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l’embauche. C’est ainsi qu’a été notamment
justié le plafonnement des indemnités su
-pra-légales pour licenciement abusif.
Notre vision La protection de l’emploi en CDI n’est pas source de chômage.
Selon les données de l’OCDE
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, la protection des contrats à durée indéterminée est plus importante en Alle-magne, mais également aux Pays-Bas, en Autriche ou en Suède. Or, ces Etats sont pré-sentés comme des modèles en termes de mise en œuvre de « réformes structurelles ».
En outre, il n’existe pas de consensus
scientique permettant d’établir un lien
entre protection de l’emploi et hausse du chômage
. Proposer une réforme sur ce fon-dement n’a rien de pragmatique. Le gouver-nement ne fait que céder aux assertions libé-rales.
Enn, c’est avant toute chose l’activité
économique qui favorise l’embauche.
Les mesures de baisses d’impôts et cotisations
sur les entreprises nancées par les ménages
et les restrictions budgétaires compressent l’activité. L’OFCE estime qu’une croissance du PIB de 1,5% constitue un plancher pour assurer une baisse conséquente du taux de chômage.
3. « CETTE LOI EST UNE RÉPONSE À LA COMPLEXITÉ DU DROIT DU TRAVAIL DONT LES PREMIÈRES VICTIMES SONT LES SALARIÉS ET LES EMPLOYEURS DES TPE ET PME. »La philosophie de la loi « Travail » Emmanuel Macron :
« Notre Code du travail est beaucoup trop complexe si bien que les salariés connaissent mal leurs droits. »
François Asselin
(CGPME) : « A force de
grossir et de se complexier, les acteurs en
ont été dépossédés, ils ne le [droit du travail]
maîtrisent plus. Là où il devait uidier les ini
-
tiatives, il est venu ger les positions. »
Le MEDEF
dénonce un code du travail passé de 1000 à 3000 pages en 25 ans.
Notre visionLa complexité supposée du code du travail s’explique au moins par deux raisons:
d’une part, parce qu’il est le produit d’une tension entre des exigences contradictoires (d’un côté la liberté d’entreprendre et d’organisa-tion de l’employeur, de l’autre le respect des droits des salariés) ; d’autre part, par souci de s’adapter à la diversité des entreprises, selon leur taille notamment.
En outre, la simplication n’est pas le sou
-ci du gouvernement qui s’est plutôt attelé à une refondation du code du travail,
alors
même qu’il y eu une recodication à droit constant, c’est-à-dire sans modication autre
que formelle des règles, en 2008. Rappelons que le code du travail s’est construit pour pro-téger les salariés d’une situation intrinsèque-ment inégale marquée par le principe de su-bordination à l’employeur.
Pour autant, le droit actuel est trop com-plexe.
Il faut le rendre plus clair et plus acces-sible. Cette réforme à droit constant exigerait des objectifs clairs et un pilotage politique pour les faire respecter.
Mais la simplication peut être dangereuse si le code du travail est trop ou ou trop
général.
Cela conduira à redonner plus de pouvoirs aux juges qui sont saisis des litiges liés au travail ; faire reculer le domaine de la loi c’est prendre le risque d’une judiciarisation accrue des relations sociales. En Allemagne, le code du travail comporte 3000 pages (édition 2012). Si la partie normative est plus réduite qu’en France, celle relative à la jurisprudence est bien plus épaisse.
4. « LES PAYS EUROPÉENS ONT EN MA- JORITÉ MIS EN PLACE DES MESURES SIMILAIRES AVEC DES RÉSULTATS PRO-BANTS. »La philosophie de la loi « Travail
»Les partisans de la loi «Travail», privés de l’exemple allemand, se tournent vers les Etats
du sud de l’Europe pour justier la réforme.
Parmi eux l’Italie ou l’Espagne sont souvent ci-tés pour avoir mis en œuvre le même type de mesures depuis 2011. En Italie, le
« Jobs act »
entré en vigueur en mars 2015, est présenté comme la réforme à l’origine de la baisse de 1 point de chômage entre décembre 2014 et
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Indicateurs de l’OCDE sur la protection de l’emploi
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Données ISTAT