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Un accord universel et ambitieux

Un Accord Universel Et Ambitieux

L'accord de Paris vient d'être ratifié par le Parlement français. Par cette ratification les Etats s'engagent à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre (GES), car seule l'action de tous peut permettre de freiner les dérèglements du climat. On peut ajouter que l'existence de cet accord signifie que l'écologie n'est plus considérée comme secondaire, que la pollution sans frein de l'atmosphère, des sols, des rivières et des océans, au profit d'usages de court terme, ne va plus de soi. Néanmoins, il y a lieu d'être vigilant. Rien n'est écrit sur les énergies fossiles alors qu'il y a urgence…

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Un budget d’aide au développement en totale contradiction avec les objectifs

Voici la tribune publiée sur le site de La Croix que j’ai signé avec des députés socialistes et écologistes pour interpeller le gouvernement sur la partie du projet de budget 2016 consacrée à l’aide au développement. Le projet de loi de Finances pour 2016, présenté mercredi 30 septembre par le gouvernement, affiche une nouvelle baisse des crédits de la mission Aide publique au développement (APD). La France sacrifie donc la solidarité internationale en totale contradiction avec les objectifs affichés le 28 septembre par François Hollande à la tribune de l’Assemblée générale des Nations unies. Deux mois avant la COP 21 et quelques…

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Privatisation des lignes de transport en autocars : porter ce débat écologique dans l’hémicycle

Mardi 27 janvier dernier, nous entamions la discussion dans l’hémicycle sur le projet de loi pour la croissance et l’activité, dit « Loi Macron », par un sujet important : celui de la libéralisation du secteur du transport en autocars non-urbains. J’avais donc déposé un amendement (n°2686), cédant finalement la parole à mes collègues Fanélie Carrey-Conte et Nathalie Chabanne, pour porter le débat sur ce sujet.

Vous pouvez par ailleurs relire ou réécouter leurs interventions à ce sujet en cliquant sur ces liens.
• Le compte-rendu des débats dans l’hémicycle
• Les vidéos des débats

L’idée, que nous partagions également avec mon collègue Philippe Noguès, était celle de refuser la libéralisation des lignes d’autocar nationales en France et de nous interroger collectivement sur les apports écologiques, économiques et sociétaux d’une telle réforme.

A l’approche de la conférence Climat de Paris, la France se doit en effet selon nous d’être exemplaire tant dans ses politiques de réduction des émissions de Gaz à effet de Serre que d’amélioration de la qualité de l’air. Il s’agit là d’une urgence environnementale, comme d’une urgence sanitaire pour des milliers de Français et de Françaises. Pourtant, face à ce devoir d’exemplarité écologique, si en 2012, les émissions de l’ensemble des Gaz à effet de serre de la France étaient en baisse, tel n’était pas le cas des émissions du seul CO2 en 2013 selon le Global Carbon Project.

Le respect par la France des limites d’émissions de particules fines fixées par l’Organisation Mondiale de la Santé permettrait, rappelons-le, d’éviter près de 2 900 morts prématurées chaque année, selon les analyses de l’Institut de Veille sanitaire en 2012.

Le secteur des transports en est pourtant le principal responsable. Il constituait encore en 2014 en France le premier secteur émetteur de gaz à effet de serre. Le seul transport routier représentait 92 % de ces émissions. Ils ne peuvent donc être délaissés dans le cadre d’une politique globale et ambitieuse de la France, voulue par le Président François Hollande, pour réduire nos émissions de gaz à effet de serre de 20 % d’ici 2020, respectant ainsi nos engagements européens.

Nous nous trouvons donc face à un choix écologique,

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Réchauffement climatique : une semaine d’inaction pour le climat…

Après l’échec de la Conférence de Bonn sur le climat fin octobre et un nouveau Paquet « Energie-climat 2030 » de l’Union Européenne peu ambitieux, le 5ème rapport des scientifiques du GIEC sur le climat a achevé de sonner l’alarme. Pourtant, indécision, compromis, blocages et inertie semblent prédominer dans l’actualité de décisions politiques sensées combattre urgemment le réchauffement climatique.

Paquet « Energie climat 2030 » : fausses avancées et vraies inquiétudes
Un paquet « Energie-Climat » est un plan d’action issu d’un accord obtenu entre les 28 pays membres de l’Union Européenne (UE) au sujet de la lutte commune contre le réchauffement climatique. Le dernier datait de 2009.
Vendredi 24 octobre, les Etats membres se sont donc accordés sur une nouvelle mouture, issue de mois de négociations. En apparence, des mesures ambitieuses sont actées. L’UE s’engage à réduire ses émissions de gaz à effet de serre (GES) d’au moins 40% d’ici à 2030 par rapport aux niveaux de 1990. Mais une ombre est portée au tableau : sur la même période, la consommation d’énergie issue des énergies renouvelables devra passer à 27%, tout comme l’efficacité énergétique, au lieu des 30% initialement prévus, tout cela sans aucun aspect contraignant pour les Etats-membres.
Difficile de penser que le pouvoir politique ne pouvait accoucher que de ce compromis. Les parlementaires européens avaient eux-mêmes réagi et réclamé des engagements plus ambitieux pour ces deux objectifs, respectivement de 30 et 40 %, lors d’un vote en février dernier. Encore une fois, nous passons à côté de la construction d’une Europe politique, une Europe qui se doterait d’une politique commune en matière énergétique et s’appuierait sur le Parlement démocratiquement élu par nos concitoyens.
C’était sans compter sur le poids des pressions exercées par le Royaume-Uni, qui avait par ailleurs obtenu de la Commission Européenne un mécanisme inédit de soutien à la construction d’une centrale nucléaire à Hinkley Point. C’était également sans compter sur la Pologne et les concessions obtenues, elle qui s’appuie encore à 80% sur le charbon, gros émetteur de GES. L’enjeu résidait en effet dans la mise en place de mécanismes de solidarité pour aider les pays de l’Est de l’UE à répondre à ces objectifs.

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Le climat ne supporte pas la course au profit

Alors que s’ouvre ce mardi 23 septembre à l’ONU à New York, une rencontre des chefs d’Etat et de Gouvernement sur le climat, je souhaite remettre en perspective cette urgence absolue que constitue la lutte contre le changement climatique.

On le sait les émissions de gaz à effet de serre n’ont cessé d’augmenter depuis 40 ans. Elles s’accélèrent même depuis 10 ans (on produisait 0,4 giga-tonne de GES par an de 1970 à 2000, 1 gt depuis 2000). Ce qui fait craindre d’ici 2100 des températures qui pourraient atteindre de 3,7 à 4,8 °en moyenne, soit 2,7 à 7,8 degrés selon les endroits.

Donc les politiques de protection du climat mises en place ne suffisent pas. Cela a déjà des conséquences catastrophiques : inondations, désertification, sècheresse (en Chine le désert progresse de 1,8 km / an vers Pékin), la fonte de la banquise entraîne du hausse du niveau des mers qui peut aller de 1 à 7m avec les implications inévitables en terme de disparitions de territoires, migrations, conflits.

Nous courons à la catastrophe, on le sait, mais on ne change toujours pas de trajectoire. On connait pourtant l’origine de ce phénomène : la croissance démographique ainsi que la généralisation d’un modèle de développement, de consommation, de mode de vie, incompatible avec les ressources écologiques de la planète (si l’humanité consommait comme le font les Etats Unis, il nous faudrait 4 planètes équivalentes à la nôtre).

Dans mon propos je veux rappeler dans un premier temps, que le climat actuel et ses dérèglements sont une conséquence de la logique de recherche de profit maximum du système capitaliste mondialisé dans lequel nous vivons. Je rappellerai ensuite aussi que le dérèglement climatique est un puissant révélateur des inégalités sociales, économiques, et désormais environnementales que ce système produit. Enfin, il me semble qu’au-delà de ce constat, si nous voulons apporter une réponse à ce défi majeur, nous devrons aller plus loin et nous interroger y compris à gauche, sur le modèle de développement, la vision du progrès et de la richesse qui nous ont amenés dans cette impasse.

La recherche du profit est une des raisons essentielle du dérèglement climatique…

… car elle « oblige » à puiser toujours plus dans les énergies fossiles et les ressources écologiques : l’eau potable, aux terres fertiles, etc…

Le libre-échange, une des manifestations de ce système n’est pas seulement l’exploitation de l’exploitation de l’homme à l’autre bout du monde, mais également celle de la planète. Pour s’affranchir de normes environnementales trop contraignantes en Europe, on déverse ses déchets dans les pays plus pauvres : les USA délocalisent la production de solvants vers le Mexique, l’UE délocalise l’exploitation minière vers l’Afrique.

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5ème rapport du GIEC : quand le monde (re)découvre que l’écologie est une question sociale

GIEC : rapport 2014Ce week-end à Berlin paraissait le dernier rapport du GIEC, groupe intergouvernemental de scientifiques sur le climat. Ce rapport n’est que le dernier en date d’une longue série d’alertes qui relancent chaque fois nos débats politiques sur le dérèglement climatique et ses conséquences sociales et économiques à venir.

Hausse des températures mondiales et accroissement des inégalités : l’échec des politiques publiques existantes

Après le volet sur les preuves physiques du réchauffement publié en septembre 2013 et celui sur les impacts du réchauffement en mars 2014, ce dernier volet boucle le 5e rapport du GIEC. Sept ans après le précédent, il confirme l’échec des politiques publiques mises en œuvre jusqu’à présent. Les émissions mondiales de gaz à effet de serre atteignent des niveaux sans précédent, leur croissance n’a jamais été aussi rapide qu’au cours de la dernière décennie, et l’utilisation accrue du charbon, notamment dans les pays ayant misé sur les gaz de schistes, y a pour beaucoup contribué. A ce rythme, le seuil des 2 °C supplémentaires sera franchi dès 2030, pour 3,7 à 4,8°C d’ici la fin du siècle. Ce qui ne va pas sans conséquences pour chacun d’entre-nous, et notamment sur l’accroissement des inégalités.

La première des conséquences, et celle qui aura un impact quotidien sur nos modes de consommation et notre pouvoir d’achat, sera celle de l’accès aux ressources et la stabilité des prix. La diminution des récoltes agricoles et stocks de poissons due aux sécheresses ou à l’acidification des océans perturberont fortement la sécurité alimentaire de tous les pays. Le pouvoir d’achat des consommateurs européens ne sera pas épargné par la diminution des productions de riz, blé ou maïs au moment où la demande mondiale va augmenter. Là encore, les mêmes seront affectés, les plus pauvres, ce qui n’ont d’autre choix dans les produits et les manières de consommer que du hard discount et du pas cher.

Plus au Sud, ce sont les habitants des pays en voie de développement qui trinqueront. Le GIEC alerte sur la future progression des fléaux sanitaires, la sous-nutrition liée à la raréfaction des ressources, les conflits divers engendrés par les migrations climatiques et l’accès aux ressources. Pourtant, les gouvernements se renvoient la balle, l’Europe accusant les USA et la Chine de l’augmentation des émissions mondiales, les pays en développement pointant le rôle historiques des vielles économies industrielles comme les nôtres depuis plus d’un siècle.

L’expression du Secrétaire d’Etat américain n’a jamais été aussi appropriée « Ce rapport est très clair sur le fait que nous sommes face à une question de volonté mondiale et non de capacité ». Alors, qu’attendons-nous ?

Le sujet n’est plus scientifique, mais politique : mettons les bons sujets sur la table

Les scientifiques ne peuvent pas répondre à toutes les questions, et certainement pas celles des solutions politiques que nous devons mettre en œuvre en Europe et à l’échelle mondiale. Mettons donc les bonnes questions sur la table. Parlons croissance, croissance économique indexée sur l’accès aux ressources énergétiques, dans un contexte de raréfaction du pétrole et des énergies fossiles, d’augmentation de son coût et du trop faible développement des énergies renouvelables. Parlons de cette croissance économique aujourd’hui atone dans toute l’Europe et sur laquelle notre modèle de protection sociale, nos emplois, notre modèle économique et nos discours politiques restent pourtant focalisés. Les scientifiques du GIEC considèrent que la croissance économique et l’augmentation de la population restent les plus importants facteurs d’augmentation des émissions. On ne réduira pas la population mondiale, alors agissons sur le second facteur.

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Climat : faisons vite et construisons une Europe politique

Le Conseil Européen de l’énergie des 20 et 21 mars derniers et son absence flagrante de résultats ont été éclipsés par les élections municipales françaises. C’est pourtant un événement majeur à prendre en considération.

Ce Conseil qui regroupait les chefs d’Etats membres de l’Union Européenne, s’est donc soldé par un échec des négociations climatiques internationales. C’est un très mauvais signe pour la future conférence sur le climat que la France accueillera en 2015. Il devait en effet entériner des objectifs climatiques clairs et communs à l’UE en vue d’un accord mondial de réduction de nos émissions de gaz à effet de serre. Ces objectifs avaient tout d’abord été proposés par la Commission européenne, avant d’être revus à la hausse par le Parlement Européen, sans succès.

Des objectifs climatiques Européen pourtant peu ambitieux

En effet, fin janvier 2014, la Commission Européenne propose de fixer l’objectif de 40 % de réduction des émissions de gaz à effet de serre (par rapport à 1990) d’ici 2030, mais de manière non-contraignante, et sans ventilation pays par pays de l’UE. Cette série de nouvelles mesures s’annonçait alors pourtant encore moins contraignante que celles adoptées en 2009. On parlait alors de la règle des trois fois vingt : l’Union européenne devait réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 20% d’ici à 2020 par rapport à 1990, et réaliser 20% d’économies d’énergie grâce à des gains d’efficacité dans le bâtiment, les transports et les équipements électroménagers.

Le 5 février 2014, les eurodéputés votent donc une résolution plus ambitieuse : pour des objectifs contraignants de réduction des émissions de CO2 de 40% (proposée par la Commission), à une augmentation à 30% de la part des énergies renouvelables et à un objectif de 40% en matière d’efficacité énergétique d’ici 2030. Tout cela afin d’endiguer de 2°C le réchauffement climatique d’ici 2050 sur la planète, objectif unanimement reconnu depuis les récents rapports du GIEC.

Le sommet climatique de 2015 ne doit pas être celui de l’échec

Alors même que le précédent sommet sur le climat de Varsovie a été un échec, la France entendait obtenir un accord ambitieux afin de faciliter les négociations climatiques avant d’accueillir le sommet final en 2015 pour signature d’un accord mondial.

Différents appels se sont donc fait entendre pour inviter les Etats-membres à davantage d’ambition encore que les 40%. La semaine dernière à Bonn, où les pays membres de la Convention climat des Nations unies étaient réunis, l’ambassadrice de l’Alliance des petits Etats insulaires, Marlène Moses, avait jugé l’objectif de 40 % insuffisant. Des pétitions et appels d’ONG telles que le RAC (Réseau Action Climat), ou encore ATTAC, les élus écologistes européens et même des industriels se sont fait entendre sur l’urgence de parvenir à un accord européen.

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