Barbara Romagnan

Article par Barbara Romagnan
Inculpation de Dominique Strauss-Kahn
22/05/11
Je ne vais pas ajouter trop tardivement mon commentaire à ce que l’on appelle déjà « l’affaire DSK ». La position que Clémentine Autain à développée sur son blog à ce sujet me parait particulièrement pertinente, cela d’autant plus que sa réaction a été rapide.
Je suis dans l’attente de la vérité qui devra sortir de la procédure qui ne fait que commencer.
Je n’oublie pas qu’il y a un accusé qui a droit à la présomption d’innocence mais également une plaignante qui a le droit que sa parole ne soit pas discréditée.
Aujourd’hui, comme l’a rappelé Martine Aubry, nous devons plus que jamais « tenir le cap », dans « l’unité, la responsabilité et la combativité » afin de répondre aux attentes des Français et ne pas les décevoir.
J’espère enfin que cette crise sera l’occasion de rompre avec une « starification » et médiatisation excessive de la vie politique afin de revenir à une conception plus simple et plus collective de l’engagement politique.
Hubert Montagner, sur France 3 Franche-Comté ce mardi à 12h
17/05/11
Hubert Montagner, que j’ai invité ce 17 mai au Centre Nelson Mandela pour débattre avec nous de la question de la petite enfance et des inégalités sociales, était l’invité du journal de France 3 Franche-Comté ce mardi à 12h.
Cliquez sur l’image pour revoir l’interview (à 5:25′)
Docteur ès sciences, professeur des universités en retraite, ancien directeur de recherche à l’INSERM, ancien directeur de l’Unité “Enfance Inadaptée”, Hubert Montagner est spécialiste du développement, des comportements et des rythmes de l’enfant. Durant toute sa carrière, il s’est battu pour faire connaître les besoins des enfants en termes de santé, d’environnement, d’accueil en crèche, de scolarité… Il a publié récemment L’arbre enfant. Une nouvelle approche de l’enfant.
Le risque des « modes de garde à deux vitesses » / Sylviane Giampino
16/05/11
Sylviane Giampino, psychanalyste, psychologue et spécialiste de la petite enfance, que j’ai invitée ce mardi 17 mai pour débattre avec nous, a été interviewée par L’Est Républicain paru aujourd’hui.
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Psychanalyste libérale à Paris et psychologue en structures publiques en Seine-Saint-Denis, Sylviane Giampino est une spécialiste de la petite enfance. Chercheur, elle est notamment auteur de « Notre société n’aime-t-elle plus ses enfants ? »
Elle débattra demain soir à Besançon avec le pionnier de l’observation des rythmes des tout-petits, Hubert Montagner, autour du thème « Inégalités sociales, inégalités scolaires inévitables ? Les enjeux de la petite enfance », organisé par la conseillère générale de Planoise, Barbara Romagnan (PS).
Vous êtes engagée dans le réseau associatif et syndical «Pas de bébé à la consigne» après avoir animé en 2006 le collectif «Pas de zéro de conduite pour les enfants de 3 ans ». Êtes-vous une militante ?
Je suis une professionnelle qui pense qu’elle doit restituer à la société le matériau qui lui a été confié pendant son travail. Je suis désolée de voir les affres de culpabilité des mères qui travaillent.
Vous êtes invitée par une élue de la gauche du PS…
Je travaille aussi, par exemple, pour la municipalité UMP de Lambersart (banlieue de Lille), bien connue pour son action en faveur de la petite enfance.
Quels sont les avantages et inconvénients des différents modes de garde ?
Je ne vais pas faire de tableau comparatif. Un bon mode de garde correspond à la sensibilité et au mode de vie de la famille. Il garantit que la garde est confiée à un professionnel formé, encadré, soutenu.
Débat : Inégalités sociales, inégalités scolaires inévitables ? L’enjeu de la petite enfance.
16/05/11
J’ai le plaisir de vous inviter à un débat que j’organise sur le thème « Inégalités sociales, inégalités scolaires inévitables ? L’enjeu de la petite enfance » :
Mardi 17 mai 2011
19h30
Centre Nelson Mandela
13 avenue d’Île-de-France à Besançon
(Bus 5 et 10 - Arrêt « Île-de-France »)
Activités prévues pour les enfants
Pour débattre avec nous, j’ai convié :
- Sylviane GIAMPINO, psychanalyste, spécialiste de la petite enfance, auteur de Notre société n’aime t-elle plus ses enfants ?, A l’écoute des bébés et de ceux qui les entourent, Les mères qui travaillent sont-elles coupables ?, a mené le combat contre le retour du déterminisme dans la politique de la petite enfance.
- Hubert MONTAGNER, Docteur ès sciences, professeur des universités en retraite, ancien directeur de recherche à l’INSERM, ancien directeur de l’Unité “Enfance Inadaptée”, spécialiste du développement, des comportements et des rythmes de l’enfant. Durant toute sa carrière, il s’est battu pour faire connaître les besoins des enfants en termes de santé, d’environnement, d’accueil en crèche, de scolarité… Il a publié récemment L’arbre enfant. Une nouvelle approche de l’enfant.
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La petite enfance désigne les enfants ayant moins de 6 ans, les enfants qui n’ont pas encore l’âge de fréquenter l’école primaire élémentaire.
Les enfants de moins de 3 ans peuvent être accueillis de façon individuelle, par les assistantes maternelles, de façon collective, dans les structures multi-accueil (crèche, halte-garderie) ou à l’école maternelle pour les enfants de 2 ans en zones d’éducation prioritaires en particulier, s’il y a des places et s’ils sont propres. A partir de 3 ans, la quasi-totalité d’entre eux est scolarisée à l’école maternelle.
La prise en charge individuelle ou collective des jeunes enfants joue un rôle très important dans l’apprentissage de l’autonomie, du rapport aux autres, de la vie collective. C’est aussi un atout pour notre société qui permet également aux parents, presque toujours les femmes, d’engager ou de poursuivre une activité sociale et/ou professionnelle, tout en donnant aux enfants la possibilité de construire ou reconstruire des dimensions essentielles et complémentaires de celles qui se développent dans le milieu familial.
L’accueil, dans de bonnes conditions, des jeunes enfants dans des crèches, écoles maternelles mais aussi dans des structures de prévention et de socialisation est fondamental pour que chacun puisse être acteur de son développement, et ainsi se réaliser dans toutes ses dimensions, quelles que soient ses particularités et celles de sa famille. A défaut d’être suffisantes, ces structures sont indispensables pour prévenir les fragilités psychiques, réduire ou éviter les inégalités sociales et culturelles qui peuvent conduire plus tard les êtres humains à la marginalité sociale, aux “troubles” du comportement, aux conduites d’agression et de destruction.
Comment construire ou développer des structures pour que tous les jeunes enfants puissent s’installer dans l’apaisement, l’épanouissement, l’éducation et l’acquisition de toutes les formes de compétences et d’apprentissage, en particulier quand leur famille est démunie, fragile, vulnérable, “abîmée” par les blessures de la vie et/ou isolées ?
Au moment où un certain nombre de mesures et de menaces frappent ce secteur (manque de places dans les crèches, maisons d’assistantes maternelles et jardins d’éveil médiocres, décrets régressifs de la Secrétaire d’État Nadine MORANO, postes d’enseignants et de psychologues de RASED supprimés dans les écoles, système scolaire en panne…), il nous a semblé important de demander à deux professionnels reconnus dans ce domaine d’apporter leur éclairage de chercheur et de praticien sur les enjeux d’une prise en compte améliorée et intelligente de la petite enfance, mais aussi d’une amélioration de l’école.
Je vous attends nombreux !
Barbara Romagnan
Avril 2011
11/05/11
Voici le compte rendu de mon activité au cours du mois d’avril 2011.
Lundi 4 avril : Rendez-vous avec des habitants
Mardi 5 avril : Travail à Habitat 25
Jeudi 7 avril : Travail des dossiers du Conseil général – Rendez-vous sur les collèges
Vendredi 8 et Samedi 9 avril : Conseil national du Parti socialiste
Lundi 11 avril : Réunion du groupe PS au Conseil généra – Rencontre avec des locataires – Rendez-vous avec un habitant
Mardi 12 avril : Commission « Solidarités » au Conseil général – Rendez-vous avec des usagers de maison de retraite
Côte d’Ivoire
7/05/11
Le 5 mai, le Conseil constitutionnel de Cote d’Ivoire a proclamé le résultat de l’élection présidentielle du 28 novembre 2010 déclarant Alassane Ouattara vainqueur, 5 mois après l’avoir donné perdant. On ne peut que se réjouir pour les Ivoiriens que les massacres, les viols, les pillages cessent. Pour autant, cela ne doit pas nous laisser penser que tout va bien. Il s’agit d’être particulièrement vigilants.
Cela parce que la crise ivoirienne ne date pas du résultat contesté de l’élection présidentielle de novembre 2010. Il faut remonter au minimum à l’élection, déjà contestée, de Laurent Gbagbo de 2000, en lien avec le concept d’ivoirité qui établissait qu’il y avait des bons et des mauvais ivoiriens, des vraies et des faux. Suite à cela la force Licorne, c’est-à-dire la force militaire de l’ancienne puissance coloniale, s’est installée sur le territoire. Le fait qu’elle soit toujours présente doit nous interroger.
Nous devons être particulièrement vigilants également parce que pendant presque 5 mois, l’information était particulièrement partiale et univoque. Les opinions contraires ou plus nuancées n’ont absolument pas été entendues. Certes, Laurent Gbabo n’est pas fréquentable, mais l’honorabilité du camp adverse pose question. Il semble bien qu’il y ait eu des massacres des 2 côtés. Alassane Ouattara, président de tous les Ivoiriens à une tâche et une responsabilité considérable dans la réussite de la suite.
Dernier rapport de la défenseure des enfants
3/05/11
Mardi dernier 26 avril, Dominique Versini a présenté son rapport pour 2011. Je vous en recommande la lecture si vous en avez le temps (lien en fin d’article) et vous en présente très sommairement la portée. L’analyse est particulièrement riche et les propositions me paraissent très pertinentes.
On peut également indiquer que, et je le regrette vivement, ce sera le dernier rapport établi par le défenseur des enfants, car la loi votée le 15 mars 2011, qui est entrée en vigueur ce 1er mai, fait du défenseur des enfants un adjoint du défenseur des droits sans aucune attribution propre, ne pouvant plus être saisi directement et n’ayant plus le droit de présenter de rapport sur le droit des enfants (art. 36-II-2°).
Cette réforme est particulièrement dommageable si l’on regarde l’impact qu’on eut les précédents rapports. Pour ne prendre que deux exemples, le rapport de 2007 sur « les adolescents en souffrance » a permis de faire augmenté le nombre de Maison des adolescents qui est passé de 18 à 68, le rapport de 2008 quant à lui sur « les enfants au cœurs des séparations parentales conflictuelles » a permis d’inscrire dans la loi un dispositif expérimental imposant le recours préalable et obligatoire à la médiation familiale avant toute saine du juge. En outre, ces rapports avaient surtout comme immense mérite, même si les recommandations qu’ils préconisaient n’ont été que trop peu suivies, de mettre en lumière les nombreuses problématiques et souffrances liées à l’enfance. Le rapport produit en 2011 en est une nouvelle illustration.
Ce rapport intitulé « Prendre soin des enfants et adolescents atteints de cancers, leurs familles et les équipes soignantes : constat et recommandation » apporte tout d’abord de précieuses information sur « l’état des lieux » actuel avant d’avancer plusieurs propositions pour remédier aux carences et difficultés rencontrées.
Expulsion : ça se passe à Planoise
30/04/11
Mercredi 27 avril 2011, Meleka (7 ans), scolarisée dans une école de planoise, et Amra (4 mois) ZEKIROVSKI ont été arrêtées avec leurs parents. Ils sont en ce moment au Centre de Rétention Administrative (CRA) d’Oissel près de Rouen en vue d’être expulsée en Macédoine.
Pour quelle raison sont-ils arrêtés ? Pourquoi le Gouvernement veut-il les expulser ? Pas parce qu’ils auraient commis un quelconque délit, mais parce qu’ils sont en situation irrégulière. Bien sur, l’Etat a le droit de décider de qui peut rester sur son territoire. Bien sur également, la France ne peut pas accueillir tous les opprimés sur son territoire. Pourtant, aujourd’hui leur vie est en France. Ils sont sur notre territoire depuis 2 ans et ne troublent en rien l’ordre public. Retourner en Macédoine, leur pays d’origine qu’ils ont quitté n’est pas envisageable.
En effet, cette famille fait partie de la communauté rom de Macédoine. La discrimination dont est victime cette communauté a poussé la famille ZEKIROVSKI à quitter le pays. Monsieur ZEKIROVSKI est un handicapé poliomyélite dont le handicap est évalué entre 50 et 75%. Or en Macédoine, les handicapés n’ont pas leur place dans la société et sont eux aussi discriminés.
Cette double discrimination dans un pays où le chômage avoisine les 50 %, est pointée par la Commission européenne en novembre 2009, suite à la demande d’adhésion de la Macédoine à l’Union européenne.
La société Nicollin devant la Justice
25/04/11
La société Nicollin est chargée de récupérer et stocker les déchets industriels sur le site de Corcelles-Ferrières depuis de nombreuses années. A la suite de cette installation, une association d’habitants, « Bien vivre » (essentiellement ceux vivant à proximité mais pas seulement) s’est montée et exerce depuis une vigilance citoyenne exemplaire sur les pratiques de cette société.
L’année dernière, le Directeur de la DREAL (1) de Franche-Comte, a décidé, de transmettre au Parquet les infractions et délits en matière de traitement des déchets (industriels) dont la société Nicollin, s’est rendue coupable depuis plusieurs années.
L’association « Bien vivre », représentant les habitants des villages environnants, a également écrit au Procureur de la République pour se porter « Partie civile » (c’est-à-dire victime), en soulignant les graves atteintes à l’environnement engendrées par les pratiques de cette Société.
Le Procureur a décidé d’engager une action judiciaire, mais l’audience a été reportée. Vous trouverez ci-dessous des éléments du dossier, transmis à l’association, en tant que partie civile. L’ensemble est un peu long, mais clair et vous permettra d’être attentif à cette question qui ne concerne pas uniquement les proches habitants. J’ajouterai également que ce qui est reproché ici, n’est pas le principe de la présence d’un centre d’enfouissement de déchets, même si personne ne souhaite en avoir un près de chez lui, mais le non respect des normes et obligations afférentes à cette activité.