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Fin(s) d’une toute-puissance

Guillaume Duval

En ce début d’année, je recommande la lecture du dernier ouvrage de Guillaume Duval, La France ne sera jamais plus une grande puissance ? Tant mieux !

Ce livre, comme son titre provocateur le suggère, est une occasion de prendre du recul avec la déprime ambiante actuelle et aussi avec l’image d’un passé glorieux où la France était une « grande puissance ». L’auteur nous donne également de réelles raisons d’espérer en s’appuyant sur les atouts objectifs, dont dispose notre pays pour sortir de la situation dans laquelle nous nous trouvons.

On sait que les Français sont parmi les plus pessimistes au monde. S’il y a lieu d’être inquiet des plus de 5 millions de chômeurs, de la désindustrialisation, du climat de méfiance à l’égard des autres, l’auteur pense que cela vient avant tout d’un sentiment de déclin par rapport à un âge d’or fantasmé.

Ainsi, il commence par prendre acte du recul du poids de la France dans le monde et du fait que la tendance va se poursuivre. S’il ne s’en émeut pas c’est parce que cette influence était due le plus souvent à la guerre et au colonialisme, dont il n’y a pas lieu d’être fier. C’est également parce que les Français eux-mêmes n’ont pas forcément tiré de bien-être de ces périodes. Louis XIV laissa derrière lui un pays craint et admiré, mais également un peuple peinant à se nourrir tant il était pauvre. Les guerres de Napoléon ont fait entre 4 et 7 millions de morts en Europe dont 1,8 million en France. Quant à l’aventure coloniale, elle a représenté une honte pour le pays. En revanche, aujourd’hui, si notre pays connaît de sérieuses difficultés et nécessite des réformes, notre avenir collectif n’est pas forcément sombre, comme cela est trop souvent affirmé. En effet, on peut bien vivre sans s’imposer au reste du monde, comme le montre notamment l’exemple des pays scandinaves. Il pense, et argumente en ce sens, que la mondialisation sauvage pourrait être remise en cause, que la construction européenne n’est pas condamnée au dumping fiscal et social. Et il rappelle que nous bénéficions d’une démographie équilibrée, d’infrastructures et d’une protection sociale de qualité, que les salariés français restent parmi les plus productifs du monde et que nos scientifiques sont bien formés, et enfin que nos rapports privilégies avec le sud de la Méditerranée sont des atouts pour nous insérer dans le monde.

Barbara ROMAGNAN

Chronique publiée dans L’Humanité le 18 janvier 2016

Cet article comporte 1 commentaire

  1. Bonsoir,
    Entièrement d’accord avec cet article.
    Pour moi, La France, n’est ni un idéal, ni une fin en soi.
    C’est une étape dans l’évolution de notre civilisation. Un barreau de l’échelle.
    Une étape qui nous a permis d’inventer du progrès de civilisation.
    Malgré les « scories » citées dans l’article, bravo à La France (et aux autres nations) pour le travail accompli.
    Cependant notre évolution n’est pas terminée. De nouveaux défis se présentent à nous. Des défis de nouveaux progrès de civilisation à réaliser.
    Le progrès, voilà un idéal, une fin en soi.
    Ces défis nous demandent de franchir une nouvelle étape, de prendre appui sur l’échelon supérieur.
    Il faut expliquer, en se préparant au début à du rejet, à de l’incompréhension que toutes façons, le changement se fait, se fera, quelle que soit la force avec laquelle on s’accrochera à « notre fantasme de l’âge d’or ».
    Les questions sont donc les suivantes: veux-t-on avoir une prise sur ces changements pour obtenir du progrès ? Veux-t-on se donner les moyens de relever ces nouveaux défis ?
    Oui La France ne sera jamais plus une grande puissance et ce n’est pas grave. Pas grave du tout.

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