Moyens matériels et financiers : compte rendu de juin 2013 à mai 2014
Exercer la fonction de législateur demande une grande implication et un travail important. Mais ce n’est pas une fonction solitaire. Chaque député – comme chaque sénateur – est membre d’une commission permanente (celle des affaires sociales, en ce qui me concerne), d’un groupe politique (le groupe SRC – socialiste, républicain et citoyen, pour moi), d’une assemblée toute entière qui débat et délibère. En plus de ces instances, une part substantielle du travail s’effectue dans des groupes restreints, des missions d’information, des réunions et rendez-vous, tant à l’Assemblée nationale que dans leur circonscription.
Pour mener à bien ces missions et exercer leur mandat, la République met à la disposition des parlementaires des moyens matériels et financiers, publics puisque dûment répertoriés sur le site internet de l’Assemblée nationale. Comme j’en ai pris l’engagement, et à l’issue de cette seconde année de mandat, je souhaite revenir sur ces moyens, leur utilité et l’utilisation que j’en fais.
Ces moyens sont les suivants : bureau, crédit collaborateurs, crédit informatique de mandat, forfait téléphonique annuel, forfait d’envois postaux, indemnité représentative de frais de mandat et facilités de transports.
Données publiées en juin 2014 après deux ans de mandat et fournissant un instantané de la situation à cette date (avec rétrospective sur les 12 derniers mois).
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Bureau
Chaque député dispose d’un bureau individuel dans l’enceinte du Palais Bourbon ou de ses dépendances, équipé de moyens informatiques. Le bureau qui m’a été attribué est situé au 101 rue de l’Université, dans l’immeuble Jacques Chaban-Delmas, à 200 m du Palais Bourbon. Il s’agit d’un « bureau chambre » qui me permet de dormir sur place lorsque je suis à l’Assemblée nationale.
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Crédit collaborateurs
Les députés disposent d’un crédit affecté à la rémunération de collaborateurs. Il permet l’emploi de un à cinq collaborateurs en règle générale, à l’Assemblée nationale et/ou dans la circonscription. Une partie du crédit peut aussi être mutualisée au niveau du groupe politique auquel les députés appartiennent pour l’emploi de collaborateurs.
Le député a la qualité d’employeur : il recrute, licencie, fixe les conditions de travail et le salaire de son personnel. Les fonctions des collaborateurs varient donc en fonction des députés, de leurs demandes et souhaits particuliers. Le plus souvent, les collaborateurs assistent le député dans le travail parlementaire, pour le suivi des textes de loi, la rédaction des amendements, la recherche d’informations sur des thématiques, la réponse aux courriers et sollicitations tant à l’Assemblée nationale qu’en circonscription.
Le crédit ouvert pour chaque député est revalorisé comme les traitements de la fonction publique. Au 1er janvier 2014, le montant mensuel du crédit est de 9 504 € brut. Si nécessaire, pour financer l’emploi de collaborateurs, un crédit supplémentaire est prélevé sur l’indemnité représentative de frais de mandats (IRFM).
A titre personnel, j’ai choisi actuellement d’employer deux collaborateurs (1,7 ETP) à ma permanence parlementaire à Besançon et trois collaborateurs à temps partiel choisi (1,5 ETP) à l’Assemblée nationale (dont 0,25 ETP partagé avec d’autres députés).
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Indemnité représentative de frais de mandat (IRFM)
Pour faire face aux diverses dépenses liées à l’exercice de leur mandat qui ne sont pas directement prises en charge ou remboursées par l’Assemblée, les députés bénéficient d’une indemnité représentative de frais de mandat dont le montant est revalorisé comme les traitements de la fonction publique. En général, elle sert essentiellement à payer la location d’une permanence en circonscription et son fonctionnement (photocopieur, économat, assurance, électricité…), les frais de restauration à caractère professionnel, les frais de représentation, les documents à destination des citoyens, etc. Au 1er janvier 2014, le montant mensuel de cette indemnité est de 5 770 € brut.
Après imputation, le cas échéant, de certaines retenues (CSG-CRDS, dépassement du crédit collaborateurs, frais de gestion, cotisation au groupe politique…), la partie disponible est versée directement à chaque député, sur un compte bancaire ou postal destiné uniquement à cet usage, distinct du compte personnel sur lequel est versée l’indemnité parlementaire.
Ayant le caractère d’une allocation pour frais d’emploi et non d’une rémunération complémentaire puisqu’elle doit être utilisée uniquement comme une enveloppe de fonctionnement du mandat, cette indemnité, soumise à la CSG et à la CRDS, est exonérée d’impôt sur le revenu dans les conditions définies par l’articles 81-1° du code général des impôts.
Comme je m’y suis engagée, je détaille chaque année en juin l’utilisation de l’IRFM faite au cours des 12 mois écoulés. S’agissant d’argent public alloué par l’Assemblée nationale pour l’exercice de mon mandat, il me semble naturel que mes concitoyens aient connaissance de son utilisation.