Hier devant le Congrès des maires de France, le Président de la République, François Hollande, a invoqué la « liberté de conscience » pour permettre aux élus de ne pas célébrer des mariages homosexuels si la loi était votée.

Comment pourrait-on admettre que la loi de la République ne s’applique pas de la même manière sur le territoire, en fonction de l’élu en face duquel on se trouve ? La loi est le cadre intangible qui doit s’appliquer à tous. Il ne s’agit pas ici de « clause de conscience » pour les maires, sauf à considérer qu’on ne tolère pas l’homosexualité.

J’ajoute que les élus, quels qu’ils soient, ne représentent pas eux-mêmes mais l’intérêt général et c’est à ce titre qu’ils doivent appliquer et faire appliquer la loi.

Si l’on tolère cela, cela ouvre la porte à une grave fracturation de notre pacte républicain, chaque élu pouvant, dès lors, invoquer cette « clause de conscience » pour ne pas respecter une loi qui ne lui conviendrait pas. Pour le mariage, tolérerait-on que des maires refusent de marier des couples mixtes, des couples ayant déjà des enfants hors mariage ou des couples divorcés parce que cela heurterait sa conscience ou ses croyances ?

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Update, 21/11/2012 - 19h

« La loi doit s’appliquer partout, dans toutes les communes. »

François Hollande, 21 novembre 2012

Je tiens à exprimer ma satisfaction suite à la mise au point nécessaire faite par le Président de la République, au sujet de ses propos de la veille au Congrès des maire de France, concernant la « liberté de conscience » pour célébrer les mariages homosexuels si la loi était votée.