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Réfugiés climatiques

Jusqu’à il y a peu, dans les débats politiques sur les migrations, on envisageait uniquement les déterminants économiques ou politiques, alors que les causes environnementales de ces déplacements étaient ignorées. Elles restent encore particulièrement négligées. D’ailleurs, les migrants environnementaux n’existent pas dans le droit international, et aucune agence de l’Organisation des Nations unies ou instance internationale n’a reçu de mandat pour les protéger et les assister, bien que le Haut-Commissariat aux réfugiés ou l’Office international des migrations mènent de plus en plus régulièrement des missions pour assister les victimes de catastrophes naturelles ou de dégradations de l’environnement. En ce sens, les réfugiés climatiques n’existent pas.

Grâce à des chercheurs de plus en plus nombreux, on sait qu’il y a aujourd’hui au moins autant de personnes déplacées dans le monde à la suite de dégradations de l’environnement que de personnes fuyant la guerre et les violences.

En 2013, 16,9 millions de personnes ont dû quitter leur lieu de vie à cause de violences et de persécutions, et 22 millions, en raison de catastrophes naturelles (sans compter les dégradations lentes de l’environnement comme la déforestation, la désertification et la hausse du niveau des mers).

Mais ce que l’on nomme « catastrophes naturelles » n’est pas uniquement le fruit du hasard. Elles sont au contraire le résultat de choix politiques et économiques, la généralisation d’un modèle de développement, de vie, incompatible avec les ressources écologiques de la planète. Nos politiques, nos modèles de consommation rendent certaines parties de la Terre invivables, inhabitables, certaines sont même en passe de tout simplement disparaître sous les mers.

L’enjeu de la COP21

Les populations qui le subissent doivent être protégées quand c’est possible, accueillies si nécessaire. Si c’est bien l’action humaine qui génère ces bouleversements, il s’agit plus précisément de l’action d’une minorité dans les pays les plus riches, alors que la majorité des humains, surtout ceux des pays pauvres, en subissent les conséquences, très souvent dramatiques. C’est l’enjeu de la COP21 que de préserver la planète pour qu’elle reste habitable.

Chronique publiée dans l’Humanité le 7 septembre 2015

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