QuartierJ’ai le plaisir de vous inviter à un débat que j’organise sur le thème « le quartier : résumé de l’état de notre société ? » :

Jeudi 17 février 2011
19h30

Médiathèque Nelson Mandela

13 avenue d’Île-de-France à Besançon
(Bus 5 et 10 - Arrêt « Île-de-France »)

Pour débattre avec nous, j’ai convié :

- Didier LAPEYRONNIE, sociologue, auteur du livre-choc Le Ghetto urbain (éditions Robert Laffont)

- Olivier BERTRAND, journaliste à Libération, spécialiste des banlieues, réalisateur d’un film concernant les émeutes qui s’étaient produites il y a 20 ans à Vaulx-en-Velin

- Réda DIDI, fondateur de Graines de France, cercle de réflexion sur les quartiers populaires, invité aux États-Unis par le directeur de campagne de Barack Obama.

Le quartier est une partie de la ville qui possède ses propres caractéristiques, par sa localisation, son habitat, son histoire, sa population et son « image »…

Depuis les années 90, c’est aussi l’autre façon de désigner les zones urbaines périphériques, « sensibles » ou simplement populaires.

En ce sens, Planoise est pour Besançon le quartier par excellence.

Doté de nombreux équipements publics de qualité, culturels (Théâtre de l’Espace, médiathèque) et sportifs (piscine, patinoire), concentrant de très nombreux établissements d’éducation, bien desservi par les transports publics, bénéficiant d’un cadre de vie agréable (parc urbain, espaces verts), le quartier témoigne d’un réel sentiment d’appartenance et de fierté de la part de ses habitants.

Mais Planoise, c’est aussi le quartier qui concentre les difficultés majeures de notre agglomération : le taux de chômage record et en particulier celui des jeunes, le plus grand nombre de familles monoparentales et de familles sous le seuil de la pauvreté, un lieu repéré du trafic de drogue, d’une certaine désespérance sociale et une image dégradée surtout à l’extérieur.

Planoise illustre l’ambivalence que les habitants peuvent avoir dans leur rapport au quartier qu’on soit dehors ou dedans, attachement et stigmatisation, intégration et exclusion, refuge ou ghetto.

Planoise, comme l’ensemble des quartiers populaires, apparaît comme un symptôme ou une conséquence des maux de notre société. Mais, comme habitants, nous savons également que le quartier peut-être vecteur de solidarité et d’intégration, qu’il est source d’imagination et regorge de ressources inexploitées.

Je vous attends nombreux !

Barbara Romagnan

Plan d'accès à la Médiathèque Nelson Mandela