Barbara Romagnan

Article par Barbara Romagnan
Appel : Pour la paix et la justice au Proche-Orient
22/07/14
Nous sommes aux côtés des citoyens qui veulent faire entendre la voix de la paix. Depuis plusieurs semaines, nous assistons à une escalade de violences dans la région, dont l’horreur et les conséquences sur les civils ne sauraient être tolérées plus longtemps. Au total, l’offensive israélienne a fait plus de 500 morts et 3 000 blessés, des civils pour l’essentiel. La situation est dramatique.
C’est pourquoi, nous appelons chaque citoyen à faire entendre sa voix pour condamner les actes de violence visant notamment les enfants et les femmes. Ensemble, nous avons le devoir d’user de notre liberté d’expression et de notre droit à manifester pacifiquement ! Mais en aucun cas, nous ne tolérons d’acte ou de parole qui puisse faire ressurgir l’antisémitisme et le racisme. Nous ne laisserons pas s’instaurer un autre conflit en France, nous soutenons la paix.
Dans ce conflit, la France doit tenir des positions fermes. Nous exigeons un cessez- le-feu immédiat, un couloir humanitaire, le retrait des troupes israéliennes hors de Gaza, l’arrêt des tirs de roquette sur Israël et l’installation d’une force internationale de protection.
En aucun cas la France ne doit laisser penser qu’elle cautionne les violences ou les représailles militaires. Ainsi, nous appellerons également lors de la manifestation les autorités françaises et européennes à user de toute leur influence pour faire cesser immédiatement et sans délai les violences qui durent depuis le 8 juillet.
Notre message est clair : c’est le parti de la paix, de la justice et du droit qui doivent l’emporter !
Pouria AMIRSHAHI, Député des Français établis hors de France ; Guillaume BALAS, Député européen d’Île-de- France ; Alexis BACHELAY, Député des Hauts-de-Seine, Karine BERGER, Député des Hautes-Alpes ; Yves BLEIN, Député du Rhône ; Kheira BOUZIANE, Députée de la Côte-d’Or ; Fanélie CARREY-CONTE, Député de Paris ; Nathalie CHABANNE, Député des Pyrénées-Atlantiques ; Marie-Anne CHAPDELEINE, Députée de L’Îlle-et- Vilaine ; Dominique CHAUVEL, Députée de Seine-Maritime ; Pascal CHERKI, Député de Paris ; Guy DELCOURT, Député du Pas-de-Calais ; Françoise DESCAMPS-CROSNIER, Députée des Yvelines ; Yann GALUT, Député du Cher ; Razzy HAMMADI, Député de Seine-Saint-Denis ; Régis JUANICO, Député de la Loire ; Chaynesse KHIROUNI, Députée de Meurthe-et-Moselle ; Arnaud LEROY, Député des Français établis hors de France ; Lucette LOUSTEAU, Députée de Lot-et-Garonne ; Edouard MARTIN, Député européen du Grand Est ; Martine MARTINEL, Députée de Haute-Garonne ; Kleber MESQUIDA, Député de l’Hérault ; Monique ORPHE, Députée de la Réunion ; Hervé PELLOIS, Député du Morbihan ; Michel POUZOL, Député de l’Essonne ; Valérie RABAULT, Députée de Tarn-et-Garonne ; Monique RABIN, Députée de Loire-Atlantique ; Denys ROBILIARD, Député de Loir-et-Cher ; Barbara ROMAGNAN, Députée du Doubs ; Suzanne TALLARD, Députée de Charente-Maritime ; Patrick VIGNAL, Député de l’Hérault ; Jean-Michel VILLAUME, Député de Haute-Saône
Tribune de Michel Tubiana : Europe, la Palestine a besoin de toi
17/07/14
Israël réalise un tiers de son commerce international avec l’Union européenne, relève Michel Tubiana, président d’honneur de la Ligue des droits de l’Homme et président du Réseau euro-méditerranéen des droits de l’Homme (REMDH). Un levier puissant si l’UE se décidait à « admettre que la stabilité de cette région et, au-delà, la propre sécurité de l’Europe, passent par la création d’un Etat palestinien souverain ».
Ainsi donc le décompte macabre des morts a recommencé, a-t-il d’ailleurs jamais cessé ? Voici de jeunes Israéliens exécutés froidement, d’autres jeunes Palestiniens assassinés, l’un d’entre eux brûlé vif. Il faut aussi ajouter ces dizaines de morts palestiniens qui sont censés répondre aux bombardements aveugles des populations civiles israéliennes. Quant aux destructions de biens privés ou publics en guise de représailles, les médias n’en parlent même plus ou presque. Toutes les explications possibles ne pourront jamais justifier ce prix infligé délibérément aux populations civiles. Rien ne serait pire que de tenter de justifier l’injustifiable par les horreurs commises par l’adversaire ; cet engrenage terrible ne conduit qu’à rendre acceptable, dans ce conflit comme dans d’autres, ce qui ne peut l’être sauf à se perdre dans une surenchère toujours plus sanglante.
Mais rappeler cette loi, ce n’est pas ignorer les causes d’une situation qui relève de la catastrophe annoncée et toujours recommencée. Si nous laissons les explications messianiques au magasin des (mauvais) accessoires, que reste-t-il ? La volonté d’une partie des juifs de se constituer en Etat, ce que la communauté internationale a admis en 1948 et que la majorité des Palestiniens a elle-même reconnu avec la signature des accords d’Oslo, et la même volonté des Palestiniens de se constituer en Etat souverain, droit que la communauté internationale lui marchande et qu’Israël nie dans les faits. Au milieu, une terre, porteuse de tant de références et objet et support de la dispute.
Il serait naïf d’ignorer qu’à ces réalités fondamentales s’ajoutent les intérêts géopolitiques des uns et des autres : intérêts régionaux, ou plus larges encore, ils ne font que rendre un peu plus difficile une solution dont tout le monde pourtant connaît les grandes lignes.
Loi égalité femmes-hommes : garantir l’effectivité des droits
8/07/14
Jeudi 26 juin, l’Assemblée nationale a adopté en 2ème lecture le texte de loi sur l’égalité entre les femmes et les hommes. Le Gouvernement et les députés se sont avant tout attachés à rendre effectifs les textes existants, afin de ne pas ajouter des mesures à celles déjà insuffisamment appliquées. Le projet de loi contient quatre volets principaux, qui témoignent de l’approche transversale des inégalités : l’égalité professionnelle, la lutte contre la précarité, la lutte contre les violences, et la parité.
De nombreuses études et le retour des associations montrent que l’origine des inégalités professionnelles s’explique par les inégalités de répartition des responsabilités familiales et des tâches domestiques plus généralement. La ministre Najat Vallaud-Belkacem a initié en ce sens une démarche décisive via l’instauration d’un partage du congé parental entre les deux parents, congé qui passe de trois ans à 2,5 ans + 6 mois pour l’autre parent. A terme cependant, il faudra me semble-t-il poser clairement comme objectif un congé plus court et mieux rémunéré, et surtout partagé de manière égale entre le père et la mère.
Concernant la lutte contre précarité des femmes, elle s’est principalement articulée autour du cas des mères isolées. 90% des familles monoparentales en effet ont à leur tête une femme, et près de 40% des pensions alimentaires ne sont pas versées – ou le sont irrégulièrement – par leur ancien conjoint. Le texte de loi permet de remédier à ces situations de grande précarité en donnant à des structures existantes telles que les CAF la possibilité de se substituer au parent défaillant en cas de non-versement, puis de se retourner vers le débiteur.
Mon vote sur le projet de loi de financement rectificative de la sécurité sociale
8/07/14
Je souhaite partager ce communiqué des députés de l’Appel des 100 expliquant notre vote sur le projet de loi de financement rectificative de la sécurité sociale.
« Les députés de « l’appel des 100 », réunis ce matin à l’Assemblée nationale, ne voteront pas le projet de loi de financement rectificatif de la sécurité sociale.
Dès l’origine, ce deuxième collectif budgétaire, qui amorce la mise en œuvre du « pacte de responsabilité » annoncé le 14 janvier par le président de la République, ne pouvait être voté « en l’état ». Les discussions dans l’hémicycle sur les amendements n’ont permis aucune avancée concrète.
Nous refusons une politique de baisses de « charges » pour les entreprises non ciblées et non conditionnées, financée, de surcroît, par de nouvelles restrictions du pouvoir d’achat des couches populaires et moyennes et par la réduction de l’investissement public.
Cette politique inadaptée à la conjoncture économique actuelle multipliera les effets d’aubaine sans contribuer réellement au recul du chômage. Nous la jugeons également contraire à l’idée du « redressement juste » et au contrat démocratique passé avec les Français lors des élections présidentielles et législatives.
Nous ne pouvons accepter, en outre, que le Medef puisse dicter sa loi, comme l’a encore tristement illustré le recul inacceptable sur le compte pénibilité, pourtant un acquis majeur de la récente réforme des retraites.
Le vote de ce mardi 8 juillet prolonge notre appel au lendemain des élections municipales. Au cours de ces cent jours, nous avons montré que d’autres choix, plus efficaces, plus justes et rassemblant la gauche, étaient possibles.
Par nos amendements et nos votes, nous avons pris nos responsabilités de parlementaires représentants des citoyens et des territoires pour que le message des élections municipales et européennes ne soit pas oublié.
Persuadés qu’il n’est pas trop tard pour remettre les réformes sur de bons rails et faire réussir la France, nous continuerons résolument au cours des prochains mois à faire entendre cette voix de gauche, libre et indispensable pour l’avenir de notre pays. »
Projet de loi de finances rectificatif : notre explication de vote
2/07/14
Retrouvez le communiqué de presse des députés de l’Appel des 100 expliquant leur vote sur le projet de loi de finances rectificatif qui a eu lieu hier dans l’hémicycle.
Les députés de l’ « Appel des 100 » se sont réunis mardi 1er juillet pour déterminer leur position sur les votes solennels des collectifs budgétaires en cours de discussion à l’Assemblée nationale.
Nous ne pourrons pas voter en l’état le projet de loi de financement rectificatif de la sécurité sociale dont la discussion dans l’hémicycle a commencé hier. Aucun de nos doutes sur son inefficacité économique n’ayant été levés, convaincus de l’injustice sociale qui consiste à faire financer des baisses massives et non conditionnées de « charges » pour les entreprises par le gel des prestations sociales des couches populaires et moyennes, nous continuons en effet à nous opposer fermement à la logique actuelle du « pacte de responsabilité ».
Nous avons, en revanche, décidé de voter le projet de loi de finances rectificatif. Nous ne voulons pas en effet nous opposer à la mise en œuvre d’une mesure de réduction d’impôts qui va bénéficier à 3,7 millions de ménages modestes et que nous avons contribué, par notre mobilisation depuis de longs mois avec d’autres députés de gauche, à obtenir.
Au cours des derniers jours, nous avons pris date dans l’hémicycle sur des débats importants relatifs notamment à la lutte contre les effets d’aubaine du CICE, à l’introduction d’une CSG progressive, au développement de l’apprentissage et des emplois d’avenir et à l’investissement dans le logement et les transports. Déterminés à exercer notre rôle de parlementaires porteurs des attentes des citoyens qui nous ont fait confiance en mai et juin 2012, nous poursuivrons, dans les jours qui viennent et à travers nos amendements, notre combat pour la nécessaire réorientation de notre politique économique, fiscale et sociale.
Au nom de « l’Appel des 100 », Arnaud LEROY, Christian PAUL, Daniel GOLDBERG, Fanélie CARREY-CONTE, Jean-Marc GERMAIN, Laurent BAUMEL, Pouria AMIRSHAHI
Retrouvez le site internet de l’Appel : http://appeldes100.fr/
Que faut-il attendre du pacte de responsabilité ? : réécoutez la conférence
29/06/14
Jeudi 26 juin 2014, j’ai invité Eric Heyer, économiste à l’OFCE pour une conférence à la salle de la Malcombe à Besançon autour de la question d’actualité : « Que faut-il attendre du pacte de responsabilité ? ».
En effet, les résultats aux élections municipales et européennes ont illustré gravement la coupure et souvent la défiance existant entre les citoyens et les élus chargés de les représenter. Une interrogation s’est installée sur la capacité des politiques à répondre aux défis du chômage de masse, à l’augmentation des inégalités et à la relance de l’activité économique auxquels est confronté notre pays.
Aussi, nous avons besoin de débat pour redonner du sens à notre action et nous autoriser à élaborer d’autres réponses, qui ne soient pas celles de l’austérité. Au moment d’engager des sommes considérables à travers le pacte de responsabilité – entre 50 et 80 milliards d’euros – n’est-il pas indispensable d’engager un débat approfondi sur les choix à opérer ? Comment concilier l’investissement productif et le soutien aux revenus des ménages ? Quelles seraient les propositions alternatives réalistes pour sortir de cette impasse ?
Afin d’avoir des éléments de réflexion, je vous propose de réécoutez l’enregistrement de cette conférence :
Introduction par Barbara Romagnan
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Intervention d’Eric Heyer
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Echanges avec la salle
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Conclusion par Barbara Romagnan
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Vous pouvez également consulter le diaporama qui a servi de support à la présentation d’Éric Heyer :
Tarifs d’électricité : deux bonnes nouvelles pour le pouvoir d’achat des Français
25/06/14
Les annonces de la Ministre de l’écologie Ségolène Royal la semaine dernière sur le gel des tarifs d’électricité sont rassurantes. Le gouvernement a donc pris la décision de ne pas entériner la hausse des tarifs réglementés que demandait le Conseil d’Etat. C’est une bonne nouvelle pour le consommateur, mais une nouvelle de court terme, car la décision de hausse rétroactive, si injuste qu’elle paraisse, reviendra très vite sur le devant de la scène.
Je trouve donc bienvenue la décision de la Ministre de lancer un examen d’ampleur des conditions de facturation d’EDF à la CRE (Commission de Régulation de l’Energie), maintes fois critiquées par les associations de consommateurs pour leur opacité notamment. Une réforme concertée du mode de calcul des tarifs s’avère donc être nécessaire, et la décision de la Ministre s’engage sur cette voie.
Ce principe du nouveau mode de calcul devrait concerner 28 millions de consommateurs et sera inscrit dans la loi de programmation pour la Transition Energétique. Je vous invite donc à consulter la récente question écrite que j’avais adressée à la Ministre sur ces hausses des tarifs et la nécessaire réforme du mode de calcul.
Inégalités femmes-hommes en territoires urbains et ruraux : penser global, agir local
25/06/14
Jeudi 19 juin, Najat Vallaud-Belkacem, ministre des Droits des femmes, de la Ville, de la Jeunesse et des Sports s’est vu remettre le rapport du Haut Conseil à l’Egalité entre les femmes et les hommes relatif à l’égalité femmes-hommes dans les quartiers prioritaires et les territoires ruraux.
Ce rapport, qui pour la première fois dresse un état des lieux de la précarité féminine rurale et urbaine, permet de mettre en évidence les effets conjoints de la pauvreté féminine avec les inégalités femmes-hommes préexistantes.
Afin de favoriser une action de terrain, le rapport formule 44 recommandations regroupées sous 3 thèmes principaux : l’emploi des femmes, l’égalité dans l’espace public, l’accès aux droits et aux services. Le rapport souligne en particulier des situations de pauvreté alarmantes des femmes dans certains territoires spécifiques.
« Les femmes en Zones urbaines sensibles, pauvres parmi les pauvres »
L’approche par zonage urbain permet de mettre en évidence les signes d’une pauvreté causée par des conditions de vie globalement dégradées : emploi, santé, violences, etc., et plaide en faveur d’une politique globale relayée par des actions ciblées.
Le pauvreté en Zus touche près d’une femme sur quatre, contre 20% des hommes. La pauvreté féminine se double ici d’un enjeu territorial puisqu’en dehors des Zus, le taux de pauvreté est de près de 10% pour les hommes et les femmes. La difficulté d’approche résulte d’une certaine invisibilité de cette pauvreté, et également du non-recours de certaines personnes aux minimas sociaux, de sorte que leur prise en compte statistique est impossible ou biaisée. De fait l’approche retenue par l’étude du Haut conseil – les bénéficiaires de la Couverture Maladie Universelle Complémentaire – permet une enquête statistique plus renseignée.
Habiter en Zus est également facteur d’une pauvreté accrue pour les familles monoparentales : si 15% d’entre elles hors Zus vivent sous le seuil de pauvreté, cette proportion s’élève à 35% en Zus. Or 90% de ces familles ont à leur tête une femme, montrant là la spécificité de cette précarité. Cette pauvreté est alimentée par un marché de l’emploi plus défavorable dans ces zones qu’ailleurs.
Conférence : « Que faut-il attendre du pacte de responsabilité ? » avec Eric Heyer le 26 juin
24/06/14
Les résultats aux élections municipales et européennes ont illustré gravement la coupure et souvent la défiance existant entre les citoyens et les élus chargés de les représenter. La colère, la déception et plus souvent le doute envers les politiques, liés à l’absence de résultats observables, expliquent largement la désaffection des citoyens pour les urnes et le rejet des partis traditionnels. Plus profondément, une interrogation s’est installée sur la capacité des politiques à répondre aux défis du chômage de masse, à l’augmentation des inégalités et à la relance de l’activité économique auxquels est confronté notre pays.
Députée PS de la majorité présidentielle, j’entends et comprends cette impatience et cette inquiétude. Comme plusieurs de mes collègues, je m’interroge aussi et ne pense pas que le pacte de responsabilité réponde aujourd’hui efficacement aux enjeux de la crise actuelle.
C’est pour cette raison, et aussi par fidélité aux engagements pris devant mes concitoyens, que j’ai décidé de m’abstenir lors du vote de la confiance au gouvernement ainsi que lors du vote sur le pacte de responsabilité. Je pense que face au désarroi et à la crise de confiance politique actuelle, nous avons besoin de débat pour redonner du sens à notre action et nous autoriser à élaborer d’autres réponses, qui ne soient pas celles de l’austérité.
L’enjeu politique est important. En entretenant l’idée qu’il n’existe qu’une seule politique économique qui passerait par la baisse des dépenses publiques, de la protection sociale et du coût du travail, nous laissons le monopole de l’alternative à la démagogie des partis populistes. Le succès du Front national aux dernières élections illustre cette dérive dangereuse.
Au moment où il s’agit d’engager des sommes considérables – entre 50 et 80 milliards d’euros – n’est-il pas indispensable d’engager un débat approfondi sur les choix à opérer ? N’est-il pas paradoxal au moment où l’on souhaite vouloir réduire les déficits, d’engager 41 milliards d’euros d’allègement de cotisations indifférenciées aux entreprises ? Peut-on affirmer que les baisses de cotisations entraîneraient de façon décisive et durable la baisse du chômage et la relance de l’activité économique ? Comment articuler la réduction du déficit et la relance économique ? Comment concilier l’investissement productif et le soutien aux revenus des ménages ? Quelles seraient les propositions alternatives réalistes pour sortir de cette impasse ?
Pour nous aider à répondre à ces questions et apporter son expertise, j’ai invité :
Éric HEYER
économiste, directeur adjoint
au département analyse et prévision
de l’Observatoire français
des conjonctures économiques (OFCE)
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Je vous donne rendez-vous :
jeudi 26 juin à 20h
salle de la Malcombe à Besançon
France Bleu Besançon : le forum des auditeurs du 23 juin 2014
23/06/14
J’étais l’invitée de France Bleu Besançon ce lundi 23 juin 2014 dans le Forum des auditeurs au micro de Marion Streicher. Nous avons abordé la question du pacte de responsabilité et du cap économique et social du Gouvernement, ainsi que les propositions faites par les députés socialistes de « L’Appel des 100 ».
Je vous propose de réécouter l’émission :
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