Archives pour mars, 2011

Après la catastrophe nucléaire de Fukushima : l’urgence d’un débat démocratique.

La catastrophe nucléaire de Fukushima ébranle le monde et nos certitudes. La question du nucléaire et plus généralement des choix en matière énergétique se pose avec acuité maintenant à l’ensemble des pays du monde et en particulier à notre pays qui a fait du nucléaire la clé de son indépendance énergétique et un élément central de sa politique industrielle.

Centrale nucléaire de Fukushima

Centrale nucléaire de Fukushima, le 24 mars 2011

L’interrogation concernant le choix nucléaire n’est pas simple ; nous avons sans doute été nombreux à faire confiance aux « gens compétents » pour arbitrer entre les avantages et les inconvénients de cette technologie. Le choix du nucléaire a été fait dans notre pays sans vrai débat mais il était présenté comme le moyen « le plus sûr » de faire face à la hausse du prix des énergies fossiles tout en évitant le rejet d’énorme quantité de gaz à effet de serre. On passait sous silence ses inconvénients : la dépendance en amont de l’uranium étranger et l’absence de solutions efficaces à la nocivité radioactive de ses déchets. Quant aux dangers possibles d’accidents, techniques, climatiques ou terroristes, les spécialistes de sécurité affirmaient de façon catégorique et suffisante que la filière française était « la plus sûre » du monde et que les risques d’accidents graves étaient « hautement improbables » sinon impossibles. Nous avons eu tendance à déléguer notre citoyenneté aux experts sur le sujet.

Nous ne sommes pas des spécialistes et n’avons aucune compétence technique dans ce domaine mais c’est en tant que citoyens responsables que nous nous interrogeons aujourd’hui au moment même où on ne connaît pas encore toutes les conséquences humaines, écologiques et économiques de cette terrible catastrophe nucléaire. Nous ne nous sentons pas « indécents » en nous interrogeant et en formulant ces quelques remarques.

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Le Monde / A la ville, à la campagne, deux élus racontent leur mission de conseiller général

Le Monde / 15 mars 2011

Lettre à Martine Aubry

Martine Aubry

Martine Aubry / © Photo Philippe Grangeaud - Solfé Communications

La publication dans la presse d’un certain nombre d’éléments d’enquête ou de contenus d’écoutes judiciaires mettant en cause Jean-Noël Guerini, président du Conseil général des Bouches du Rhône sont, s’ils sont avérés, d’une extrême gravité pour l’image et l’avenir de notre parti et de la démocratie dans notre pays. Tu as raison de rappeler qu’il « faut laisser faire la justice » et que « nous n’avons pas à anticiper ses décisions ».

Mais le « rapport de constatation » d’Arnaud Montebourg révèle également un fonctionnement, qui certes n’a « rien de répréhensible » sur le plan légal mais qui néanmoins nous interpelle car il décrit une dérive qui dépasse largement cette fédération. « La culture du chef », « le clientélisme féodal » constituent des pratiques qui s’installent peu à peu dans le quotidien de la vie de nos fédérations. Ces habitudes ne relèvent pas d’un projet prémédité ou de la volonté malfaisante de quelques grands élus, elles se mettent banalement en place au nom d’une efficacité politique à courte vue. Le résultat semble en apparence positif en terme électoral mais il est détestable et dangereux à long terme, au regard de nos valeurs et de la démocratie elle-même. La défiance généralisée envers la « classe politique », l’abstentionnisme et le développement des différentes formes du populisme nous le rappellent tous les jours.

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