Social - Solidarités

Crèches : lettre à Nadine Morano

Depuis plusieurs mois déjà, les professionnels de la petite enfance se mobilisent dans toute la France, et notamment dans le Doubs, dans le mouvement "Pas de bébé à la consigne", refusant l'assouplissement déraisonnable des conditions d'accueil des enfants en crèche.

J'ai souhaité interpeller directement Nadine Morano, Secrétaire d'Etat chargée de la Famille et de la Solidarité, qui est à l'origine du décret paru le 8 juin dernier.

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Madame la Ministre,

Le décret du 8 juin 2010 relatif aux établissements et services d’accueil des enfants de moins de six ans est pour moi, Conseillère générale du Doubs, l’occasion de vous faire part de mon incompréhension et de ma désapprobation face à la politique que vous portez en matière de petite enfance

 Ce désaccord porte sur le fond, mais également sur la forme.

L’absence de concertation est en effet réellement choquante. D’une part, les professionnels de la petite enfance méritent un minimum de considération lorsque leur domaine de compétences est réformé. D’autre part, il est dommageable pour le public visé par cette réforme, les enfants de moins de six ans, que vous n’ayez pas bénéficié davantage de l’expertise de ceux qui travaillent avec et pour eux au quotidien.

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Des sardines pour Nadine

Aujourd’hui, la ministre de la famille Nadine Morano clôturait les états généraux de la petite enfance quelques jours après la publication du décret modifiant les conditions d’accueil en crèche vient d’être publié (le 8 juin). 

Alors que nous sommes dans un contexte général de pénurie de places, le texte permet d’inscrire les enfants en surnombre, jusqu’à 20 % dans les structures de plus de 40 places, 15 % pour les crèches de plus de 20, 10 % pour les lieux d’accueil plus petits. Ce décret permet également d’augmenter la part des personnels moins qualifiés. Il y aura donc davantage d’enfants sous la responsabilité de chaque adulte, qui sera en moyenne moins qualifié.

Ce n’est pas faire montre d’une grande considération pour les personnels qui travaillent dans les crèches et pour les plus jeunes de nos concitoyens, d’où le terme de « sardines » utilisé par les manifestants en parlant des enfants.

1er mai

Ce samedi, de nombreux défilés vont se dérouler partout en France. A Besançon, je vous invite à vous joindre au cortège. RDV fixé à 10h30 place de la Révolution.

Cette tradition ouvrière, née dans le contexte du combat syndical pour la limitation du temps de travail à la fin du XIXème siècle est depuis l'occasion de rappeler les revendications des travailleurs. D'abord violentes et souvent interdites, ces manifestations sont beaucoup plus paisibles et désormais habituelles. D'autant plus que depuis 1947, ce jour est férié et payé selon le code du travail.

On peut espérer que dans cette période de fortes tensions sociales (chômages, salaires, pouvoir d'achat, retraites…) les manifestants seront nombreux dans la rue. Au moment où les retraites et le droit du travail sont menacés et où la précarité gagne du terrain, il est toujours utile de rappeler que les droits des salariés ont été durement acquis par des luttes sociales. Le 1er doit permettre de rappeler le rôle indispensable des syndicats dans la transformation sociale et l'amélioration des conditions de travail.

Cette année, après la victoire de la gauche aux élections régionales, notre responsabilité est particulière et il importe de renouveler et d'amplifier notre mobilisation face à la politique injuste du gouvernement et de la droite.

Il faut être nombreux pour avoir une chance d'être entendu et préparer l'avenir.

Retraite des infirmières : des reculs inacceptables

Les mobilisations sociales ne faiblissent pas avec le printemps. Bien au contraire. Alors que s'ouvrent le débat et la négociation sur la réforme des retraites dans notre pays, j'ai été alerté par de nombreuses infirmières sur de premiers reculs inacceptables qui touchent leur régime, au détour d'un article du projet de loi gouvernemental « relatif à la rénovation du dialogue social dans la fonction publique » (sic).

Voici la lettre que je viens d'adresser aux infirmiers et infirmières.

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Mesdames, Messieurs, 

Administratrice au CHU de Minjoz, au CH de Novillars, à l’EPHAD de Bellevaux et Présidente du CA du Centre de soins et d’hébergement d’Avanne, j’ai été alertée, en tant que telle, par nombre d’entre vous, à propos de la remise en cause de votre régime de retraite par le projet gouvernemental. Je tiens à vous assurer de mon soutien dans votre mobilisation contre ce projet de loi « relatif à la rénovation du dialogue social dans la fonction publique » et plus particulièrement contre l’article 30 qui remet en cause le bénéfice de la majoration de la durée d’assurance égale à 10% de la période de service pour les infirmières prévues par les dispositions de l’article 78 de la loi Fillon de 2003. 

Le gouvernement utilise le projet de loi sur le dialogue social dans la fonction publique pour introduire une régression législative qui fait passer le droit de partir en retraite des infirmiers et personnels paramédicaux de 55 à 60 ans en échange d’un passage en catégorie A de la Fonction Publique. 

Les infirmières doivent ainsi choisir entre la non revalorisation de leur salaire et le recul de départ à la retraite. Pourtant, même en 2003, la droite a voté la loi dite Fillon reconnaissant la spécificité et la dureté du métier d’infirmière. La pénibilité dans le métier n’a sûrement pas diminué à ce point en sept ans que cela justifie un tel revirement. 

Il y a un double discours de Nicolas Sarkozy sur la réforme des retraites. D’un côté, il affirme ne pas vouloir « passer en force ». De l’autre, son gouvernement impose en moins de deux mois, la modification d’un régime de retraite dans le secteur hospitalier alors même que les infirmières et leurs organisations syndicales l’ont massivement rejetée.

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Le service public de l’emploi encore attaqué

Aujourd'hui, 10 juillet, s’ouvre à l’Assemblée nationale le débat sur la réforme de la formation professionnelle et de l’orientation.
L’AFPA (Association nationale pour la formation professionnelle des adultes), composante essentielle du service public de l’emploi, est une véritable école de la seconde chance. Chaque année, ce sont plusieurs milliers de demandeurs d’emploi ou de salariés en reconversion qui peuvent accéder à une qualification professionnelle reconnue grâce aux formations de grande qualité qui y sont dispensées.
L’AFPA apporte à ses bénéficiaires un service global articulé autour de la formation, en leur apportant des prestations allant de l’orientation avant l’entrée en formation à l’accompagnement à la recherche d’emploi, en passant par l’accompagnement psychopédagogique et socio-éducatif, l’hébergement, la restauration… C’est cette offre globale qui fait la spécificité de l’AFPA.

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