Egalité réelle femmes-hommes : la loi largement votée
L’Assemblée nationale a adopté aujourd’hui à une très large majorité (359 voix contre 24) le projet de loi relatif à l’égalité réelle entre les hommes et les femmes. Cette loi marque un progrès important pour l’égalité et, parce que celle-ci ne bénéficie pas seulement aux femmes, un progrès pour la société toute entière. Car le constat est sans appel : les inégalités ne se résorbent pas d’elles-mêmes, à la faveur d’une évolution naturelle de la société ; seule une loi large peut organiser les conditions de cette évolution.
L’approche transversale adoptée par Najat Vallaud-Belkacem a permis de coordonner l’action contre les inégalités et traiter les problèmes de manière intégrée : meilleur partage du congé parental, mesures favorisant l’égalité professionnelle, sécurisation du paiement des pensions alimentaires, renforcement du droit à l’IVG. Trop souvent, les inégalités demeurent ou progressent parce que les situations familiales, personnelles et professionnelles se conjuguent et concourent à maintenir les femmes dans des situations de précarité et d’isolement. L’ambition de cette loi est de mettre un terme à ce cercle vicieux.
Car si ce texte crée de nouveaux droits, il permet également de garantir l’effectivité de droits antérieurs, afin de construire une égalité réelle. En cela, il marque une étape décisive du quinquennat en matière d’égalité, à l’heure où il est plus que jamais nécessaire de réaffirmer la légitimité de droits tels que l’IVG.
Le travail parlementaire a permis de prolonger et de compléter le projet de loi initial, avec le souci d’incarner l’égalité dans la vie quotidienne des femmes et des hommes, qu’il s’agisse de l’entreprise ou du cadre familial.
Comme toujours cependant, il reste d’importantes marges de progression. Je pense principalement à la question des temps partiels, qui constituent un levier essentiel d’action pour l’égalité. Occupés à 80 % par des femmes, ils pèsent très lourdement sur l’indépendance matérielle des femmes, surtout lorsqu’ils se doublent d’horaires atypiques ou périphériques. La délégation aux droits des femmes à laquelle j’appartiens aura à cœur de poursuivre son travail en ce sens.
Imprimer l'article | Cette entrée a été postée par Barbara Romagnan le 28 janvier 2014 à 17 h 54, et placée dans Affaires sociales. Vous pouvez suivre les réponses à cette entrée via RSS 2.0 Les commentaires et les pings sont fermés pour l'instant |
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