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Injustices et terrorisme

On me dit que parler des conditions sociales reviendrait à trouver des justifications aux comportements de ces gens, à excuser leurs actes. Non, évidemment. Mais si l’on veut se préserver autant que faire se peut de prochains attentats, il faut bien s’interroger sur nous-mêmes, sur notre société. Car ces hommes et ces femmes, souvent jeunes, ne viennent pas de Syrie, de Palestine ou d’Irak, ils ne sont pas des réfugiés non plus. Ils sont français, nés en France, élevés en France. Il est vrai, loin s’en faut, que tous les enfants des quartiers populaires, issus de familles immigrées, ne deviennent…

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État d’urgence : les raisons de mon vote

À l’heure où j’écris ces lignes, les Tunisois ont été à nouveau touchés par un attentat. Hier, c’était Bamako, Paris, Saint-Denis, encore avant Beyrouth. Comment de jeunes gens peuvent-ils en arriver à tuer tant d’innocents et à se donner la mort dans un même élan ? Comment pouvons-nous nous protéger de cette violence, en France et dans le reste du monde ?

C’est dans ce contexte d’horreur et de peine que les responsables politiques, mais plus largement nous tous, citoyens, devons réfléchir, comprendre, tenter d’apporter des réponses pour nous protéger, préparer la vie d’après. Réfléchir aux réponses que nous apportons « à l’intérieur », au niveau des règles en vigueur dans la société française, car ce sont surtout des Français qui nous ont frappés ; réfléchir aussi aux enjeux internationaux, interroger notre politique étrangère.

Sur le plan intérieur, lundi 16 novembre, le Président de la République a annoncé, lors de son discours devant le Congrès, la création de 5 000 nouveaux postes de policiers et de gendarmes, 2 500 nouveaux postes dans la Justice, 1 000 nouveaux postes de douaniers et le maintien des effectifs militaires jusqu’en 2019. Ces moyens humains contribueront à renforcer l’action de ces ministères et services qui jouent un rôle clef pour notre sécurité. C’est une décision que je salue.

Il a également annoncé qu’il solliciterait les parlementaires sur l’opportunité de proroger l’état d’urgence de trois mois et de procéder à certaines modifications dans la définition de cet état d’urgence. C’est jeudi 19 novembre que nous avons eu à nous prononcer sur ces propositions visant à modifier loi n°55-385 du 3 avril 1955. Après une réflexion ardue, dans un contexte extrêmement difficile pour tous et toutes, j’ai pris la décision de m’y opposer en votant contre le texte proposé par le Gouvernement, car je doute de son opportunité et de son efficacité pour répondre à l’énorme défi qui se présente à nous. Je regrette que l’urgence de la situation n’ait pas laissé la place suffisante à un débat mesuré.

Si beaucoup d’entre vous m’ont fait part de leur satisfaction, d’autres ont exprimé leur désaccord ou leur incompréhension. Le sujet est éminemment sensible ; il est complexe et, cependant, inévitablement passionné. Mon vote est de plus très minoritaire. La discussion, même vive pourvu qu’elle soit respectueuse, est évidemment pleinement justifiée et nécessaire. Parce que le délai de discussion avant le vote a été très restreint je veux ici prendre à nouveau le temps d’expliquer de manière plus détaillée ce qui a motivé ma décision en me fondant à la fois sur le contenu des articles qui étaient soumis à notre délibération et sur le contexte dans lequel s’est déroulé le débat.

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TV5 Monde - Attentats de Paris : débat

Entretien avec Joëlle Garriaud-Maylam, Sénatrice des Français à l'étranger et Barbara Romagnan, Députée du Doubs (PS). Etat d'urgence, modification de la Constitution, bombardements aériens sur Raqqa, fief de l'organisation Etat islamique en Syrie. Après les attentats de Paris et de Saint-Denis, la France est tentée par le tout sécuritaire. Y a-t-il péril pour la démocratie ? Présentation Mohamed Kaci.

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Vote contre l’état d’urgence : « Une décision très difficile à prendre » / MétroNews

INTERVIEW - La députée PS Barbara Romagnan fait partie des six députés – deux autres socialistes, trois écologistes – qui ont voté jeudi contre le projet de loi prolongeant l’état d’urgence et et renforçant ce régime d’exception. Elle répond aux questions de metronews.

Vous êtes l’une des très rares à avoir dit non à la prolongation de l’état d’urgence voulue par François Hollande. Pourquoi ce choix ?

Parce qu’on dispose déjà des moyens pour répondre à la situation. Si on peut éventuellement concevoir une mise entre parenthèses de l’état de droit pendant une période donnée, encore faut-il que ce soit utile. Là, je ne crois pas que ce soit le cas : dans la mesure où une enquête pénale est ouverte sur les attentats, les policiers et magistrats ont déjà les outils nécessaires à leur travail.

Sans l’état d’urgence, il n’aurait pas été possible de faire toutes les perquisitions administratives qui ont eu lieu partout en France ces derniers jours…

En tout cas, il était possible de faire des perquisitions dans le cadre de l’enquête. Ce qui l’autorise, c’est le code de procédure pénale, pas le fait qu’il y ait l’état d’urgence. De même pour les perquisitions de nuit : contrairement à ce qu’a dit le porte-parole du gouvernement Stéphane Le Foll, c’est un article du code pénal qui les rend possibles, pas l’état d’urgence (il s’agit de l’article 706-24-1 du code de procédure pénale, ndlr). Je trouve donc paradoxal qu’on lie nos libertés, qui sont justement ce qui est attaqué aujourd’hui, sans gains réels pour mener l’enquête ou la lutte contre le terrorisme.

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COP21 plus indispensable que jamais

L’horreur et la menace que nous vivons en France frappent malheureusement de nombreux autres hommes et femmes dans le monde, au Cameroun, au Mali, au Liban, en Tunisie, en Espagne et ailleurs. Pour certains – les Syriens mais pas seulement – il s’agit du quotidien, c’est pourquoi leurs habitants cherchent d’autres terres d’accueil. Cela pourrait nous faire relativiser l’importance de la mobilisation pour la préservation de la planète. Or, cela est plus nécessaire que jamais. D’abord parce que l’état de la planète continue de se dégrader avec une rapidité sans cesse plus grande et sans précédent. Ensuite, parce que cette dégradation globale…

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Attentats du 13 novembre : l’urgence d’apaiser

Le 13 novembre au soir ont eu lieu des actes d’une extrême violence, qui ont coûté la vie à 129 de nos concitoyens. Ces attentats, dix mois après ceux de janvier, ont à nouveau semé l’horreur parmi nous. Je veux dire ma peine, et ma pleine solidarité avec les proches des victimes. Même quand on n’est pas touché directement, comment ne pas se confondre avec cette femme dont l’enfant est décédé au Bataclan, à cet homme dont l’amour est mort pour cause de dîner partagé avec des amis sur une terrasse de café, à cette jeune femme qui ne reverra plus jamais ses amies ?

Je veux dire aussi ma reconnaissance et mon respect à toutes celles et ceux qui soignent, sauvent, protègent, enquêtent – parfois au péril de leur vie – suite à ces effroyables attaques mais aussi tout au long de l’année, car ils ont choisi d’en faire leur métier pour notre plus grand bénéfice à tous.

Au lendemain de ces attentats, le 16 novembre, le Président de la République a présenté, devant le Parlement réuni en Congrès à Versailles, des mesures concrètes pour protéger notre pays et renforcer la lutte contre le terrorisme. Parmi celles-ci, il a annoncé la création de 5000 postes de policiers et de gendarmes, de 2500 postes dans la justice et de 1000 postes de douaniers. Ces moyens humains contribueront à renforcer l’action de ces ministères et services qui jouent un rôle clef pour notre sécurité. Elles participent à compenser par ailleurs les 12 000 suppressions de postes qui avaient été décidées dans la police sous le quinquennat précédent.

De la même manière, la remise en question du pacte de responsabilité en vue de financer ces postes me semble être une décision cohérente de nature à assurer la pérennité de ces mesures. Je trouve particulièrement opportun que l’impératif budgétaire puisse céder à certaines priorités politiques.

Le Président a également rappelé la nécessité d’inscrire notre action dans le cadre des instances internationales ; la coordination avec l’ONU constitue en effet une condition nécessaire à toute éventuelle intervention française à l’étranger.

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Agenda - Semaine du 2 novembre 2015

Lundi 2 novembre | divers rendez-vous avec des habitants - rendez-vous avec la FEP Grand Est (fédération des entreprises de propreté) - rencontre avec les représentants des harkis - rendez-vous avec un agriculteur - rendez-vous avec un sapeur-pompier - rencontre concernant le numérique Mardi 3 novembre | visite de la prison de Lyon et conférence de presse concernant les tests osseux à Lyon - Assemblée nationale Mercredi 4 novembre | réunion des commissaires socialistes au Développement durable et à l'Aménagement du territoire - commission du Développement durable et de l'Aménagement du territoire - séance des questions d'actualité au Gouvernement -…

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Flash info - Semaine du 2 novembre 2015

COP 21 / AGRICULTURE - La 21e Conférence de l'Onu pour lutter contre les changements climatiques (COP21) se tiendra à Paris du 30 novembre au 11 décembre 2015. Grâce aux pratiques innovantes et à leur grande capacité de stockage du carbone, l’agriculture et la forêt sont en 1re ligne. La COP21 sera ainsi l’occasion de démontrer que l'agriculture, parfois montrée du doigt, constitue l'un des principaux leviers pour lutter contre le réchauffement climatique. >> En savoir plus HOPITAL - Pour encourager les jeunes professionnels à choisir l’hôpital public et pour fidéliser les praticiens qui y exercent, Marisol Touraine a pris des mesures regroupées…

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