ? Sans croissance la gauche est-elle condamnée à décevoir ? Comment, dans ce contexte, peut-elle mettre fin au chômage de masse ? Comment partager plus justement les richesses et le pouvoir si les richesses n’augmentent pas ?
Peut-on envisager une prospérité également partagée, un progrès social et humain sans croissance ?
Ces questions obligent la gauche actuellement au pouvoir à s’interroger sur le sens profond du projet de société qu’elle veut porter.
Ce sont ces questions que je voudrais aborder avec vous en vous invitant à la réunion que j’organise :
mercredi 30 janvier 2013 à 20 heures
au Petit Kursaal à Besançon
(2 place du Théâtre – 25000 Besançon)
J’ai demandé à deux personnalités de nous aider dans cette réflexion, en apportant leurs témoignages de chercheurs reconnus et engagés dans la cité :
- Patrick Viveret, philosophe et essayiste altermondialiste, auteur du récent essai La cause humaine, du bon usage de la fin du monde
- Guillaume Duval, rédacteur en chef du magazine Alternatives économiques, auteur de La France d’après. Rebondir après la crise.
J’espère avoir le plaisir de vous rencontrer lors de cette soirée qui se terminera par le partage du verre de l’amitié.