Commission des affaires sociales - 18 décembre 2012Mardi 18 décembre, la commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale auditionnait Marie-Arlette Carlotti, ministre déléguée en charge des Personnes handicapées et de la Lutte contre l’exclusion. Cette audition fait directement suite à la Conférence nationale contre la pauvreté et pour l’inclusion sociale des 10 et 11 décembre au cours de laquelle le Premier ministre a fait un certain nombre d’annonces manifestant l’engagement du gouvernement, même si beaucoup reste encore à faire.

Je suis intervenue lors de la réunion de la commission des affaires sociales pour questionner la ministre sur le montant que représente l’engagement de l’Etat dans ce pacte de lutte contre la pauvreté, en regard du pacte de compétitivité, mais aussi sur les moyens de rendre automatiques le bénéficie des droits sociaux que beaucoup de nos concitoyens ne font pas valoir, les entrainant un peu plus et plus vite dans la spirale de l’exclusion.

Voici la vidéo de mon intervention et la retranscription qui figure sur le compte rendu officiel.

Mme Barbara Romagnan. Merci pour votre intervention, madame la ministre. Au final, ce sont près de 15 millions de personnes qui sont concernées par la pauvreté ou la précarité. Je me réjouis des annonces positives dont vous nous avez fait part. Il faut néanmoins souligner qu’au regard de la situation et des ambitions légitimes qui nous habitent, c’était le minimum. Il faudra aller plus loin.

Nous savons que 20 milliards d’euros seront consacrés au pacte de compétitivité : à combien estime-t-on ce qui sera engagé dans le combat contre la pauvreté ?

S’agissant de la pauvreté, il n’y a pas d’un côté les gentils et de l’autre les méchants. Il reste qu’il y a une différence de conception entre la gauche et la droite. Pour cette dernière, en effet, cela relève davantage d’une responsabilité individuelle. Tandis que nous considérons, pour notre part, que la société que nous avons organisée nous donne des responsabilités vis-à-vis des individus. La question des contreparties se pose donc différemment pour nous.

Inciter les gens à faire valoir leurs droits est un objectif essentiel qu’il faut absolument atteindre. Où en est-on sur la question de l’automaticité des droits, qui permettrait aux travailleurs sociaux de se consacrer pleinement à leur mission d’accompagnement des personnes ?