3)
Demanderez-
vous au gouvernement d’exercer les pressions nécessaires pour obtenir
la levée du blocus de Gaza ? Réponse
:
Israël soumet la bande de Gaza, enclave palestinienne coincée entre son territoire
, l’Egypte et la Méditerranée, à un blocus terrestre, aérien et maritime. Si la Charte
des Nations Unies justifient le recours à des sanctions économiques collectives, pour faire pression sur un état dans le cas de « menace contre la paix, de rupture à la
paix, et d’acte d’agression », la situation de Gaza en tant que territoire occupé ne correspond pas à cette
situation. En effet, la bande de Gaza est considérée comme un territoire occupé
militairement, malgré l’allègement du blocus. L'occupation militaire
diffère de l'état de guerre véritable et le droit découlant d'établir un blocus de ces régions est donc contestable
techniquement. Or en l’état, les conséquences du blocus à Gaza s’apparentent à une peine
collective. Israël n'est certes pas le premier pays à contourner les règles internationales du blocus pour les adapter à ce qu'il considère comme ses besoins de défense dans des périodes troublées. Parce que le blocus de Gaza est injuste pour la population et ne fait que la condamner à une pauvreté durable susceptible de profiter aux extrémistes, il faut plus que jamais exiger la levée du blocus de Gaza et le respect des droits des palestiniens. Ma détermination à continuer la lutte pour le respect des droits des palestiniens et pour la levée du blocus de Gaza reste donc intacte
et je m’engage par conséquent à solliciter le ministère des Affaires
étrangères.
4)
Demanderez-
vous au gouvernement l’application des résolutions votées en 2014 par l’Assemblée nationale et le Sénat sur la reconnaissance de l’Etat
palestinien ? Réponse :
Dès novembre 2012, avec 17 autres collègues parlementaires de gauche, j’ai
cosigné un appel au Président de la République pour la reconnaissance de la Palestine à
l’ONU.
À ce titre, nous pouvons être fiers du vote des 138 états mem
bres de l’Organisation
des Nations unies (ONU) qui a permis à la Palestine de devenir un Etat observateur non membre des Nations Unies. Si nous pouvons saluer la position de la France, qui a soutenu cette adhésion, il faut néanmoins que le Conseil de sécurité examine favorablement la
demande présentée le 23 septembre 2011 par l’Etat de Palestine, qui souhaite devenir membre de plein droit de l’ONU. Le 2 décembre 2014, l’Assemblée Nationale a adopté à une large majorité, la résolution en
faveur de la recon
naissance de l’État de Palestine. Ce vote historique auquel j’ai participé a été suivi, quelques jours plus tard, du vote d’une résolution similaire au Sénat. Cette
résolution, souvent qualifiée de symbolique, permet de considérer explicitement les palestiniens comme des égaux de plein droit et de plaider contre la colonisation des
territoires palestiniens qui menace aujourd’hui tout espoir de paix. Or, à ce jour la France n’a toujours pas pris la décision de cette reconnaissance et accepte le statu quo. C’
est
pourquoi j’ai adressé, en mars dernier, un courrier au précédent Président de la République,
François Hollande, pour faire part de
mon souhait de voir réaffirmé l’engagement de la
France pour cette reconnaissance qui constitue un préalable indispensable au processus de paix. Alors que les négociations de paix sont dans une impasse, mais que les peuples israéliens et palestiniens, eux, aspirent à la tranquillité, à la paix et au développement, il me