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Soutien au journal Alternatives Economiques
16/06/15
La presse écrite est en crise, concurrencée par le développement de la presse sur Internet et la formation de grands groupes de presse rattachés à d’importantes structures financières.
J’attire donc aujourd’hui votre attention sur le journal Alternatives Economiques. Le mensuel fait en effet partie de ces journaux indépendants, ayant peu de recettes publicitaires et qui font donc face à des pertes financières croissantes depuis quelques années. (Ce sont aussi, jusqu’à ce jour, les journaux les moins accompagnés par les aides d’Etat ; à ce titre, Fleur Pellerin a annoncé vouloir réorienter les aides, trop importantes pour la presse de divertissement et de loisir, en les dirigeant vers ce type de médias.)
Une inspectrice du travail jugée pour avoir dénoncé les pressions à son encontre
14/06/15
Laura Pfeiffer, inspectrice du travail, sera jugée le 16 octobre prochain en correctionnelle pour avoir dénoncé les pressions exercées par l’entreprise Tefal sur l’inspection du travail, visant notamment à l’écarter de son site de production.
En l’espèce, Laura Pfeiffer a constaté des irrégularités dans l’accord sur les 35 heures dans cette entreprise. Tefal est intervenu de manière illégale auprès de la hiérarchie de cette inspectrice, qui a relayé les pressions et a adressé à Mme Pfeiffer des remontrances. L’inspectrice a relevé l’obstacle à ses fonctions auprès du procureur et, pour se protéger, a averti les syndicats de ces pratiques en se fondant sur des courriels qu’un salarié de l’entreprise lui avait fait parvenir. Pour cela, elle est accusée de « recel de documents confidentiels » et de « violation du secret professionnel ». Cette inspectrice du travail risque ainsi jusqu’à cinq ans de prison et 375 000 euros d’amende. Le salarié, quant à lui, a été licencié. Le procureur a préféré poursuivre l’inspectrice plutôt que de poursuivre Tefal pour obstacle suite au procès-verbal dressé par l’inspectrice.
Point sur la loi dialogue social : un texte large et des situations spécifiques
10/06/15
Mardi 2 juin, l’Assemblée nationale a adopté en première lecture le projet de loi relatif à la modernisation du dialogue social et à l’emploi. Ce texte été voulu par le Gouvernement après l’échec de la négociation entre les partenaires sociaux pour trouver un accord sur le dialogue social. Ici, le dialogue social peut être défini comme regroupant tous types de négociations ou d’échanges d’informations entre les représentants des employeurs et les salariés, et le Gouvernement sur des questions concernant la politique économique et sociale.
La réforme comporte un certain nombre d’avancées qui méritent d’être saluées (représentation des salariés dans les TPE, pérennisation du régime des intermittents). D’autres points appellent des précisions ou notre vigilance, notamment l’intégration des CHSCT à des Délégations Unique du Personnel sous certaines conditions, ou encore la question de l’égalité professionnelle. Concernant cette dernière, le travail parlementaire, en lien avec le Gouvernement, a permis de corriger partiellement la suppression du RSC, qui a alarmé a juste titre nombre d’associations, de syndicats et de députés.
Réforme du collège
27/05/15
Ainsi, au lendemain de la grève d’une partie des enseignants, qui ont manifesté leurs inquiétudes ou leur opposition à la réforme du collège, paraît donc le décret d’application permettant qu’elle soit mise en œuvre. Habituellement, on se plaint que les décrets paraissent trop tardivement ou pas du tout, mais cette précipitation me semble au mieux maladroite, au pire irrespectueuse. Cette méthode ne me semble pas la mieux à même de convaincre de l’opportunité de cette réforme. Pour autant, cela ne doit pas nous faire oublier l’essentiel, à savoir la réforme elle-même, qui, dans son esprit et dans nombre de ses déclinaisons me semble positive.
Cette réforme participe de la loi de refondation de l’école votée en 2013, à l’unanimité des groupes de gauche à l’Assemblée nationale et au Sénat. Elle n’est évidemment pas terminée. Il est notamment nécessaire de soutenir davantage les établissements scolaires des quartiers les plus défavorisés et des territoires ruraux les plus en difficulté et d’œuvrer à l’amélioration des conditions de travail des enseignants ainsi qu’à une meilleure reconnaissance salariale, particulièrement des enseignants du primaire. Certains points devront être précisés et les inquiétudes sur les moyens - notamment pour la concertation - et la formation des enseignants - initiale et continue - me paraissent fondées.
Rappelons que les études internationales de ces dernières années placent la France comme le pays le plus inégalitaire de l’OCDE, celui qui reproduit le plus les inégalités sociales. Chaque année, 140 000 élèves sortent du système scolaire sans diplôme ni formation. C’est l’ambition de cette réforme que de participer à y remédier.
Pour ce faire, la réforme remet en cause l’uniformité du collège, non pas contre l’égalité mais, au contraire, au nom de l’égalité. Remettre en cause l’uniformité me semble être une façon de respecter les élèves, en prenant en compte leur diversité, leurs difficultés, leurs facilités, leurs aspirations, leur histoire. C’est également une façon de faire confiance aux enseignants, à leur expérience, leur connaissance des élèves et de leur métier. Ce qui leur est enseigné est très important, ce qu’ils en retiennent encore davantage, c’est pourquoi, il peut être nécessaire de s’y prendre différemment selon les lieux, selon les élèves. Les enseignants n’ont évidemment pas attendu cette réforme pour le faire, mais il est bon de leur permettre de le faire dans de meilleures conditions et que l’on fasse cesser cette hypocrisie qui voudrait qu’en faisant pareil avec tous on traite à égalité alors que, justement, tous les élèves ne sont pas à égalité.
A propos de ces traitements différenciés, on peut comprendre que ceux qui bénéficiaient des classes bilangues dès la 6ème regrettent leur suppression, mais ils sont une minorité à en bénéficier. En 2014, seulement 16% des élèves de 6ème sont inscrits dans une section bilangue. La réforme permet que tous les enfants pratiquent une deuxième langue dès la 5ème, alors qu’actuellement, l’introduction de la LV2 n’intervient qu’à partir de la 4ème. Au total, il y aura davantage d’heures de langues enseignées. En revanche, cela ne résout pas le problème des langues moins prisées que d’autres et nécessite sans doute une politique volontariste pour que l’arabe, l’allemand, l’italien ou le portugais soient revalorisés puisque nous savons que 93% des élèves du secteur public suivent un enseignement d’anglais en primaire. Le ministère de l’éducation nationale élabore actuellement une carte des langues dans les académies pour garantir la continuité de l’apprentissage des langues entre le primaire et le collège et également de travailler à ce que la diversité des langues soit encouragée. Cela ne règle pas non plus la question des modalités d’enseignement des langues en France. À défaut de les résoudre, il ne me semble pas que cette réforme accentue ces problèmes, même si ils persistent. Enfin, on ne supprime pas toutes classes bilangues de 6ème. En effet, ceux qui auront commencé une langue autre que l’anglais en CP pourront la poursuivre à leur arrivée au collège.
Autre point positif, afin de décloisonner les enseignements, la réforme prévoit que 20% du temps d’enseignement sera réalisé au travers de travaux pluridisciplinaires sur un projet défini en équipe. Cela demande évidemment une organisation particulière, du temps et du travail commun entre les enseignants de plusieurs matières. C’est notamment une façon de rendre plus palpables des savoirs dont nombre d’élèves peinent à trouver la finalité. Apprendre quelque chose dont on ne perçoit pas le pourquoi est plus compliqué que quand on réalise à quoi il peut servir, quel en est le sens.
Quant aux inquiétudes de nivellement par le bas, il ne faut pas les mépriser car il est légitime que des parents s’en inquiètent, mais je crois que c’est une erreur de penser que l’aide aux élèves en difficulté mettrait en péril la scolarité de ceux qui réussissent le mieux. Dit autrement, les bons élèves n’ont pas besoin de l’échec des autres. Au contraire, un meilleur niveau général bénéficie à tous, c’est ce que semblent montrer les enquêtes existantes. Ce sont dans les pays où le plus grand nombre d’élèves réussit que les élites sont les plus nombreuses et les meilleures.
Enfin, il ne faut pas perdre de vue le sens de ce que l’on fait. Cherche-t-on à trier ou à faire progresser l’ensemble des élèves ?
Pourquoi je voterai la Motion B et vous invite à faire de même
21/05/15
Aujourd’hui a lieu le vote sur les Motions dans le cadre du congrès du PS.
Comme élue et surtout comme militante socialiste, depuis plus de vingt ans, je n’ai jamais vécu une telle déception. Déception face à l’impuissance à améliorer la vie de nos concitoyens. Déception face à la défiance envers nous de la majorité de nos concitoyens et surtout les plus fragiles, ceux dont nous prétendons porter les intérêts et les aspirations, ceux qui ont besoin de la politique pour changer leur vie. Peut-on encore se dire de gauche, se réclamer du beau nom de « socialisme » quand la majorité de ce qui constitue le peuple, les gens modestes, les jeunes, les ouvriers, ceux qui ne vivent que des revenus de leur travail, ceux et celles qui survivent en alternant travail précaire et chômage, se détournent de nous ou ne nous écoutent plus ?
Nous avons l’obligation de comprendre cet échec.
Nous avons réalisé des avancées utiles et courageuses depuis notre arrivée aux responsabilités : loi agricole qui fait évoluer notre modèle dans le sens de l’agro-écologie, égalité entre les hommes et les femmes, mariage pour tous, loi consommation, loi santé, augmentation de moyens pour l’école, parité dans les communes de plus de 1000 habitants et dans les conseils départementaux, tiers-payant généralisé, reconnaissance de la responsabilité sociale des entreprises…
Néanmoins, nous consacrons l’essentiel des moyens au pacte de responsabilité. Cette politique ne fait pas partie de nos engagements, elle n’a pas produit de résultats significatifs et est extrêmement coûteuse. Alors que nous avions estimé les 60 propositions de François Hollande à 20 milliards pour la totalité du quinquennat, le seul pacte de responsabilité coûte 41 milliards… payés par les citoyens. Dans le même temps, nous ne réalisons pas les politiques pour lesquelles nous nous étions engagés, qui ne coûtent rien et qui pourtant représentaient une marque de considération attendue et légitime pour une partie de la population : le récépissé pour lutter contre le contrôle au faciès, le droit de vote des étrangers…
Certes la situation est difficile.
Les textes budgétaires européens sont contraignants, mais ils sont le produit de nos choix politiques ou de nos démissions. Ces règles établies par les politiques peuvent être changées par les politiques. On peut, on doit même par exemple aujourd’hui soutenir le gouvernement grec dans son action pour desserrer l’étau budgétaire, ne pas précipiter la récession et refaire de l’Europe un horizon désirable. Au lieu de cela, on fait passer les nouveaux représentants du peuple grec pour des irresponsables !
La croissance est faible, mais même à croissance zéro nous pouvons redistribuer les richesses plus équitablement. La France est un pays très riche, la 5ème puissance économique mondiale, des ouvriers parmi les plus productifs d’Europe, des chercheurs performants, des citoyens créatifs, des associations très dynamiques.
L’enjeu de ce congrès
Il s’agit de ne pas perdre de temps pendant les deux prochaines années qu’il nous reste au pouvoir et surtout de faire des choses utiles et significatives avant 2017 en direction de ceux qui nous ont élus. Essayons d’améliorer un peu la vie des gens, donnons-leur des signaux qui leur montrent qu’on ne les a pas complètement abandonnés. Faisons revivre l’espoir, ne nous résignons pas au retour inéluctable de la droite. Nos valeurs, nos arguments ne sont pas morts, nous ne devons pas en avoir honte et les assumer complètement, c’est la seule façon de répondre à la désespérance et à la régression xénophobe et populiste qui s’étendent dans notre pays et en Europe.
Pour cela, il nous faut clairement infléchir la politique du gouvernement et arrêter le double-langage insupportable pour les militants et qui nous discrédite auprès des citoyens. On ne peut pas affirmer des choses dans le texte d’une Motion et dans le même temps voter son contraire dans l’hémicycle, comme sur le travail du dimanche par exemple. Bien conscients que le temps est compté et que nous ne ferons pas en deux ans ce que nous n’avons pas su faire pendant les trois ans qui viennent de s’écouler, nous avons des revendications précises et acceptables par tous les socialistes :
- que la moitié du pacte de responsabilité soit affectée à des choses utiles : les entreprises qui investissent, qui embauchent ou améliorent les conditions de travail des salariés, aux capacités d’investissement des collectivités locales,
- qu’à défaut de faire la grande réforme fiscale à laquelle nous nous étions engagés, nous mettions enfin en place la progressivité de la CSG,
- que l’on apporte un vrai soutien aux territoires oubliés qu’ils soient urbains, rurbains ou ruraux,
- qu’on fasse une deuxième loi bancaire qui assure la séparation des activités de dépôt et les activités de spéculation,
- que l’on donne des signes concrets d’engagement vers un nouveau modèle de développement qui prenne en compte les enjeux environnementaux et la préservation de la nature,
- que l’on commence à négocier vraiment la réorientation de la politique européenne.
En 2012, nous avons été élus pour mettre en œuvre les politiques que nous avons proposées aux Français au travers des 60 engagements de François Hollande. Si les politiques menées s’en écartent trop, nous pensons avoir le devoir moral et politique comme militants, comme élus (quand nous le sommes), de prendre la parole, d’exprimer nos désaccords et de faire d’autres propositions. Nous sommes certes co-acteurs du pouvoir mais nous sommes, comme socialistes, d’abord des dépositaires de la volonté populaire et des garants de nos valeurs.
LCI - Interview sur la loi sur le renseignement (5 mai 2015)
7/05/15
J’étais l’invitée de LCI ce mardi 5 mai 2015 pour expliquer mon vote contre la loi sur le renseignement. Je vous propose de retrouver cette interview en vidéo :
LCI - Loi sur le renseignement - 5 mai 2015 par barbara-romagnan
Faisons de Lampedusa l’Ellis Island de l’Union européenne – Tribune sur Mediapart
24/04/15
Avec plusieurs de mes collègues députés et sénateurs socialistes, je co-signe une tribune publiée dans Mediapart sur la nécessité et l’urgence d’une réponse européenne à la dramatique crise migratoire.
« Assumer l’immigration, et changer de regard » : c’est l’appel que lancent plusieurs élus socialistes, dont Christian Paul, Aurélie Filippetti, Benoît Hamon, Pouria Amirshahi, Laurence Dumont, Isabelle Thomas, Emmanuel Maurel et Marie-Noëlle Lienemann, après les récents naufrages de bateaux de migrants en Méditerranée. « Qui fera croire que les 507 millions d’Européens ne sont pas capables d’accueillir 100 000 à 200 000 migrants ? », écrivent-ils alors que se tient ce jeudi à Bruxelles un conseil européen extraordinaire consacré au sujet.
Aux migrants des guerres, de la misère, du climat ou de l’eau, l’Europe doit une réponse. Immédiate autant que de long terme. Par devoir moral autant que pour notre sécurité collective, mais aussi parce que le renouveau démocratique européen que nous appelons à construire l’exige. L’Union européenne ne peut continuer à accumuler les preuves d’impuissance. Nous devons aux milliers de victimes autre chose que des parenthèses de compassion ou, pire, l’interminable pente du repli xénophobe. Le moment de la reconquête et des réponses solidaires est venu.
Sauver d’abord. Sans attendre, les actions de sauvetage en Méditerranée doivent reprendre et s’amplifier avec des moyens européens renforcés. Les Etats européens doivent renouer avec l’esprit de l’opération Mare Nostrum qui, bien qu’essentiellement militaire, avait pour mission le secours humanitaire. Cette décision implique d’une part une coopération intergouvernementale et d’autre part un retour au budget à hauteur, au moins, des 9 millions d’euros mensuels (contre 2,3 que coûte aujourd’hui l’opération Triton, minimaliste).
Accueillir ensuite. Les femmes, les hommes et les enfants qui parviennent sur les côtes européennes doivent y être dignement accueillies. Leur dignité, c’est la nôtre. La barbarie se nourrit de la barbarie, et l’Europe ne peut plus tolérer cette concurrence entre damnés de la terre.
Projet de loi relatif au renseignement : une protection insuffisante des libertés individuelles
14/04/15
L’Assemblée examine en ce moment le projet de loi relatif au renseignement. Ce nouveau texte de loi, annoncé au lendemain de l’attentat de Tunis, s’inscrit dans la volonté manifestée par le Gouvernement à la suite des attentats de janvier de renforcer la protection contre la menace terroriste. En septembre dernier, l’Assemblée avait déjà adopté un texte de loi relatif au renforcement de la lutte contre le terrorisme. Cette loi prévoyait notamment de créer une interdiction de sortie de territoire dans le code d’entrée et de séjour des étrangers et du droit d’asile (CESEDA), et de durcir les peines prévues pour faits de terrorisme. Si l’on ne peut que comprendre la volonté de renforcer la sécurité, il convient de rappeler que les textes travaillés dans l’urgence sont rarement ceux qui apportent des réponses durables.
Prostitution : suppression de la pénalisation du client, une question complexe mais une mesure à contre-courant
1/04/15
Mardi 30 mars, lors de l’examen du projet de loi visant à renforcer la lutte contre le système prostitutionnel, le Sénat a supprimé la pénalisation du client et réintroduit le délit de « racolage passif ».
Il s’agit d’un sujet difficile, et certains sénateurs ont exposé leurs craintes d’effets pervers de mesures visant à pénaliser les clients, comme le font certaines associations de défense des prostituées. Pour autant, la suppression du délit de racolage passif et l’introduction d’une pénalisation des clients me semblent essentiels pour rappeler le véritable rapport de forces à l’œuvre dans la prostitution. Lorsqu’un individu – presque toujours un homme – achète des faveurs sexuelles à une personne – très souvent une femme – dont on peut supposer qu’elle exercerait une autre activité si elle en avait les moyens, cet individu exerce une violence sur la personne prostituée, et non l’inverse.
Pour un contrat de rassemblement
30/03/15
L’état réel de la France ne fait pas de doute. L’impuissance à y remédier nous vaut une nouvelle défaite, la troisième en un an. Les résultats du Front National et l’abstention confirment la déception et le désarroi de millions de Français. La vie démocratique française en sort gravement et durablement changée. Le tripartisme d’aujourd’hui est un risque immense pour demain. Continuer sans rien changer, c’est sous-estimer l’ampleur du choc politique. Une embellie mineure ne pourra prévenir d’autres catastrophes majeures.
La crise démocratique qui vient de se traduire dans les urnes exige que nous répondions à la demande de justice dans la République, et d’efficacité face au chômage. Nos propositions pour les douze prochains mois constituent un agenda de réforme, qu’une majorité enfin rassemblée peut dès maintenant assumer et défendre, sans renoncer et sans se renier.
Sans changements sincères dans les politiques, sans renouvellement de la pratique du pouvoir, la dispersion de la gauche sera irréversible. Les Français veulent sentir que ceux qu’ils ont choisis en 2012 se battent sans relâche pour redresser le pays. Mais la France ne changera pas sans les Français. Tout Français porteur d’un projet doit être accompagné. Le destin de chaque jeune dans notre pays ne doit pas être figé dès le plus jeune âge.
– Porteurs de l’espérance de très nombreux socialistes et de beaucoup de Français, nous ne nous laisserons pas enfermer dans une fronde, ou dans la démoralisation. Nous appelons à ce qu’une grande Gauche se rassemble sans retard, pour soutenir des politiques nouvelles, au service de nos engagements.
I. Le « Plan République » : un plan en urgence et dans la durée pour l’égalité sur tous les territoires de la République.
- Particulièrement dans les territoires en difficulté :
Arrivée en grand nombre d’enseignants et d’acteurs de l’éducation / prévention spécialisée, ouverture de nouvelles maisons de services publics, accélération du déploiement de l’accès au Très Haut Débit, implantation de nouveaux centres de santé et de maisons de santé pluridisciplinaires, soutien aux projets et équipements culturels, appui financier aux associations ;
- Engagement général pour le logement :
- Développer des Opérations d’Intérêt National sur le territoire pour contraindre les maires réticents à bâtir.
- Lutter contre la spéculation et la rente foncière pour libérer les terrains privés constructibles.
- Systématiser la vente à la Caisse des dépôts des terrains publics qui ont vocation à accueillir du logement en particulier lorsque la cession par les administrations ou entreprises publiques traine en longueur.
- Augmenter les aides à la pierre pour relancer la construction de logements sociaux à loyers abordables.
- Appliquer sans faiblir la loi ALUR : Garantie des loyers, création des observatoires des loyers, montée en puissance de l’encadrement des loyers.
- Utiliser sans délais le droit de préemption de l’Etat dans les communes qui refusent de construire des logements sociaux.
- Supprimer immédiatement la baisse des dotations aux collectivités locales.