Ma réaction suite au refus de l'amendement exonérant les mutuelles étudiantes de la TSCA

L’Assemblée nationale a refusé cet après-midi l’amendement visant à exonérer les mutuelles étudiantes du paiement de la taxe spéciale sur les conventions d’assurances (TSCA) instaurée par le précédent gouvernement. Aux côtés de mes collègues Jean-Marc Germain, député des Hauts-de-Seine et Sandrine Hurel, députée de Seine-Maritime, j'avais pourtant porté l’amendement auprès de la commission des affaires sociales ; la commission avait alors décidé de l’adopter. En séance, si Marisol Touraine, la ministre de la santé, a reconnu que les étudiants se soignaient souvent mal, faute de moyens, elle a également demandé aux députés s’il fallait, pour autant, « séparer le régime des…

Lire la suite

Libération : "Non-cumul, indemnités : indéfendables députés", par Thomas Piketty

Libération« Le changement à l’Assemblée nationale, c’est pour quand ? Visiblement pas pour tout de suite. Comme sur tant d’autres sujets, tous les efforts de renouvellement et de transparence semblent repoussés à plus tard. On savait déjà les députés-maires et sénateurs-maires socialistes peu pressés de respecter leur parole sur le non-cumul des mandats. Avant les élections, ils s’étaient engagés devant les électeurs de choisir au plus tard en septembre quel mandat ils souhaitaient conserver. Qu’importe : ils expliquent maintenant que le plus simple est de garder les deux, et que tout cela doit attendre le vote d’une loi. On voit déjà revenir les arguments éculés sur la nécessité d’un ancrage local pour assurer son travail au Parlement.

Pourtant, aucun autre pays européen ne pratique le cumul, et rien n’indique que les parlementaires y font moins bien leur travail qu’en France. Voici maintenant que le même conservatisme semble s’imposer sur la question du régime indemnitaire des parlementaires. De quoi s’agit-il ? Actuellement, les députés reçoivent chaque mois une indemnité parlementaire de 7 100 euros, soumise à l’impôt, et une Indemnité représentative de frais de mandat (IRFM) de 6 400 euros, totalement exonérée. Le problème est que cette IRFM ne fait en pratique l’objet d’aucun contrôle, et s’apparente à un complément de revenu : en gros, les députés doublent leur salaire, sans le dire, et sans payer les impôts correspondants. Contrairement à ce qui se passe à l’étranger, les députés français n’ont aucun justificatif à envoyer à l’Assemblée. Ils reçoivent directement leur IRFM sur un compte en banque personnel, la dépense comme ils l’entendent, et n’ont aucune instruction claire sur les limites à ne pas franchir. Jusqu’à quel point les costumes et les tailleurs, les loyers et les meubles, les restaurants et les réceptions, peuvent-ils être facturés sur l’IRFM ? Personne ne le sait : après tout, tout cela est nécessaire pour assurer dignement son mandat.

Lire la suite

Sécurité sociale : l'examen du projet de loi de financement débute

Projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2013Cet après-midi, nous commençons d’examiner en séance publique le Projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour 2013.

C’est un projet de loi très particulier qui permet au parlement de se prononcer sur les prévisions de recettes et les objectifs de dépenses de la sécurité sociale. Les masses financière en jeu sont immenses, puisqu’elles sont supérieures au budget de l’Etat. Mais les enjeux de santé publique, de bien-être ainsi que les enjeux économiques, puisqu’il s’agit également de nombreux emplois, et de justice fiscale et sociale sont également immenses.

C’est un projet de loi sur lequel j’ai eu à travailler tout particulièrement en raison de mon appartenance à la commission des affaires sociales et qui occupe toute la semaine des parlementaires à l’Assemblée. C’est pourquoi, à l’heure où les débats démarrent dans l’hémicycle, je tenais à en dire quelques mots.

Ce PLFSS 2013 est articulé à mon sens sur un double objectif, que je développerai brièvement : celui de maintenir un haut niveau de protection des Français tout en réduisant le déficit public de la sécurité sociale : un double objectif, qui dans le contexte actuel, me parait essentiel.

En 2012 et malgré la loi de finances rectificative votée cet été, qui a d’ores et déjà permis de réduire le déficit de 2,5 milliards d’euros, le déficit de la sécurité sociale atteint plus de 17 milliards d’euros. Par ailleurs, le déficit cumulé de la sécurité sociale, depuis 2002, atteint 160 milliards d’euros. Cette situation n’est pas tenable et risque de menacer à terme notre système de protection sociale. C’est pourquoi le PLFSS prévoit de réduire ce déficit à 13,9 milliards d’euros pour 2013. Cela impose nécessairement un effort à la fois s’agissant des recettes puisque le choix est d’augmenter les ressources de la sécurité sociale de 3,4 milliards d’euros et de réduire les dépenses à hauteur de 2,1 milliards d’euros.

Néanmoins, ce que l’on peut saluer c’est la volonté de réduction des niches sociales et de correction des situations inéquitables, qui est recherchée, pour dégager ces nouvelles recettes. L’effort nouveau qui est demandé aux travailleurs indépendants correspond en effet à une mesure de justice vis-à-vis des salariés. En effet jusqu’alors, les salariés aux plus bas revenus acquittaient une cotisation forfaitaire proportionnellement plus forte que celle des travailleurs indépendants. De la même façon, la création d’une contribution additionnelle de solidarité pour l’autonomie sur les pensions de retraite permet une certaine fraternité intergénérationnelle dans la perspective de la réforme de la dépendance. L’enjeu, c’est d’assurer à toutes les personnes en perte d’autonomie des conditions de vie dignes en demandant un effort à la fois aux actifs mais également aux retraités qui sont imposables. Ou encore, pour citer un dernier chef de recettes, il me semble légitime de mettre en place un forfait social sur les indemnités de rupture conventionnelle à la charge des employeurs, à l’heure où celles-ci sont de plus en plus utilisées et bénéficiaient jusqu’alors d’une exonération de cotisations sociales jusqu’à 72 400 euros. Ainsi, cette mesure s’inscrit dans une logique d’équité vis-à-vis des autres dispositifs de fin de contrat et pourra même avoir des effets positifs de maintien dans l’emploi ou de recours à des modes de séparation plus protecteurs pour le salarié.

Lire la suite

Question écrite : Jour de carence et personnels de catégorie C à l'hôpital

Le système de soins est un bien commun, une richesse collective pour la Nation. A ce titre, il est fondamental de défendre l’hôpital public, ainsi que François Hollande s’y est engagé durant la campagne présidentielle, et notamment de cesser de le placer en concurrence avec le secteur privé à but lucratif. Mais défendre l’hôpital public, c’est natamment défendre les personnes qui y travaillent et permettent son fonctionnement quotidien. Or, nombre d’entre elles, souvent des femmes d'ailleurs, de catégorie C de la fonction publique hospitalière (aides-soignants, agents administratifs, conducteurs d’ambulance, etc.), sont très peu valorisées dans leur profession. Outre le fait…

Lire la suite

Agenda - Semaine du 15 octobre 2012

Lundi 15 octobre : visite au Secours populaire, rue Xavier Marmier à Besançon – rendez-vous concernant le développement de l’énergie éolienne – rencontre avec des représentants du Crédit immobilier de France – travail à la permanence Mardi 16 octobre : réunion de groupe et audition de Frédéric CUVILLIER, ministre délégué en charge des transports, de la mer et de la pêche – séance des questions au gouvernement – commission des affaires sociales : examen du projet de loi de financement de la sécurité sociale - séance Mercredi 17 octobre : commission des affaires sociales : examen du projet de loi de financement…

Lire la suite

Groupe Simonin : une entreprise qui ne manque pas de ressort

Visite de l'entreprise Simonin à BeureVendredi 19 octobre, j’ai eu le plaisir de découvrir le groupe Simonin en visitant l’usine siège de l’entreprise, à Beure. Bertrand Simonin, le directeur général, a pu me présenter en détail l’activité, les méthodes de production et les questions actuelles de cette entreprise familiale créée par son arrière-grand-père en 1929 pour produire des ressorts pour l’industrie horlogère.

Avec la crise de l’horlogerie dans les années 1980, l’entreprise a dû se diversifier au fil des années, en s’appuyant sur son savoir-faire. Aujourd’hui, elle est spécialisée dans la fabrication de pièces métalliques, plastiques et électroniques : autant de composants qui rentrent ensuite dans la conception de voitures, d’appareils électroniques ou électro-ménagers… L’activité est donc exclusivement en sous-traitance. Le groupe Simonin compte environ 500 clients, dont une partie à l’étranger. Certains sont importants : PSA, Valéo, Faurécia Schneider électrique, etc. Il réalise 47 M€ de chiffre d’affaires, dont 50 % pour le secteur automobile et 20 % pour l’automatique de la maison. Ce chiffre d’affaires est essentiellement réalisé en France (85 %) et dans une moindre mesure dans le reste de l’Europe (11 %).

Le siège de l’entreprise, à Beure, compte environ 120 salariés. La diversification des activités a conduit l’entreprise à être implantée également à Saône (injection plastique, 50 salariés), à Saint-Vit, en Bretagne, et enfin  au Maroc près de Casablanca. En tout, l’entreprise compte 450 salariés, dont 200 environ dans le Doubs.

Lire la suite

Collège Diderot : une première pierre pour un nouveau collège

Ce jeudi 18 octobre, la première pierre de la restructuration du collège Diderot, dans le quartier de Planoise à Besançon, a été posée. Enfin ! Cela fait de (très) longues années que les enfants, les parents et l'ensemble de la communauté éducative attendent à juste titre une restructuration d'ampleur de cet établissement qui en a, effectivement, bien besoin. C'est chose faite depuis juillet dernier déjà avec le lancement des premiers travaux, qui devraient s'achever pour la rentrée de septembre 2015. Avec son programme global de rénovation des collèges, le Conseil général du Doubs investit ici plus de 20 millions d'euros,…

Lire la suite

Naturalisation : des critères plus humains et réalistes

Manuel Valls a annoncé hier l’assouplissement des critères d’attribution de la nationalité française. Dans cette perspective, deux conditions sont supprimés : la possession d’un contrat à durée indéterminé et le questionnaire à choix multiple portant sur la culture et l’histoire françaises. A l’annonce du Ministre de l’Intérieur, Marine le Pen a déclaré : "On ne peut pas accorder la nationalité comme on le fait depuis des années, comme on distribue des tickets de métro". Eric Ciotti quant à lui nous accuse de "vouloir brader la nationalité française". Ces réactions démontrent la très mauvaise connaissance qu’ils ont de la réalité des…

Lire la suite