Le Président de la République, le Premier ministre et plusieurs ministres ont tenu un comité interministériel aux ruralités, ce lundi 14 septembre à Vesoul. L’occasion de rappeler la nécessité de prendre des mesures spécifiques pour les territoires ruraux afin de corriger les inégalités, de tenir compte des spécificités et contraintes et de soutenir les initiatives des acteurs locaux. C’est d’ailleurs ce qui avait été entrepris lors de la première réunion de ce comité, en mars 2015.
Ainsi, 21 nouvelles mesures ont été annoncées pour traduire cet engagement. Elles interviennent toutefois dans un contexte difficile pour les collectivités locales, qui voient leur dotation de fonctionnement notablement diminuée depuis 2014 et jusqu’en 2017, d’un montant cumulé de 28 milliards d’euros sur la période. Ainsi, sans représenter une révolution et sans la prétention de résoudre l’ensemble des difficultés qui se posent, les mesures annoncées constituent néanmoins des avancées notables pour l’avenir des territoires ruraux et de leurs habitants. Je souhaite mettre en lumière plusieurs d’entre elles, qui me semblent particulièrement intéressantes.
1000 maisons de santé en 2017 : la montée en puissance des maisons de santé, portées par les professionnels ou les collectivités locales, est l’une des réponses au manque d’attractivité de certains territoires pour les médecins et professionnels de santé. En effet, ces maisons permettent une regroupement de praticiens à la fois utile aux habitants en leur évitant des déplacements et en offrant une meilleure coordination, mais utile aussi aux professionnels qui ne sont plus isolés et peuvent bénéficier d’une meilleure qualité de travail (secrétariat partagé, locaux mutualisés…) et de vie (horaires adaptés, congés…).
Très haut débit pour tous en 2022 : de nombreux départements sont déjà engagés dans le déploiement d’un réseau internet à très haut débit et l’État étendra son aide à l’ensemble du territoire afin d’atteindre l’objectif d’un accès de tous au très haut débit en 2022. A cela s’ajoute un accord avec les opérateurs téléphoniques pour la couverture de toutes les zones rurales dépourvue de 3G et l’obligation qui sera donnée prochainement de déployer un réseau 4G autour de près de 23 000 km de voies ferrées, concernant ainsi 6 millions de Français. Ce développement des réseaux de communications électroniques est essentiel pour participer au désenclavement des zones rurales et asseoir leur développement humain et économique.