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Médiapart : mon débat avec Catherine Trautmann sur le traité budgétaire européen

Débat entre Barbara Romagnan et Catherine Trautmann sur le TSCGMédiapart m’a invité à débattre avec Catherine Trautmann, députée européenne PS, sur le traité budgétaire européen, alors que débute mardi 2 octobre à l’Assemblée nationale l’examen pour la ratification de ce texte. Cet échange sur le fond a été très intéressant. Vous pouvez en retrouver la transcription complète sur le site de Médiapart (accès abonné).

Je vous propose ici les principaux points de mes réponses et échanges avec les journalistes de Médiapart et Catherine Trautmann. Il me semble que ces éléments de fond sont de nature à éclairer mes choix, mes convictions mais aussi mes doutes et mes interrogations. Personne n’a le monopole de la cohérence…

Il faut que nous en évitions les outrances, de part et d’autre. Il n’y a pas les irresponsables contre les responsables, comme il n’y a pas les vraiment de gauche contre les droitiers, les libéraux ou les traîtres. Nous partageons les mêmes objectifs, la même ambition pour l’Europe. Le désaccord est stratégique, sur les moyens de parvenir à nos objectifs. Je suis d’accord sur les avancées importantes obtenues par François Hollande. Mais elles sont avant tout symboliques. C’est important, le symbole, en politique. Mais il y a d’un côté des discussions sur la croissance et en face un traité contraignant les budgets des États.

Il me semble qu’aujourd’hui, il y a un déséquilibre. Oui, on peut dire “C’est quand même mieux”. Sauf que le traité qu’on nous demande de ratifier est le même que celui que nous dénoncions pendant la campagne. Le rapport de force actuel en Europe est tel, les ultra-conservateurs étant ultra-majoritaires, que je m’étonne d’une telle confiance et d’un tel enthousiasme sur la suite des événements. Après Maastricht, on avait dit que ce serait l’Europe sociale. Après Amsterdam, on avait dit que ce serait l’Europe politique. À chaque fois, on avait des rapports de force bien plus favorables qu’aujourd’hui, et on n’a pas été en mesure de tenir ces promesses.

Pour être honnête, je comprends assez mal que l’on ne soit que 20 ou 30 députés dans le groupe PS à voter contre ce traité. J’ai du mal à l’expliquer. Contrairement à ce que certains peuvent penser, ce n’est pas facile ni rigolo de soutenir une telle position. Je vis assez mal les procès en irresponsabilité ou en manque de solidarité, car vu ce qu’on a dit durant la campagne présidentielle, cela ne me semble pas anormal d’avoir des réserves sur ce traité. Le fait que l’élection de François Hollande puisse changer la donne ne justifie pas à mon sens de changer de position par rapport à ce traité.

Il ne m’échappe pas du tout que le “non de soutien” – que je ne partage pas du reste – ne soit pas très compréhensible. Mais c’est une façon de dire qu’un « non » au traité n’est pas incompatible avec le soutien à la politique de François Hollande. On a assez défendu la réhabilitation du parlement pour ne pas être obligés de soutenir à tout prix la politique du Président. On veut que le projet socialiste défendu pendant la campagne puisse être réalisé. Or ses propositions ont été faites dans une perspective de croissance à 1,7 %. Aujourd’hui, on sait qu’on sera en dessous de 1 %. Donc maintenir l’objectif de déficit à 3 % dans ce cadre-là, cela signifie que nos objectifs en termes de pouvoir d’achat sont mis de côté, inévitablement.

Oui, je vais voter la loi organique qui introduit le traité dans la loi française. Je n’ai pas d’explication théorique satisfaisante pour le justifier. On (ndlr : la vingtaine de députés de l’aile gauche du PS) fait comme on peut pour gérer les contradictions dans lesquelles on est. On considère que ce traité est néfaste, en termes de signe politique et d’impact sur nos promesses. Mais on votera la loi organique, car ce serait s’extraire de la majorité, ce qu’on ne veut pas, car on soutient François Hollande. En même temps, il y a aussi des contradictions à voter un traité que l’on dit mauvais, non ?

Il me semble que la crédibilité de François Hollande ne repose pas en premier lieu sur le fait d’avoir ajouté un volet croissance sans caractère contraignant à un traité qui n’a pas du tout bougé, et que tous les libéraux ont accepté. Est-ce une performance… ou alors le signe que globalement ça ne coûtait pas grand-chose aux autres pays de l’accepter ? Sa crédibilité vient surtout largement d’avoir été élu par une majorité de citoyens français ! Je peux tout à fait admettre que sur une période limitée on se fixe des contraintes budgétaires, qui peuvent y compris nous amener à prendre des décisions injustes socialement. Mais le problème, c’est que là, il n’y a rien de temporaire.

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Tramway : le centre de maintenance va sortir de terre

Moment important dans la vie du projet de tramway du Grand Besançon : ce jeudi 27 septembre avait lieu la pose de la première pierre du centre de maintenance, situé à l'extrémité ouest de la ligne à Franois, près des Hauts-du-Chazal. Au-delà de la manifestation symbolique qui réunit bon nombre des entreprises qui vont se mobiliser au cours des prochains mois pour mener à bien ce chantier, c'est aussi un signe supplémentaire de la concrétisation du projet de tramway mené par la Communauté d'Agglomération. Bien évidemment, depuis plusieurs mois, les travaux sont visibles partout dans la ville, le long des…

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Les microtechniques : un secteur à préserver

Ce jeudi, je visitais le salon des Microtechniques Micronora à Micropolis, en compagnie notamment du Préfet de Région Christian Decharrière, du maire et président de la CAGB Jean-Louis Fousseret, et de la présidente de Région Marie-Guite Dufay. Cette manifestation a valeur de symbole pour la région Franche-Comté. Elle s'ancre en effet dans un savoir-faire local reconnu et permet aux chercheurs et aux industriels d'échanger sur ce que seront les technologies de demain dans de nombreux secteurs (médical, aéronautique, etc.). Pour rappel, les microtechniques concernent l’ensemble des techniques permettant la conception et la manufacture d’objets dont la taille tient entre le…

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Tarifs progressifs de l’énergie : vers la transition énergétique

ElectricitéCe mardi 25 septembre, nous commençons à examiner la proposition de loi de François Brottes, Bruno Le Roux et des députés du groupe socialiste (SRC) pour instaurer des tarifs progressifs de l’énergie. Je me réjouis que ce projet, que j’ai défendu durant les campagnes du printemps 2012, soit dès maintenant à l’ordre du jour du Parlement.

François Hollande poursuit ainsi la mise en œuvre de ses engagements. Celui-ci était d’ailleurs l’engagement 42 : « Je ferai adopter une nouvelle tarification progressive de l’eau, de l’électricité et du gaz afin de garantir l’accès de tous à des biens essentiels et d’inciter à une consommation responsable. Elle permettra de faire sortir de la précarité énergétique 8 millions de Français ». C’est un signe fort, à la fois en direction des foyers pauvres et modestes, mais aussi en faveur de la transition énergétique, priorité rappelée par le Président de la République lors de la Conférence environnementale des 14 et 15 septembre.

La proposition de loi dont l’examen débute n’est, certes, pas parfaite et les débats que nous aurons ces jours prochains vont permettre d’améliorer le texte. Mais c’est le coup d’envoi de ce changement de tarification qui prendra forcément du temps - sans doute un peu plus d’un an avant son application concrète - tant il est nécessaire de modifier les outils et les habitudes. La loi que nous voterons donnera le cap, les principes et les modalités de mise en œuvre. Le domaine réglementaire, lui, fixera le détail dans un second temps.

Quoi qu’il en soit, je tiens à souligner plusieurs dimensions importantes de cette proposition de loi et donc de ces tarifs progressifs de l’énergie.

Je l’indiquais, il s’agit d’engager la transition énergétique en réduisant l’énergie consommée par les ménages, en les incitant à la sobriété énergétique et à améliorer l’isolation des logements. Cela répond à la hausse prévisible des prix de l’énergie. Ses objectifs : moins polluer, mieux consommer, mieux investir, réduire les prix liés aux besoins essentiels.

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Larnod : commémoration au Rocher de Valmy

C'était il y a 69 ans, le 26 septembre 1943. Entre 7h36 et 8h24, 16 membres des groupes de résistance "Guy Mocquet" et "Marius Vallet" sont fusillés par groupe de 4 (dont le jeune Henri Fertet) par l'armée nazie à la Citadelle de Besançon. Ce dimanche avait lieu à Larnod, au Rocher de Valmy (lieu-dit de la stèle érigée par les résistants survivants), la commémoration du 69e anniversaire de cet événement tragique. Comme chaque année, j'étais aux côtés des autorités civiles et des anciens combattants pour ce moment de mémoire si important. J'ai eu l'occasion à plusieurs reprises durant la…

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Dannemarie-sur-Crète : une mairie accessible et contemporaine

« C'est une réalisation exemplaire ». C'est par ces mots très justes que Gérard Galliot, maire de Dannemarie-sur-Crète, a résumé le projet d'extension et de mise en accessibilité de la mairie, que nous avons inauguré ce samedi 22 septembre. Le maire a pu compter sur la présence très nombreuse des habitants, ainsi que Christian Decharrière, Préfet de Région, Claude Jeannerot, Sénateur Président du Conseil général, Gabriel Baulieu, 1er Vice-Président du Grand Besançon. La commune de Dannemarie-sur-Crète a souhaité respecter l'obligation faite par la loi du 11 février 2005 à tous les établissements publics de rendre accessibles aux personnes à mobilité…

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La semaine de l'éco, sur France 24 : le traité européen

France 24 a consacré son émission "La semaine de l'éco" du vendredi 21 septembre au traité européen sur la stabilité, la coordination et la gouvernance (TSCG). Je suis intervenue dans ce débat présenté par Stéphanie Antoine, aux côtés de Guillaume Klossa (président du think tank EuropaNova), Jean-Marc Daniel (économiste à l'ESCP-Europe) et  Philippe Lentschener (PDG de McCann France). Voici les vidéos des 2 parties de l'émission.

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Barbarin contre les barbares, par Séverin Naudet

Je vous propose la lecture de cette intéressante tribune de Séverin Naudet, ancien conseiller de François Fillon, parue dans Libération ce vendredi 21 septembre au sujet du mariage pour tous et des déclarations du cardinal Barbarin. « Philippe Barbarin et André Vingt-Trois sont partis en croisade. Sabre au clair, ils ne laisseront pas faire ces barbares qui veulent changer le droit, l’adapter à la réalité de notre société. Ces barbares, ce sont les élus du peuple, mais cela a peu d’importance aux yeux de ceux qui, cet été, ont appelé la Vierge au chevet d’une France moralement malade. Il ne s’agit…

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