Aujourd'hui, 10 juillet, s’ouvre à l’Assemblée nationale le débat sur la réforme de la formation professionnelle et de l’orientation.
L’AFPA (Association nationale pour la formation professionnelle des adultes), composante essentielle du service public de l’emploi, est une véritable école de la seconde chance. Chaque année, ce sont plusieurs milliers de demandeurs d’emploi ou de salariés en reconversion qui peuvent accéder à une qualification professionnelle reconnue grâce aux formations de grande qualité qui y sont dispensées.
L’AFPA apporte à ses bénéficiaires un service global articulé autour de la formation, en leur apportant des prestations allant de l’orientation avant l’entrée en formation à l’accompagnement à la recherche d’emploi, en passant par l’accompagnement psychopédagogique et socio-éducatif, l’hébergement, la restauration… C’est cette offre globale qui fait la spécificité de l’AFPA.

Le Gouvernement a entrepris de démanteler ce Service public de la formation professionnelle en décidant le transfert des personnels des Services d’orientation professionnelle de l’AFPA vers Pôle Emploi, qui connaît déjà à l’heure actuelle des difficultés dues à la fusion précipitée et mal préparée de l’ANPE et des Assedic.
Ce transfert est concrétisé par l’introduction d’un article dans la loi portant réforme de la formation professionnelle, loi qui va être présentée dans les prochains jours au Parlement pour être adoptée fin juillet 2009.

De plus, le Gouvernement entend placer l’AFPA sur le marché concurrentiel dès 2010, en obligeant les Conseils régionaux à mettre en appels d’offres les financements publics décentralisés de l’AFPA. 

Comme élue, militante et citoyenne, je suis contre le transfert des services d’orientation de l’AFPA et contre sa mise en concurrence. L’AFPA me semble être seule à même de garantir une égalité d’accès à la formation professionnelle et à la qualification sur tout le territoire. L’AFPA est essentielle pour répondre aux besoins actuels énormes de formation générés par la crise économique et sociale.